La cruauté de la guerre Les détails des corps servent à choquer le lecteur : "femmes égorgées", "mamelles sanglantes", "filles éventrées", "des cervelles étaient répandues", "de bras et de jambes coupés". La cruauté de la guerre s'illustre déjà dans l'absurdité du combat. Les deux armées se ressemblent.
Chapitre III : En Hollande, la guerre
Candide, séduit dans un premier temps par le spectacle de la bataille, se met à trembler devant ce qui, à ses yeux, devient vite une « boucherie héroïque » qui conduit le héros à se cacher avant de s'enfuir en enjambant les cadavres.
Après avoir été chassé du château, Candide est enrôlé dans l'armée Bulgare. Il se retrouve dans une guerre dont il ne comprend pas le but.
Harmonie infernale : la guerre est un enfer. Compte mathématique et méthodique : canons, mousquets, baïonnettes : ordre normal d'une bataille. Horriblement sanglante : mais Voltaire le dit froidement (traitement comique de l'horreur). Il se moque de l'optimisme : « Raison suffisante », jargon (« cause / effet »).
Il est recruté de force pour entrer dans l'armée. Il devient alors malgré lui, soldat dans l'armée bulgare. Témoin des atrocités de la guerre qui oppose Abares et Bulgares, Candide décide de fuir et passe en Hollande.
Au début Voltaire présente la guerre, à travers les yeux de Candide (très naïf), comme une parade, une fête. Puis dans un second temps, Voltaire utilise un vocabulaire très violent (champ lexical de l'horreur) : femmes égorgées,filles éventrées,cervelles répandues sur la terre.
La guerre apparaît au chapitre 3 et met en valeur la fameuse description des deux armées. Candide va assister à la grande bataille entre le Roi de France et le roi de Prusse travestis respectivement en roi des Abares et des Bulgares.
Voltaire condamne les gouvernements qu'il juge irresponsables car ils poussent à la guerre. C'est l'arrogance des princes qui entraîne la guerre, ils ne se battent pas pour le bien de leur peuple mais pour l'honneur de leur "lignée". Le généalogiste est montré comme cupide et ne s'intéressant qu'à ses intérêts.
Il faut travailler la terre, qui apporte richesses et prospérité, mais aussi savoir faire fructifier ce que l'on possède : de cultiver à se cultiver, il n'y a qu'un pas.
Le conte se termine sur la morale « il faut cultiver son jardin ». À travers toutes ses souffrances, Candide a développé sa propre vision du monde et cette phrase reflète le sens qu'il y a trouvé. On peut tracer des parallèles entre cette morale et la vie de Voltaire au moment où il écrit Candide.
Voltaire montre le chemin intellectuel de Candide, qui est celui d'une désillusion : l'optimisme, dit Candide, c'est la manie de dire que les choses sont bien quand on est en enfer. En effet, Candide apprend que la quantité de bien est bien inférieure à celle du mal.
L'un des objectifs de Candide ou l'Optimisme, conte philosophique de Voltaire (1759), est la critique de l'optimisme métaphysique de Leibniz qui, simplifié par certains de ses disciples, affirme que notre monde est le meilleur des mondes possibles.
C'est ainsi qu'un Biscayen est arrêté et condamné parce qu'il a épousé sa commère. Cela veut dire qu'il a épousé la marraine d'un enfant dont il était le parrain, ce que l'Eglise prohibait. Pangloss et Candide sont condamnés pour des raisons encore plus dérisoires : avoir parlé pour l'un et écouté pour l'autre.
1. Autodafé : à la fois jugement et cérémonie par lesquels les hérétiques condamnés devaient faire « acte de foi ».
🌏 À Lisbonne, on organise un auto-da-fé (= acte de foi) contre les tremblements de terre. Pangloss est pendu pour « avoir parlé » et Candide fut fessé pour avoir « acquiescé ». ironiquement, un nouveau tremblement de terre se produit.
Pangloss est une caricature de Leibnitz. Il répète cette phrase sans lui apporter de sens. Même après avoir souffert physiquement du malheur (il est quand même pendu par l'Inquisition), il répète dans l'explicite du conte que “tous les événements se sont enchaînés dans le meilleur des mondes possibles”.
Ce monde idéal émerveille Candide et Cacambo qui ne croient pas ce qu'ils voient. Mais cette incrédulité est aussi celle du lecteur, car Voltaire force les traits de l'utopie à dessein. - C'est un monde plein de sensations agréables : le ravissement de tous les sens montre que les deux voyageurs évoluent dans un rêve.
Pour Voltaire, l'Eldorado est presque un paradis, c'est en tout cas un monde merveilleux où tout est grand, en grande quantité et dépaysant. Ce pays idéal où tout le monde est heureux est représenté avec ironie par Voltaire. C'est un monde imaginaire, c'est une utopie, un monde idéal.
Quelles sont les principales idées de Voltaire ? Il défend la tolérance et la liberté d'expression, dénonce sans relâche le fanatisme religieux et les injustices.
Voltaire s'est illustré par sa lutte contre le fanatisme religieux et la persécution des innocents condamnés.
La guerre est présentée comme un spectacle. On relève ainsi dès la première phrase de l'extrait une suite d'adjectifs qualificatifs élogieux renforcés par l'adverbe d'intensité « si » qui mettent en relief la beauté du spectacle : « si beau, si leste, si brillant, si bien ordonné ».
A tous ces philosophes optimistes, Candide entend montrer par la satire que l'histoire, presque toute l'histoire est une suite d'atrocités inutiles. Mais Candide est aussi une critique féroce du fatalisme, d'une philosophie déterministe pour laquelle le monde ne peut pas être autrement qu'il est.
Dans Candide, Voltaire dresse une critique de la société, de la religion et de l'optimisme. Il dénonce ainsi tout ce qui selon lui ne va pas à son époque et reproche certains comportements. Premièrement, la satire religieuse. Juifs, chrétiens et musulmans commettent tous les péchés.
Cunégonde : Fille du baron Thunder-ten-tronckh, cousine de Candide, elle est la cause de son expulsion du château. Cacambo : Valet de Candide, il représente l'expérience et la raison. Il aide beaucoup Candide grâce à ses conseils. La vieille : Elle s'oppose à la vision optimiste de Pangloss et Candide.