Les recruteurs remarquent Candide sans que celui-ci ne s'en aperçoive. Critères : "un jeune homme très bien fait, et qui a la taille requise." Paroles flatteuses des deux hommes envers Candide : "les personnes de votre figure et de votre mérite", "un homme comme vous".
Poursuivis, ils ne savent plus où se rendre : ils n'en peuvent plus et, épuisés, se laissent porter par le courant d'un fleuve à bord d'un canot. Ils arrivent par hasard à L'Eldorado : ils ont failli mourir dans les remous du fleuve. Voltaire force ici l'aspect merveilleux de ce pays : il annonce l'utopie.
Chapitre XVIII : L'Eldorado, utopie et société idéale
Candide et Cacambo décident pourtant d'en partir, parce que Cunégonde manque à l'un d'eux, et que la richesse leur ouvre des perspectives..
Candide participe à une bataille Bulgares/Abares, les morts sont nombreux. Il marche jusqu'en Hollande où il est mal accueilli par un protestant et sa femme. Il rencontre Jacques, un anabaptiste qui lui apporte son aide.
Cunégonde tombe sur le canapé. La vieille les accable d'eaux spiritueuses ; ils reprennent leurs sens, ils se parlent : ce sont d'abord des mots entrecoupés, des demandes et des réponses qui se croisent, des soupirs, des larmes, des cris. La vieille leur recommande de faire moins de bruit, et les laisse en liberté.
Enfin, Candide offre une leçon finale : « Il faut cultiver notre jardin ».
Candide reprend cette idée, en s'exprimant : "chacun se mit à exercer ses talents" et la petite société prend sens. La morale de Voltaire est que le travail (jardinage) évite l'ennui (occupe le temps), le besoin ( car il produit de la richesse) et le vice (car il n'est pas tenté de dérober les biens d'autrui ).
Le point de départ des aventures du jeune héros naïf est la Wetsphalie: Voltaire s'amuse à se moquer du déclin des aristocrates allemands et Candide est chassé du château de son enfance pour avoir embrassé Cunégonde, la fille du baron .
Candide ne prit point courage, mais il suivit la vieille dans une masure : elle lui donna un pot de pommade pour se frotter, lui laissa à manger et à boire ; elle lui montra un petit lit assez propre ; il y avait auprès du lit un habit complet.
Candide le croyait mort depuis la guerre contre les Bulgares : il le retrouve avec des larmes de joie. Le frère de Cunégonde lui raconte comment, après le massacre de la guerre, il fut sauvé par un Jésuite, aimé par le supérieur de la maison et finalement ordonné lui-même Jésuite.
Au cœur du récit de Candide, se glisse un autre genre de l'apologue : l'utopie. Ce terme qui vient du grec u-, « non », et topos, « lieu » et qui signifie littéralement « ce qui n'existe nulle part », est celui donné par Thomas More (1478-1534) à la cité idéale qu'il imagine dans son récit Utopia (1516).
Après une tempête dans laquelle meurt noyé Jacques, ils arrivent à Lisbonne le jour du tremblement de terre et sont victimes d'un autodafé durant lequel Pangloss est pendu.
Le lieu décrit est une utopie : un monde est parfait en tout domaine. Politiquement, Eldorado s'apparente à une monarchie libérale dans la mesure où les sujets jouissent d'une liberté de pensées (politiques, religieuses ou philosophiques).
Voltaire, dans Candide, dénonce les illusions de l'Optimisme qui lui paraît à la fois ridicule et dangereux. Le philosophe Pangloss, persuadé que tout est mieux, justifie par des raisonnements artificiels les réalités les plus douloureuses.
Vingt belles filles de la garde reçurent Candide et Cacambo à la descente du carrosse, les conduisirent aux bains, les vêtirent de robes d'un tissu de duvet de colibri ; après quoi les grands officiers et les grandes officières de la couronne les menèrent à l'appartement de Sa Majesté, au milieu de deux files chacune ...
Accueillis par le roi, Candide et Cacambo découvrent de magnifiques édifices publics, et même un palais des sciences, regorgeant d'instruments mathématiques.
Par la morale de ce conte, le philosophe des Lumières nous enseigne que dans un monde imparfait, capricieux et livré au hasard, l'homme doit se libérer en prenant son destin en main, sans nier les injustices ou chercher son salut dans la religion.
« Il faut cultiver notre jardin », dit Candide à Pangloss à la fin du célèbre conte philosophique Candide ou l'Optimiste ; Voltaire précise que le jardin d'Eden n'a pas été créé pour que l'homme trouve le repos mais pour qu'il y travaille, qu'il exerce son talent.
Les femmes dans Candide ont une place importante mais sont présentées comme des êtres exploités et mal traités par les hommes. En effet des femmes sont "égorgées", "éventrées", "à demi brulées" et "violées".
Il est, comme son nom l'indique, naïf et crédule. Il est transparent: "sa physionomie annonçait son âme" et donc simple d'esprit. Il croit dur comme fer la philosophie de Pangloss et ne l'abandonnera qu'a la fin du récit où il sera le seul à reprendre ses esprits et se mettre au travail.
La lecture de l'œuvre et les activités écrites et orales qu'elle suscite permettent d'exercer la raison des élèves, de développer leur esprit critique et de les armer pour la lutte contre toute forme de fanatisme, d'obscurantisme et d'intolérance. Un accompagnement pédagogique riche.
Ce qu'il faut retenir sur Candide ou l'Optimisme
Genres littéraires : conte philosophique, récit initiatique. Principaux thèmes : le bonheur, la justice, l'ordre du monde et la politique.
Candide finit par retrouver Cacambo au cours d'un dîner réunissant six rois déchus. Il apprend que Cunégonde est esclave en Turquie.
Voltaire dénonçait l'injustice sociale, l'intolérance religieuse et le pouvoir arbitraire. Ses idées appartenaient à l'esprit des Lumières, un mouvement philosophique, scientifique et littéraire du 18e siècle qui voulait défendre la Raison et la Liberté de l'Homme contre l'obscurantisme et les persécutions.