(Philosophie) Dimension du réel qui rend possible et compréhensible le changement. (Traditionnellement) Milieu indéfini et homogène où se déroulent les événements naturels et l'existence humaine.
C'est selon le même procédé que Kant montre que le temps est une forme pure de l'intuition sensible . En effet, on ne peut, à l'égard des phénomènes en général, supprimer le temps lui-même, bien que l'on puisse tout à fait bien soustraire du temps les phénomènes . Le temps est donc une forme de l'intuition pure.
La définition du temps comme «nombre du mouvement selon l'antérieur et le postérieur»1 permet à Aristote de montrer que la réalité du temps dépend de la conjonction du mouvement physique et de l'acte de l'âme. En effet, selon le Stagirite, le temps est ce qui, dans le mouvement, est nombre par l'âme.
Le temps n'est que dans la mesure où il est présent. Le présent du passé, c'est la mémoire, le présent de l'avenir, c'est l'attente, le présent du présent, c'est la perception. Le temps n'est plus défini comme mesure du mouvement cosmique, mais comme entité psychologique.
Selon Platon, le temps est une œuvre engendrée par le démiurge. Pour Plotin, dans le monde intelligible (νοητός) il existe une entité objective qui se temporalise. La question qui surgit est la suivante: cette temporalité, par laquelle l'entité manifeste son activité, peut-elle être conçue comme l'âme du monde?
Alors que dans l'Antiquité, Platon accorde au temps une place de second plan et lui concède, tout au plus, d'être une représentation inférieure de l'éternité, Kant, au XVIIIe siècle, grandit le rôle du temps, dans lequel il voit une forme universelle permettant de saisir les phénomènes.
Le temps est un être instable, où les instants se succèdent sans arrêt, qui ne s'appréhende qu'au présent, en dépit des 3 instances (passé, présent, futur) par lesquelles nous le divisons, et qui n'a d'existence que dans notre esprit ou conscience, c'est-à-dire qu'il s'enracine dans notre subjectivité.
Le temps. Le temps désigne l'ensemble des dimensions temporelles : le passé, le présent et l'avenir. Pourtant, si cette définition semble simple, elle n'en est pas vraiment une : le passé n'existe que par notre mémoire, le présent par notre attention et l'avenir par notre imagination.
En cela, le temps est le carburant le plus élémentaire de la vie : « pas de temps » = « pas de vie » et « pas de projets ». Cela sonne comme une évidence, mais il est nécessaire de poser cette base pour la suite. Clairement, nous avons besoin de temps, tout comme nous avons besoin d'oxygène pour respirer.
Le temps est subjectif car il appartient à chacun de nous et qu'il ne dispose pas d'une uniformité dans sa mesure de grandeur. Avec le temps subjectif, il n'existe plus d'unité de mesure pour comparer les instants du temps.
Le temps est l'intuition de la succession de nos états de conscience. Il est la forme par laquelle nous comprenons qu'une représentation vient après une autre. Le temps n'est rien d'autre que la forme du sens interne, c'est-à-dire de l'intuition que nous avons de nous-mêmes et de notre état intérieur.
Le temps n'est pas qu'une réalité psychique. Il existe aussi un temps du corps, une horloge biologique. Le terme d'horloge biologique, ou d'horloge interne, fait référence à un réglage temporel interne au vivant et indépendant de l'environnement.
Le temps est unique bien qu'il soit subjectif. c) le temps n'existe pas en soi, il n'est pas une propriété des choses comme une détermination objective. Il ne subsiste et n'a de réalité que comme condition subjective de leur intuition.
La durée: choses et progrès
Le temps est, comme l'espace, un milieu homogène; les instants ne se distinguent que par l'ordre. Ce concept ne convient pas à la réalité de notre vie psychologique, déroulée au contraire dans la durée.
Les notions d'existence et de temps
En effet, l'existence de l'homme est temporelle à deux niveaux : D'une part, elle se déroule dans le temps. D'autre part, elle entretient un rapport constant au temps par la remémoration du passé, le vécu au présent et l'anticipation de l'avenir.
L'invention de l'heure
C'est des Babyloniens que vient l'idée de diviser la journée, c'est-à-dire la période allant du lever du soleil à son coucher, en douze heures. La pratique est reprise ensuite par les Grecs puis les Romains.
Quatre éléments interagissent pour produire le temps - la pression atmosphérique, la température, l'humidité atmosphérique (hygrométrie) et le vent (généré par les variations de pression atmosphérique, l'altitude et le relief).
Le temps, dont la nature est d'ailleurs pour nous une énigme, n'est en soi ni un allié ni un ennemi. Il est l'étoffe de notre existence dans la mesure où la manière d'être fondamentale de l'existant est de se projeter vers ce qui n'est pas encore en se souvenant de ce qui fut.
Le temps est souvent représenté de façon linéaire, c'est-à-dire se déroulant sur une ligne du temps ou une frise chronologique. Il peut aussi être représenté de façon cyclique dans d'autres civilisations ou sur d'autres supports. Il existe du temps cyclique dans le temps linéaire.
Le premier est un refus total du temps. Ce refus s'apparente à un propre refus de sa condition humaine et donc de soi-même, autrement dit se donner la mort, afin d'annihiler au temps de vieillir l'homme. Celui-ci ne lui laisse pas la faculté d'accomplir le dernier élément du cycle de la vie.
Le temps est irréversible : son mouvement se fait dans un seul sens et de façon uniforme, de ce que nous appelons le passé vers ce que nous nommons le futur. Il n'y a qu'une direction possible, on ne peut revenir en arrière. Cette propriété du temps nous semble évidente, mais nous ne pouvons pourtant pas l'expliquer.
Les Confessions, livre XI, « Qu'est-ce que le temps ? », saint Augustin : l'extrait. « Qu'est-ce donc que le temps ? Si personne ne me le demande, je le sais ; mais si on me le demande, je ne le sais plus.
Pour Augustin, la difficulté ne tient pas seulement à ce que l'éternité nous échappe, le temps même, qui nous emporte, reste une réalité mystérieuse : toute sa substance tient dans l'instant indivisible qu'est le présent. Augustin mesure, comme les stoïciens et les néoplatoniciens, le temps.