'l 28 ” En effet, la critique de la colonisation passe très souvent par la dénonciation des prétextes qu'utilisent les Européens pour s'emparer des terres dont ils convoitent les richesses; Ils dissimulent ainsi sous une mission civilisatrice un désir d'enrichissement .
La tolérance : « Nous avons respecté notre image en toi » . La notion de partage irrigue la société tahitienne : « Ici tout est à tous » , « Nos filles et nos femmes nous sont communes » . Leur altruisme n'est pas uniquement tourné vers les individus de leur communauté, mais étendu à tous les êtres humains.
Le Supplément au voyage de Bougainville se veut une réponse fictive au récit de voyage de l'explorateur Bougainville qui avait découvert l'Océanie. Dans ce texte, Diderot donne la parole aux victimes de la colonisation. Ce sont ici les tahitiens. L'auteur inverse les regards pour dénoncer l'injustice.
À la différence du terme de colonisation qui concerne une action et son résultat, celui de colonialisme s'applique à la justification du fait colonial et l'anticolonialisme définit une attitude d'hostilité à la colonisation.
Tu n'es ni un dieu, ni un démon : qui es-tu donc, pour faire des esclaves ? Orou ! toi qui entends la langue de ces hommes-là, dis-nous à tous, comme tu me l'as dit à moi, ce qu'ils ont écrit sur cette lame de métal : Ce pays est à nous. Ce pays est à toi ! et pourquoi ? parce que tu y as mis le pied ?
Ses idées philosophiques
- Face à la religion, Diderot adopte peu à peu la position du matérialiste athée. Le monde se crée lui-même, en un devenir incessant. L'homme n'est qu'un moment dans le devenir d'un univers matériel. La crainte de Dieu est un obstacle à l'épanouissement de l'homme.
Trivelin, un habitant de l'île des esclaves, est chargé de faire respecter les règles de l'île aux nouveaux arrivants. Il agit comme un metteur en scène, distribuant les rôles et les costumes aux autres personnages.
Il est estimé que les régimes coloniaux, en particulier français et belge, ont provoqué des déclins de population, en grande partie à cause de la propagation de maladies, en particulier par les fonctionnaires coloniaux africains et européens.
Après 1920, deux grands pays se mettent à critiquer vigoureusement la colonisation : les États-Unis, qui sont eux-mêmes une ancienne colonie et qui, par libéralisme économique, réclament le droit de commercer librement avec le monde entier ; l'URSS, dont l'idéologie est hostile à l'exploitation de l'homme par l'homme.
Mais les causes du fait colonial sont en fait très diverses : économiques (recherche de débouchés et de matières premières), religieuses (convertir de nouveaux chrétiens), démographiques et surtout politiques (concurrence entre les nations).
Denis Diderot se battait contre les préjugés politiques et religieux, pour la tolérance et le respect des cultures. Son travail est resté le symbole du combat philosophique en faveur du savoir et de la liberté de penser.
Diderot s'appuie également sur une tradition plus antique pour dire que les citoyens sont égaux en droits et ont un devoir d'utilité qui se manifeste dans leur souci d'œuvrer pour leur cité. Diderot rappelle que le citoyen se doit d'« embrasser [le parti] qui sera pour l'égalité des membres & la liberté de tous ».
"Autant en emporte l'Histoire" nous emmène en 1749, à Paris, alors que Denis Diderot fait la douloureuse expérience de la prison pour outrage à la religion. Le 24 juillet 1749, au petit matin, Denis Diderot, âgé de 36 ans, est arrêté à son domicile, rue de l'Estrapade à Paris, et incarcéré au château de Vincennes.
Denis Diderot voit le jour au sein d'une famille de la bourgeoisie aisée. Son père, coutelier, lui fait suivre des études au collège Jésuite de Langres. Après des études remarquables, Diderot obtient le titre de maître es art.
Contexte historique
Denis Diderot (1713-1784) est surtout connu et célébré pour avoir dirigé avec d'Alembert (1717-1783), au milieu du XVIIIe siècle, la publication d'une entreprise éditoriale monumentale : l'Encyclopédie.
Ces îles ont été découvertes par Wallis (1767) et Cook (1769), qui leur a donné le nom de la Société royale de Londres. Tahiti a été placée sous le protectorat de la France en 1843, puis annexée en 1880 ; les autres îles ont été annexées en 1888.
Les opposants sont des économistes libéraux, quelques intellectuels ( Anatole de France ) et des socialistes qui condamnent cette conquête pour deux raisons : les indigènes civilisés vont concurrencer les ouvriers français et craignent pour les populations autochtones ( protection contre le travail forcé... ).
Seul Clemenceau, chez les radicaux (à gauche), s'oppose à la colonisation. Le parti communiste et les surréalistes s'opposent fermement à la colonisation au nom de la solidarité entre les peuples exploités. Lors de l'exposition coloniale de 1931, ils organisent une contre-exposition.
Arguments en faveur de la colonisation
Besoin économique : ouverture de nouveaux débouchés, réservés grâce à l'exclusif colonial. Mission civilisatrice : les Français ont le rôle de tuteurs auprès des populations colonisées.
L'oeuvre civilisatrice
Pour les Européens, la colonisation de l'Afrique est justifiée par le fait que les Africains sont inférieurs à eux et qu'ils doivent les civiliser, en leur apportant les bienfaits de la civilisation occidentale. À l'époque, les notions de supériorité et d'infériorité des races sont omniprésentes.
"Il ne faut pas oublié les bienfaits" de la colonisation.
"D'abord les colons ont apporté l'instruction et une langue commune à des peuples qui vivaient sur le même territoire (..). De plus, ils ont apporté les soins médicaux, et ont limité les morts d'enfants et d'adultes.
La colonie de peuplement vise à établir, si le climat du pays colonisé le permet, une population originaire de la métropole sur un territoire dont elle n'est pas issue. Celle-ci fait souche sur place.
C'est cette réconciliation que souhaitait le gouverneur Trivelin, qui tire la morale de la comédie en disant aux serviteurs : Nous aurions puni vos vengeances comme nous avons puni leurs duretés.
Arlequin ou la victoire du « naturel »
Ce même regard naïf caractérise l'Arlequin de L'Île des esclaves, mais, ici, au jeu de la parodie (le valet « singe » le maître), il ajoute la leçon de la morale (le valet dit son aliénation et affirme sa générosité).
La pièce se clôt car les valets n'ont plus rien à dire. Ils abandonnent également la parole. Ce sont littéralement ses « derniers mots » dans la pièce. Ces propos ont une valeur performative et annonce la fin de la pièce, toute proche.