Un jeune noble Dorante a perdu sa fortune. Avec l'aide de son valet Dubois, il tente de conquérir le cœur de la belle et veuve Araminte pour tenter de retrouver son statut d'homme fortuné. Mais la mère d'Araminte, Madame Argante rêve de voir sa fille promise à un comte en acquérant ainsi un titre de noblesse.
Dorante : Neveu de Monsieur Rémy. Il a perdu sa fortune, il est donc ruiné.
Dorante : Le personnage de Dorante est aussi d'une grande richesse et d'une grande complexité. Dorante est un bourgeois comme Araminte, “ honorable” comme elle, mais il est pauvre et c'est comme intendant – donc serviteur – qu'il entre dans sa maison.
Madame Argante, mère d'Araminte, demande à Dorante de l'aider à marier sa fille au riche Comte Dorimont, mais Dorante refuse et Madame Argante veut donc qu'il soit renvoyé (scène 10). Marton pousse Dorante à encourager ce mariage, car elle dit que le Comte lui a promis 1000 écus pour soutenir ce mariage (scène 11).
Ce qui est faux, c'est l'attitude de Dubois qui fait mine de transmettre un secret, alors qu'il s'est mis d'accord avec Dorante pour manipuler Araminte. Dubois simule, fait le comédien devant la jeune femme pour faire croire qu'il est de son côté. En quelque sorte, ce personnage introduit du théâtre dans le théâtre.
Avec la complicité active de Dubois, son ancien domestique passé au service d'Araminte, il veut s'en faire aimer pour l'épouser. Mais Araminte est aussi courtisée par le comte Dorimont qui veut la prendre pour femme afin d'éviter avec elle un coûteux procès et qui entend lui présenter un autre intendant.
Dorante est pauvre, mais bien fait ; il aime Araminte, une jeune veuve fortunée, elle-même courtisée par le Comte et poussée au mariage par sa mère, qui rêve pour sa fille du doux titre de Comtesse Dorimont. La suivante d'Araminte, Marton, a elle aussi intérêt à ce mariage, car elle en sera récompensée par le Comte.
2) Manipulateur - C'est un manipulateur astucieux et plein d'assurance, qui est prêt à tout pour arriver à ses fins, il se montre dynamique, fin psychologue, et sans scrupule.
Dans Les Fausses Confidences, l'amour doit vaincre des obstacles extérieurs et des obstacles intérieurs. L'obstacle extérieur, ce sont les conventions sociales qui considèrent le mariage comme une affaire d'intérêt et non de sentiments.
Les "fausses confidences" finiront par avoir raison du cœur de la belle et cède ainsi à Dorante. Ce dernier décide de se confesser en lui révélant le stratagème qui l'a mis en place pour la conquérir.
Dubois est un ancien valet de Dorante, congédié lors de la ruine du jeune homme, au service de la riche Araminte. Il est le chef d'orchestre du stratagème : il prend ainsi sa revanche sociale. Marton est la servante d'Araminte.
D'ailleurs, Marivaux accentue fortement les dissymétries entre les deux personnages : ils n'ont ni le même objectif, ni le même statut social, ni le même âge (Araminte a environ 35-37 ans alors que Dorante n'a que 29 ans) pour accroître ce sentiment de liberté qui doit se gagner au détriment d'un avenir assuré ...
On remarque ainsi la place capitale qu'occupe l'argent dans cette société. De plus, dans leur poursuite acharnée de richesses, les hommes perdent leurs valeurs morales (telles que l'honnêteté, la loyauté). Ceci est souligné par le comportement de Marton, la servante d'Araminte.
II – Dubois dépeint un Dorante fou d'amour
Le trouble d'Araminte croît et verse même vers la peur : « tu m'alarmes ». Elle lui demande la « vérité » qui est justement masquée chez Marivaux. Dubois révèle alors le mal de Dorante : « C'est à la tête que le mal le tient. » La scène devient alors franchement comique.
Comme dans de nombreuses comédies, la présence du personnage d'Arlequin n'est là que pour faire rire. Mais Marivaux lui donne un rôle minime car il est très vite remplacé par le valet nommé Dubois. Ce personnage va donc être au cœur des rebondissements en tirant les ficelles de l'intrigue, comme un metteur en scène.
[Transition] Le recours au stratagème permet donc de mettre en scène des personnages attachants, suscitant le rire ou l'émotion. Plus largement, on peut dire que le stratagème démultiplie le plaisir théâtral.
Dans Les Fausses confidences, Dorante, jeune homme de bonne famille, mais pauvre, est amoureux d'une belle et riche veuve, Araminte. Afin de la séduire, il se fait engager comme intendant. Il y retrouve son ancien domestique Dubois, désormais au service d'Araminte.
C'est bien sûr Dubois qui sait tirer le meilleur parti de l'immense pouvoir de séduction du langage. Lors de ses « fausses confidences » à Araminte, il sait mettre en scène ses révélations, employer la curiosité, la jalousie et l'amour-propre de son interlocutrice pour parvenir à ses fins.
Là où Arlequin fait rire, Dubois aurait tendance à troubler : sa détermination, son habileté à feindre et à manipuler, si elles prêtent à sourire, ne font pas moins de lui un personnage inquiétant.
À la scène 17 de l'acte 1, Dubois se livre à sa deuxième vraie fausse confidence en révélant à Marton que Dorante veut séduire Araminte. Certes Dorante désirerait capter le regard de sa maîtresse, mais il n'en a rien laissé transparaître. De plus il laisse l'initiative à son ancien valet.
Les Fausses Confidences : Dubois, maître du jeu ? - Lumni | Enseignement.
Dans un premier temps, voyons donc quels sont les masques d'Araminte : masque social, masque familial, masque moral… Les femmes se doivent de suivre une norme, au XVIIIe siècle. confidence » de Dubois (acte I, scène 14), Araminte renvoie Dorante, pour éviter au jeune homme de perdre la raison, pour éviter les ennuis.
Dans les scène précédentes, l'amour de Dorante pour Araminte fut révélé à tous les personnages par une lettre. La lettre constitue un des stratagèmes décisifs de Dubois. Mais dans cette scène, l'ingénieux valet fait au contraire croire à Araminte qu'il a agi contre les intérêts de Dorante.
Le valet affranchi
Outre Araminte, un autre personnage affermit peu à peu sa liberté d'action : Dubois. Valet de son état, il s'impose pourtant comme le personnage maître de cette pièce, dépassant de loin sa condition et surpassant, bien que le servant, son propre maître, Dorante.
La didascalie "et tendrement" montre que Dorante change d'attitude, la déclaration d'amour d'Araminte a calmé son désarroi. Puis sa déclaration "Je ne la mérite pas", répétée deux fois, annonce l'aveu du stratagème. Ici, ce n'est plus un aveu d'amour, c'est celui du stratagème. Cet aveu se déroule dans une tirade.