« PREVENTION ADOS : TOUT UN SCENARIO »
Mais l'adolescence est également une période de grande vulnérabilité où les jeunes peuvent adopter des comportements excessifs voire à risques : alcool, drogues, violence, exposition de soi sur Internet, dépendance affective…
L'éducation positive inclut fermeté et bienveillance. Il ne s'agit donc pas de laxisme. Ainsi, si un adolescent ne respecte pas une règle entendue et validée ensemble, il est essentiel de se montrer ferme en axant notre communication sur le comportement (et non sur la personnalité).
C'est sans doute la pire des punitions et sanctions pour un ado ! Car son téléphone est son objet le plus précieux. Il faut dire que c'est grâce à lui que votre ado reste en contact permanent avec sa bande de copains et de copines. Alors, c'est comme le priver de sortir et de voir ses copains...
Rappelez-vous que la punition ne doit jamais être physique, abusive ou humiliante. Elle doit être adaptée à l'âge et à la personnalité de votre enfant, et toujours accompagnée d'explications claires sur les raisons pour lesquelles elle est appliquée.
Une bonne façon de conserver un bon lien avec son ado est de tenter de maintenir un bon niveau de communication et un lien de confiance. Pour y arriver, il faut savoir écouter son ado et, surtout, savoir repérer les moments où il est ouvert à la communication.
Lorsque l'adolescente ou l'adolescent a trop de liberté, elle ou il devra probablement aller trop loin pour se sentir autonome. En ce sens, il est important comme parents de lui présenter nos limites réelles. Ainsi, notre jeune saura exactement ce que nous pensons et quelles limites tester.
Sur un ton calme, faites-lui part de la situation. Dites-lui que vous aimeriez la comprendre et trouver ensemble des solutions pour l'améliorer (parler de la situation et du comportement et non de votre fille sinon elle risque de se placer sur la défensive et se refermer pour le reste de la conversation).
Opposition Attitude verbale ou non verbale de refus d'accepter des soins, de s'alimenter, d'assurer son hygiène, de participer à toute activité. Agitation Comportement moteur ou verbal excessif et inapproprié.
Souvent, l'enfant refuse d'écouter, se montre récalcitrant, vite irrité et se fâche rapidement. Le comportement est souvent hostile, ce qui peut conduire à des disputes avec les adultes.
Un geste de tendresse, un sourire, une parole, une embrassade signifie beaucoup à cet âge et procure un sentiment de sécurité, propice à renforcer l'estime de soi. S'il fuit, évite vos gestes d'affection, cela ne signifie pas qu'il ne vous aime pas, mais simplement qu'il ne veut plus être traité comme un enfant.
Pour gérer un adolescent difficile, fixez des limites claires. Nos ados ont besoins d'un cadre, de limites à ne pas franchir. Il ne faut pas prendre tout pour soi, les ados sont parfois frustrés et cherchent une confrontation. Pensez également à lâchez prise.
Reconnaissez son émotion du moment « Je vois que tu es en colère ». Cette verbalisation est un premier pas vers l'apaisement. « Tu es en état de me raconter ce qu'il s'est passé ? » Cette question implique que nous allons offrir notre attention. C'est un deuxième facteur d'apaisement du cerveau émotionnel.
Vous pouvez dire « ma décision est prise à 98%, c'est non. Je veux bien écouter tes arguments, mais sache qu'il n'y a qu'une infime chance que je change d'idée ». Si vous hésitez, dîtes-le lui aussi : « je ne sais pas, pourquoi devrais-je dire oui ? ». Ecoutez, puis réfléchissez !
La meilleure des punitions sera réparatrice : si l'enfant casse un vase, proposez-lui de ramasser les morceaux. La subtilité de l'éducation, c'est de responsabiliser l'enfant sans le culpabiliser. Une punition n'a pas besoin de rendre triste ni de faire mal. Je réfute l'argument de la fessée comme outil pédagogique.
En rendant un service. Permettre à l'enfant de faire amende honorable en payant sa dette peut s'avérer intelligent... Par exemple, en lui faisant accomplir une tâche qui lui demandera un effort physique : tondre la pelouse, faire la vaisselle, nettoyer les vitres, passer l'aspirateur, etc.
On dit d'un adolescent qu'il est difficile, d'abord parce que les structures classiques proposées sont en échec face à lui. Il n'est pas, lui, « personnellement difficile », mais il est difficile pour tous les autres de le comprendre, de lui donner une place, de s'occuper de lui.
Les adolescents tendent à vouloir tester les limites imposées et une absence de répercussion négative les pousse à aller plus loin. Dans le but de le protéger de leurs pulsions, il peut être nécessaire d'établir des limites plus strictes le temps que la situation se rétablisse.