En respirant 100 % d'O2 à une pression de 3 ATA, la pression partielle en oxygène du sang (PaO2) et des tissus augmente de près de 20 fois. Cette hausse importante de la pression tissulaire en oxygène explique l'efficacité de l'oxygénothérapie hyperbare dans les cas d'intoxication au monoxyde de carbone (CO).
L'oxygénothérapie hyperbare (caisson) augmente la quantité d'oxygène cellulaire disponible en augmentant la quantité d'oxygène dissous dans le plasma. De cette façon, les cellules cérébrales et cardiaques reçoivent en quelques minutes suffisamment d'oxygène.
Le monoxyde de carbone est un gaz dangereux, invisible et sans odeur. Il provoque des intoxications parfois fatales, résultant d'une mauvaise utilisation des appareils de chauffage ou d'une absence de ventilation dans un local fermé. Le froid est également à l'origine d'accidents.
L'intoxication est très insidieuse, car le monoxyde de carbone est invisible, qu'il n'a pas d'odeur (inodore) et pas de goût (insipide), et qu'il n'irrite pas les voies respiratoires. La victime continue à respirer sans problèmes et ne remarque rien de spécial, sauf quelques symptômes vagues.
Effet anti-infectieux. L'oxygénothérapie hyperbare a un effet bactéricide sur les germes anaérobies, mais a également pour effet de favoriser l'action de certains globules blancs sur les tissus infectés.
Un traitement pour accélérer le renouvellement cellulaire
La thérapie par oxygénation hyperbare consiste à faire respirer de l'oxygène pur à un patient placé dans un caisson, ou une chambre hyperbare, sous pression. « Lorsque l'on respire normalement, nous inhalons les 21 % d'oxygène présents dans l'air.
Le caisson ou la chambre hyperbare sont destinés à l'oxygénothérapie à haute pression. Il faut combiner la compression de l'air dans l'espace de la chambre et l'apport en oxygène pur à 100 % au patient à l'aide d'un masque.
Quand une personne respire du monoxyde de carbone, le gaz entre dans son sang et y prend la place de l'oxygène. Cela endommage les tissus et peut être très dangereux pour la santé.
Ce phénomène entraîne une diminution de la capacité sanguine à transporter l'oxygène, une plus grande difficulté à relarguer l'oxygène au niveau tissulaire et une asphyxie parfois mortelle. La gravité de l'intoxication est fonction de la quantité de monoxyde de carbone (CO) fixée par l'hémoglobine.
Le CO entrave le transport de l'oxygène dans le corps. Un niveau élevé de CO dans l'air est mortel. Le CO2 est présent en quantité limitée dans notre atmosphère et est moins nocif. Des niveaux élevés de CO2 provoquent des maux de tête, de la somnolence et des problèmes de concentration.
Le traitement consiste à évacuer le patient de l'atmosphère toxique, et à lui administrer de l'oxygène à fort débit pendant au moins 12 heures. Pour les cas les plus graves (troubles neurologiques, perte de connaissance), l'oxygénothérapie hyperbare (OHB) est proposée.
À la maison, les sources d'émanations de monoxyde de carbone sont multiples: Les cheminées, les appareils ménagers à gaz (cuisinière, four, réfrigérateur, etc.), les systèmes de chauffage et les chauffe-eau à combustion; Les véhicules et les autres appareils à combustion (tondeuse, souffleuse, etc.)
Installez un avertisseur de monoxyde de carbone. dans les endroits où il y a des sources de ce gaz. N'utilisez pas les appareils ou véhicules pouvant dégager du monoxyde de carbone à l'intérieur d'une pièce, d'un abri ou d'un véhicule. Respectez les règles d'entretien et de sécurité de l'appareil.
Les symptômes de l'intoxication au monoxyde de carbone (maux de tête, fatigue, nausées) apparaissent plus ou moins rapidement et peuvent toucher plusieurs personnes au sein du foyer. Une intoxication importante peut conduire à une situation dramatique (au coma voire à la mort), parfois en seulement quelques minutes.
Les symptômes : maux de tête, fatigue, nausées apparaissent plus ou moins rapidement et peuvent toucher plusieurs personnes dans un même foyer. Une intoxication importante peut conduire au coma et à la mort, parfois en quelques minutes. Il faut donc agir très vite.
Comment une intoxication au monoxyde de carbone est-elle diagnostiquée ? L'imprégnation en monoxyde de carbone (CO) se mesure par le taux de CO sous forme liée à l'hémoglobine dans le sang, la carboxyhémoglobine (HbCO), par dosage sanguin exprimé en pourcentage de HbCO par rapport à l'hémoglobine totale.
Le monoxyde de carbone modifie la dissociation oxygène-hémoglobine de telle manière qu'il diminue la libération d'oxygène dans les tissus. Les organes et tissus à forte consommation en oxygène sont donc les plus sensibles à cette hypoxie : cœur, cerveau, les muscles squelettiques ainsi que le fœtus [11].
Grâce à son odorat, le chat a détecté ce gaz très dangereux, alors qu'il est invisible et inodore pour l'humain.
Caisson Hyperbare - Traitement accident de décompression en plongée sous marine. L'accident de décompression' (sigle 'ADD) est un accident pouvant survenir en plongée sous-marine. Il survient chez des plongeurs descendus trop profondément ou trop longtemps et qui remontent trop vite ou sans faire de palier.
Il s'agit du seul caisson d'Ile-de-France.
Il se situe au service de réanimation médicale adulte de l'hôpital (bâtiment Widal – Porte 318 – 3ème étage). La chambre hyperbare est une chambre multiplace avec 6 postes respiratoires, un SAS personnel et un SAS à médicaments.
Risque hyperbare : pathologies aiguës ou chroniques
Sous le terme générique de « Risque hyperbare » se regroupent des manifestations pathologiques aiguës ou chroniques, apparaissant pendant ou après un séjour à une pression supérieure à la pression atmosphérique.
Totalement physiologique et naturelle, l'Oxygénation Hyperbare (OHB) va favoriser la production de mélatonine « hormone du bien dormir » et améliorer la qualité du sommeil. Et en cas de migraine, elle va soulager immédiatement la douleur en provoquant une vasoconstriction des aisseaux.
L'humidification de l'O2 est habituellement recommandée pour des débits supérieurs à 3-6 l/min afin d'éviter des complications au niveau des muqueuses nasales et respiratoires et le dessèchement des sécrétions bronchiques.
L'oxygénothérapie à bas débit consiste à une oxygénation comprise entre 1-10 litres/min (24-60% O2). Elle s'effectue à tous les niveaux de prise en charge y compris en chambre d'hospitalisation.