La formation de l'humus se fait par toute une chaine de dégradation de la matière organique, sous l'action des champignons, des bactéries, de la microfaune et des vers de terre qui ont un rôle essentiel. Par exemple, au fond du bac de compost, le terreau sombre qui sent le sous-bois, c'est de l'humus.
Il faut apporter au jardin, et surtout au potager, de la matière organique sur la terre comme du fumier, les déchets de tonte (une bonne technique est d'utiliser le mulching) ou encore un paillage. Ces matières sont décomposées par les micro-organismes du sol et le nourrissent en humus.
Placer le tas de feuilles mortes à l'air libre, à un endroit où il recevra bien la pluie. Arroser le tas au jet d'eau s'il ne pleut pas assez. Mélanger un peu de compost maison au tas de feuilles afin de l'ensemencer en micro-organismes.
L'humus se distingue du compost par son origine naturelle, mais partage avec lui beaucoup de propriétés, notamment sa capacité à retenir l'eau et les nutriments. Dans le compartiment de la biosphère qu'est le sol, l'humus est la partie biologiquement la plus active.
L'action : le fumier permet de fertiliser rapidement et fortement un nouveau sol (argileux, peu humifère) en lui apportant de l'humus et des éléments vite assimilables par les cultures. Il vaut mieux du fumier « vieux » de 1 à 2 ans (pailles peu visibles) et il est préférable de ne pas l'enfouir très profondément.
Pour éviter cela, l'option des engrais organiques est souvent utilisée. Cette option permet également d'enrichir ces sols. Pour cela, il faut couper les plantes qui sont enfouies et les laisser sur le terrain. Puis, elles subissent une décomposition naturelle qui va les changer en humus.
L'accrochage des argiles (charge négative) avec l'humus (charge négative) se fait par des ions positifs. Cependant, cette liaison est électrique et instable, notamment en présence d'eau.
Lorsque l'humus disparaît (par exemple à cause de pratiques culturales inadaptées, qui épuisent les sols sans les nourrir en retour), le sol meurt, au sens littéral du terme, et y faire pousser quelque chose n'est possible qu'à grand renfort d'engrais chimiques.
Les recherches effectuées depuis les années 1990 permettent de distinguer deux voies distinctes de l'humification : la néoformation et l'héritage, ou transformation ménagée.
Certaines feuilles, petites et très riches en azote, se décomposent assez vite et seront parfaites pour confectionner du terreau. Il s'agit des feuilles des aulnes, bouleaux, érables, frênes, noisetiers, ormes, peupliers, saules, sureaux et de nombreux arbustes d'ornement : cornouillers, spirées…
Pour que vos feuilles mortes se décomposent au plus vite, vous alternerez couche de feuilles (30 cm) et matière organique riche en azote comme la corne torréfiée ou les fientes de volaille. Le purin d'ortie est aussi un très bon activateur (lire : Activateurs de compost : utiles ou non ?).
Les feuilles mortes sont utiles et bénéfiques au jardin et au potager. En effet, en se décomposant, elles apportent des matières organiques qui nourrissent le sol, puis les végétaux. Elles peuvent servir à couvrir un sol nu, réaliser un paillis bienfaisant pour les cultures et alimenter le compost.
La litière est une matière organique brute ou en voie de décomposition . Alors que, l'humus est une matière organique décomposée en molécules stables.
Les auteurs ont distingué trois types fondamentaux d'humus qui se forment en milieu aéré – le mull, le moder et le mor – et deux pour les milieux hydromorphes – la tourbe et l'anmoor.
D'un sol vivant : l'humus favorise la vie de milliards d'êtres vivants (champignons, bactéries, protozoaires, etc.) ; D'un sol qui stocke davantage d'eau ; l'humus agit comme une d'éponge qui s'imbibe d'eau, la conservant jusqu'à ce qu'elle soit nécessaire, comme lors d'une sécheresse.
Le compost mûr, à la fois amendement et engrais, est surtout un ferment bourré de bactéries, idéal pour ensemencer un sol peu fertile. Le thé de compost se fabrique avec un sac en tissu contenant du compost, immergé dans un seau d'eau, additionné d'un peu de sucre pour nourrir les bactéries, et brassé.
Pour enrichir la terre sur le long terme, et donc améliorer la qualité du sol, il faut se tourner vers les amendements humiques que sont les paillis, le compost, les fumiers, ou les engrais verts.
Sol riche et limoneux : la terre est poudreuse et douce lorsqu'elle est sèche. Sol léger et sableux : la terre est très granuleuse et sa texture est poreuse. Le sol riche en humus : le sol possède une texture spongieuse, la terre est légère et arbore des teintes très sombres.
L'humus est obtenu par transformation de la matière organique par la faune du sol. Les molécules d'humus et les feuillets d'argile s'associent en se liant, grâce à des ions positifs; les cations⁶ (calcium, magnésium, fer, etc.), formant ainsi ce complexe argilo-humique solide et organisé (voir schéma ci-dessous).
Ainsi l'humus, un peu comme du ciment ou de la chaux vis à vis du sable et du gravier d'un béton, assemble les particules du sol, les rendant solidaires et en cohésion.
Humus, quel rôle pour le sol ? L'humus (ou complexe argilo-humique) agit comme un “garde-manger” pour nourrir les plantes et comme un “poumon” pour que le sol respire. Mais des facteurs tels que les fertilisants chimiques, l'érosion, appauvrissent le sol.
Signes visibles de carence en azote
En cas de manque d'azote, la plante présente une croissance retardée, des tiges et des feuilles de petit format, les feuilles les plus anciennes qui jaunissent, puis qui tombent. Les tiges peuvent parfois rougir.
Mais qu'est-ce qu'un sol pauvre ? Généralement, on met sous cette étiquette des terres superficielles (peu profondes), caillouteuses ou sableuses, sèches, peu humifères et peu fertiles. Le pH peut être fortement acide ou basique.