Le 3020 : un numéro d'écoute et de prise en charge au service des familles et des victimes. Le ministère de l'Éducation nationale et de la Jeunesse met à la disposition des élèves, des familles et des professionnels un numéro pour signaler les situations de harcèlement entre élèves.
À la maison, comment réagir
Il faut lui dire qu'on a remarqué son changement d'attitude, sans jugement, et surtout reconnaître qu'il y a bien un problème, et qu'on a compris la situation, explique-t-elle.
« Regarde, écoute, parle » : 3 mots pour agir et faire réfléchir. Lancée en septembre 2021 par le Département, la campagne de sensibilisation et de lutte contre le harcèlement se veut avant tout positive, valorisant le collectif.
Les élèves victimes de harcèlement sont plus susceptibles de souffrir de dépression et d'anxiété, d'avoir des problèmes de santé, de voir leurs résultats scolaires chuter et de présenter des problèmes de comportement à l'école, notamment un taux de décrochage plus élevé.
La loi crée un délit de harcèlement scolaire qui pourra être puni jusqu'à 10 ans de prison en cas de suicide ou tentative de suicide de la victime. Elle améliore également le droit à une scolarité sans harcèlement.
Apprendre à développer un esprit critique, prendre du recul sur les informations que l'on voit et que l'on reçoit, pour éviter les erreurs de jugement et les raccourcis, est aussi très important.
Un élève peut se faire harceler pour diverses raisons :
– L'intelligence (le fait d'avoir des bonnes notes). – L'alimentation (anorexie, boulimie). – Couleur de peau ou de cheveux. – Handicap.
Le dialogue est la CLÉ pour lutter contre le harcèlement : suscitez l'intérêt et la curiosité pour votre enfant. Signalez les contenus, les messages, les commentaires qui portent atteinte à votre enfant. Il est possible de le faire sur plupart des réseaux sociaux (Facebook, Instagram, Snapchat, Twitter, YouTube…).
Mieux vaut procéder par approches successives en lui demandant par exemple si autour de lui, l'un de ses camarades est victime de harcèlement, s'il a parlé de ce qu'il a ressenti… On l'amènera ensuite à parler de son propre ressenti face au harcèlement.
Les harceleurs suiveurs: Ces enfants se fondent dans la masse-classe sans statut particulier. Leur estime d'eux-mêmes est dépendante du regard des autres sur eux. Elle est donc très instable. Ils vont harceler pour prouver leur valeur personnelle au clan car ils ont en réalité très peur d'être rejetés.
Le harcèlement se développe en particulier : Lorsque le climat scolaire de l'établissement est dégradé : les adultes doivent créer les conditions pour que l'ambiance dans l'établissement soit propice à de bonnes relations entre les élèves et entre les adultes et les élèves.
A l'issue de l'entretien avec le proviseur, plusieurs sanctions de la part de l'école sont envisageables pour condamner l'attitude d'un enfant harceleur : le blâme, l'avertissement de conduite, les mesures de responsabilisation, l'exclusion temporaire et définitive.
La méthode de la préoccupation partagée consiste à rencontrer, une fois ou plusieurs fois, individuellement, le ou les harceleurs. “Sans chercher à donner à la situation un aspect policier, on explique à l'élève face à soi que l'on est préoccupé par la situation de la victime.
Dans le milieu scolaire, le harcèlement est un rapport de force et de domination répétitif qui se caractérise sous différentes formes qui peuvent se cumuler contre la victime : intimidations, insultes, menaces, moqueries, humiliations, chantages, agressions physiques, racket, rejet social, mise à l'écart, jeux ...
Un climat scolaire dégradé peut aussi générer davantage de violence et engendrer des troubles de l'équilibre psychologique et émotionnel (dépression, tentative de suicide). La prévention et la lutte contre la violence à l'école est un enjeu majeur pour la réussite éducative de tous les élèves.
Troubles du métabolisme et du comportement :
Les victimes peuvent souffrir de divers symptômes tels que vomissements, évanouissements, maux de tête, de ventre, problèmes de vue, insomnie et, dans certains cas, d'un arrêt de croissance et de faiblesses du système immunitaire.
P. Heinemann, psychiatre suédois, en 1973 puis D. Olweus, psychologue norvégien, dans les années 1990 ont effectué les premiers travaux. Ils ont imposé le mot « bullying », ou « school bullying » lorsque l'école est le cadre du harcèlement.
Réflexions sur les réactions plus efficaces
Utiliser l'humour – pratiquer une réplique drôle qui désamorce les moqueries. Éviter l'occasion – tisser un nouveau cercle d'amis qui correspond davantage à sa personnalité. Identifier des personnes ressources – se référer au professeur s'il est victime d'intimidation.
Le harcèlement se caractérise généralement par les trois critères suivants : volonté, répétition et pouvoir. Le harceleur blesse volontairement, soit physiquement soit par des mots ou des comportements humiliants, et ce, de manière répétée.
Des conséquences graves. La cyberviolence et le cyber-harcèlement ont des conséquences graves sur le bien-être et la santé mentale des victimes mais aussi des agresseurs et des témoins.