Une étude récente a mis en lumière la présence d'altérations neurocognitives chez les patients dépressifs et chez les cas témoins. Les principaux déficits se trouvent au niveau de la mémoire, de l'inhibition, de l'attention partagée et des fonctions exécutives.
Le cerveau est très sensible à l'hypoxie, dont il a été prouvé qu'elle entraîne une inflammation, ainsi que des lésions et la mort des cellules cérébrales, ce qui peut provoquer des symptômes touchants le développement, l'humeur, la mémoire et l'apprentissage.
Une maladie chronique au pronostic sévère
La dépression peut connaître une évolution chronique et ses complications peuvent être sérieuses. En effet, le risque de rechute après un épisode dépressif est possible. Dans 50% à 80% des cas, il peut survenir dans les cinq années après un premier épisode.
Une fatigue (asthénie), souvent plus marquée le matin. Une perte d'appétit, souvent associée à une perte de poids. Des troubles du sommeil, avec souvent une insomnie en deuxième partie de nuit et un réveil matinal précoce. Des troubles de l'attention, de la concentration et de la mémoire chez la plupart des malades.
Les troubles cognitifs du déprimé se manifestent par un désintérêt, une lenteur à la prise de décision, des difficultés d'attention, de concentration et une perte de l'incitation à agir.
Les troubles de l'humeur vont toutefois entraîner des troubles de la mémoire du fait des difficultés de concentration et du ralentissement idéomoteur. Les insomnies modifient aussi la qualité de la consolidation à cause des troubles du sommeil.
On retrouverait ainsi chez le sujet dépressif une lymphopénie, une augmentation du ratio CD4/CD8, ainsi qu'une diminution de la fonction immunitaire de type cellulaire [12, 28].
Il arrive aussi qu'un état dépressif génère un besoin excessif de sommeil (hypersomnie). En effet, le sommeil est souvent perçu comme un refuge pour échapper à une détresse psychologique. Toutefois, ce type de sommeil est souvent perturbé et il est très rarement régénérateur.
Au niveau comportemental, les études font état, dans la dépression, d'une diminution de la reconnaissance des expressions faciales positives ainsi que d'une augmentation de la reconnaissance des expressions négatives, notamment la tristesse.
La dépression est un trouble affectant la dynamique des réseaux cérébraux impliqués dans la régulation émotionnelle, le contrôle cognitif et la référence à soi.
Dépression : guérison et risque de récidive
La durée d'un premier épisode dépressif est variable (de quelques semaines à plusieurs mois). La plupart des épisodes dépressifs dure moins de six mois. Si l'épisode dépressif est isolé, on parle de guérison. Cependant, un premier épisode dépressif isolé est assez rare.
la norépinephrine (ou noradrénaline), qui gère l'attention et le sommeil ; la dopamine, responsable de la régulation de l'humeur ainsi que de la motivation ; le Gaba mais aussi certains neuromodulateurs, le plus souvent des peptides, joueraient également un rôle.
La dépression, pathologie cérébrale
Tout comportement, toute émotion, tout changement d'humeur se traduit sur l'écran de l'I.R.M. par des modifications en temps réel de ces transformations. On peut visualiser l'activité normale d'un cerveau et a fortiori les manifestations pathologiques.
La dépression sévère mélancolique (niveau le plus élevé de dépression) : forme très douloureuse, avec perte d'intérêt total pour le monde extérieur, incapacité à aimer, perte d'estime de soi, autodépréciation constante…
Les personnes atteintes de dépression peuvent souffrir de douleurs corporelles, notamment de maux de tête, de douleurs musculaires et articulaires, de douleurs abdominales et de douleurs dorsales.
Si une personne commence vraiment à se remettre d'une dépression, elle a tendance à se sentir moins triste, moins irritable, à penser plus clairement ou à se sentir moins fatiguée. Vous vous sentez plus productif : un autre signe de guérison de la dépression peut venir des habitudes quotidiennes.
Des études ont montré qu'une des conséquences de la dépression est d'avoir des niveaux plus élevés de détresse dans les relations, ce qui fait que la personne se sent moins satisfaite de ses liens avec les autres. Manque de productivité : l'une des conséquences d'une dépression non traitée est le manque de motivation.
Une personne dépressive se sent souvent coupable. Elle éprouve de la culpabilité à ne plus réussir à faire les choses et à provoquer de l'inquiétude chez ses proches. Ainsi, elle aura des pensées telles que « Je suis un poids pour les autres », ou « J'embête mes proches avec mes problèmes ».
Tristesse, angoisse, irritabilité, perte de plaisir… Des symptômes qui persistent plus de deux semaines peuvent signer le début d'une dépression. On parle alors d'épisode dépressif caractérisé et non de simple déprime ou réaction dépressive passagère.
Pour aider au mieux, il faut s'informer sur la dépression, en connaître ses symptômes, ses causes, ses traitements. Il est essentiel de considérer le malade comme une personne à part entière, capable de prendre des décisions, ou si son état ne le permet pas, de l'impliquer au maximum dans ses prises de décisions.
Il s'agit d'une forme légère ou mineure de dépression, qui peut compromettre le fonctionnement de la personne, qui affecte surtout les jeunes et qui se caractérise par des périodes brèves d'humeur déprimée ou mixte, persistant habituellement moins de 2 semaines.
Une dépression souriante, par définition, est une dépression qui est imperceptible pour votre entourage parce que vous semblez heureux. Toutefois, elle peut être très douloureuse car vous souffrez intérieurement en luttant pour cacher vos symptômes dépressifs.
L'hospitalisation lors de la dépression
Une hospitalisation urgente peut être décidée si la personne souffre d'un épisode dépressif très sévère répondant mal au traitement ou si elle présente un risque suicidaire.