En agissant dans l'histoire,
Dans Achever le nihilisme (Pierre Le Vigan, Sigest, 2019), l'idée fondamentale qui était à l'œuvre était que, pour sortir du nihilisme, c'est-à-dire du rien, il fallait aller au bout de ce rien en épuisant tous les recours illusoires qui s'offrent à nous.
(personne) qui fait preuve de pessimisme et de désenchantement moral. Sceptique, pessimiste, nihiliste, on l'est quand on y pense: le reste du temps (et ce reste est presque toute la vie), eh bien! on vit, on va, on vient (Lemaitre, Contemp., 1885, p. 208).
Le nihilisme est l'aveu lucide que l'ancien fondement métaphysique des valeurs, l'être identifié à Dieu, n'est qu'une fabulation autour du néant : « Si un philosophe pouvait être nihiliste, conclut Nietzsche, il le serait parce qu'il trouve le néant derrière tous les idéaux » (VIII, 139-140).
Tout penseur vraiment grand ne pense jamais qu'une unique question, et Nietzsche est le penseur du nihilisme. Aborder le massif nietzschéen n'est possible qu'à partir de cette question : mais elle ne fut précisément pensée en sa profondeur abyssale que par Nietzsche, et c'est dès lors en ce cercle qu'il faut s'engager.
La vie est naturellement faite d'ombre et de lumière.
C'est, selon Nietzsche, grâce à cet équilibre des choses, par-delà le bien et le mal - pour reprendre l'un de ses plus célèbres ouvrages - entre nos faiblesses et la faculté de pouvoir aller de l'avant que l'on va pouvoir affirmer notre force vitale.
Il est une attitude ou doctrine qui nie l'être et l'absolu, et qui donc verse dans le relativisme. Cette notion est applicable à différents domaines : philosophique, religieux, littéraire et politique. Un abus de langage courant mène à user du terme comme synonyme de décadence, d'anomie ou de renversement des valeurs.
1. Tendance révolutionnaire de l'intelligentsia russe des années 1860, caractérisée par le rejet des valeurs de la génération précédente. 2. Négation des valeurs intellectuelles et morales communes à un groupe social, refus de l'idéal collectif de ce groupe.
Un être vivant veut avant tout déployer sa force. La vie même est volonté de puissance, et l'instinct de conservation n'en est qu'une conséquence indirecte et des plus fréquentes » (Nietzsche, Par delà bien et mal, 13)).
Ici, comme Stirner mais sur un mode différent, Nietzsche hiérarchise l'égoïsme dont on sait qu'il dirige également les aspirations prétendument altruistes : d'un côté un égoïsme noble moteur de l'indépendance aristocratique ; de l'autre un égoïsme utilitaire, vulgaire, qui se pare des oripeaux de la vertu.
« L'Être est, et le Non-Être n'est pas ». Telle est la formule à laquelle on réduit souvent la pensée de Parménide, comme un slogan qu'on répète pour en admirer l'insondable sagesse et la grande profondeur... ou pour s'en moquer, tant elle peut ressembler à une tautologie, un truisme ou une lapalissade !
Une dépression atmosphérique crée une houle qui se propage jusqu'au fond marin en se rapprochant de la côte, créant ainsi une vague. C'est un cycle naturel comprenant différents acteurs qui contribue à la formation d'une vague.
La houle se forme au large, sous l'action du vent. C'est quand elle s'approche des côtes qu'elle prend le nom de « vague ». Au large, lorsque le vent souffle, il fait pression sur la mer encore calme. On observe alors un léger frémissement à la surface de l'eau, à peine quelques rides.
C'est depuis les profondeurs de l'océan que les fonds marins viennent mettre leur petit grain de sable. Le long de son voyage, la houle va frotter sur les fonds marins. Ce frottement va ralentir sa vitesse d'ondulation tout en amplifiant verticalement la houle pour former des vagues en se rapprochant de la côte.
Idéologie qui rejette toute croyance ; qui refuse toute contrainte sociale. Disposition d'esprit caractérisée par le pessimisme et le désenchantement moral. déf.
➙ indécis, lâche, mou, velléitaire, veule.
Synonyme : désintéressé, impartial, indifférent, objectif. Contraire : inéquitable, partial, subjectif, tendancieux.
Pourquoi je sais certaines choses de plus que les autres ? pourquoi, d'une façon générale, je suis si malin ? — Je n'ai jamais réfléchi à des questions qui n'en sont pas, je ne me suis jamais gaspillé. Les véritables difficultés religieuses, par exemple, je ne les connais pas par expérience.
Nietzsche est ce philosophe qui n'épouse pas cette définition presque unanime du bonheur, à savoir le bonheur comme un état durable de complète satisfaction, de bien suprême -, en d'autres termes « l'ataraxie »30 comme absence de troubles.
Nietzsche va plus loin, et s'oppose même au dualisme classique que l'on effectue entre âme et corps : l'être n'est que corps puisque l'être n'est que instinct.
Type humain supérieur, le surhomme doit redonner sens à l'histoire en faisant valoir son autonomie pleine et entière et sa volonté de puissance, c'est-à-dire de création, dans l'immanence la plus complète.
En effet, Nietzsche isole la personnalité de Socrate, qu'il circonscrit à partir des notions d'instinct, de pulsion et d'affect, de sa doctrine, qu'il appelle le socratisme et qu'il définit à partir de l'équation socratique raison = vertu = bonheur.