La DMLA est la première cause de handicap visuel chez les personnes de plus de 65 ans. Il s'agit d'une dégénérescence progressive de la rétine d'origine multi-factorielle dont les principaux facteurs de risque reconnus sont le tabagisme et les antécédents familiaux.
Les premiers symptômes de la DMLA sont souvent discrets : une déformation des images et des lignes droites, qui paraissent ondulées ou courbes ; une diminution de l'acuité visuelle dans la partie centrale du champ de vision, avec difficulté à percevoir les détails.
Souvent héréditaire, la DMLA est plus fréquente au sein de certains groupes de population. En 2005 des chercheurs ont montré notamment que certaines variations du gène codant pour le facteur H du complément – un composant du système immunitaire inné – sont associées à un risque majeur de développer une DMLA.
S'il n'est aujourd'hui pas possible de guérir la DMLA, il est possible, dans la plupart des cas de DMLA exsudatives, d'en ralentir l'évolution. A ce jour, seules les DMLA exsudatives peuvent bénéficier de traitements actifs, qui doivent démarrer, dans la mesure du possible, moins de 10 jours après le diagnostic.
Toutes formes confondues, cette maladie concerne environ 8 % de la population française, mais sa fréquence augmente largement avec l'âge : elle touche 1 % des personnes de 50 à 55 ans, environ 10 % des 65–75 ans et de 25 à 30 % des plus de 75 ans.
La dégénérescence maculaire est causée par la dégénération des photorécepteurs et donc, mène à la perte de la vision centrale. L'ampleur de la perte de la vision centrale varie selon la forme de dégénérescence maculaire et certaines autres caractéristiques individuelles.
Le traitement de la DMLA humide repose actuellement sur la réalisation d'injections directement à l'intérieur de l'œil (injections intravitréennes) d'un médicament antifacteur de croissance ou anti-VEGF : le ranibizumab (LUCENTIS) ou l'aflibercept (EYLEA).
Injection intravitréenne : en pointe pour combattre la dégénérescence maculaire liée à l'âge. Depuis 2008, le service d'ophtalmologie du CHU pratique des injections intravitréennes (IVT). Cette technique est principalement utilisée pour traiter la dégénérescence maculaire liée à l'âge (DMLA) de forme humide.
"Désormais, les personnes atteintes de DMLA peuvent porter des lunettes avec un simple reflet bleuté qui altèrent beaucoup moins la qualité de leur vision. Ces lunettes préservent mieux la vision des couleurs et ne sont pas stigmatisantes pour les porteurs, contrairement aux lunettes à verres jaunes.
Pour traiter la DMLA humide, on a recours à la biothérapie. Les médicaments anti-angiogéniques, ou "anti-VEGF" (ranibizumab, bevacizumab, aflibercet), sont des traitements récents de la DMLA. Le VEGF (vascular endothelial growth factor) est un facteur de croissance qui permet la formation des néo-vaisseaux.
Comment prend-on en charge ces DMLA ? Pour la forme humide, le traitement consiste à pratiquer des injections (à base d'anti-VEGF) qui arrêtent la croissance des vaisseaux et donc l'évolution de la DMLA.
La vitamine A joue un rôle important dans la vision. Riche en bêta-carotène et en vitamine A, la carotte constitue une excellente source de vitamines qui peut contribuer à la santé de l'œil et diminuer les risques de cataractes et de dégénérescence maculaire.
Vitamines et minéraux : privilégier les aliments riches en vitamine C (fraises, agrumes, kiwi, poivrons), vitamine E (varier les huiles : germe de blé, tournesol, noix, colza, olive), fruits secs /fruits et légumes, Sélénium (fruits de mer, champi- gnons, légumineuses cuites) et Zinc (produits animaux).
Dans le cadre du traitement de la DMLA, les ophtalmologues prescrivent un mélange d'antioxydants : chaque jour, 500 mg de vitamine C, 400 UI de vitamine E, 15 mg de bêta-carotène, 80 mg d'oxyde de zinc, auxquels sont associés 2 mg d'oxyde de cuivre pour compenser les effets du zinc qui diminue l'absorption du cuivre ...
Pour prévenir la dégénérescence du cerveau, il convient que la personne âgée pratique une activité physique régulière pour augmenter l'apport de sang et d'oxygène dans le cerveau. À cela s'ajoute une alimentation équilibrée basée sur un régime méditerranéen.
La DMLA entraîne également une perte d'autonomie en ce sens qu'elle cause, dans la plupart des cas, l'arrêt de la conduite, une incapacité à reconnaître certaines personnes dans la rue par exemple. Enfin et surtout, l'altération de la vision augmente le risque de chute et donc le risque de blessures qui en découle.
Un suivi médical régulier est indispensable pour freiner l'évolution de la DMLA lorsque cela est possible et vous apporter une aide à l'organisation de la vie au quotidien lorsque la malvoyance s'installe. Une rééducation basse vision peut être utile à un stade avancé de la maladie.
Une diminution de l'acuité visuelle centrale. Une déformation de la vision, avec une ondulation des lignes droites. L'apparition d'une tache sombre dans le champ de vision central.
La dégénérescence maculaire liée à l'âge est une maladie chronique de l'œil, qui atteint la zone centrale de la rétine. Elle évolue à partir de l'âge de 50 ans. Elle est la principale cause de malvoyance chez les personnes âgées. L'âge, le tabac et la prédisposition génétique sont les principaux facteurs de risque.
La tomographie par cohérence optique (OCT)
La tomographie par cohérence optique est un examen sans douleur et reproductible. Il sert au diagnostic et au suivi de la DMLA. Elle repose sur la projection d'une source lumineuse qui est réfléchie par les différentes couches de la cornée.
La perception de taches noires, également appelées "mouches volantes", est un motif de consultation fréquent auprès des ophtalmologues. C'est un symptôme le plus souvent banal lié à un vieillissement normal du vitré mais qui peut parfois révéler une maladie des voies visuelles (œil, nerf optique, cerveau).
"Glaucome et DMLA sont deux choses différentes. La DMLA est une atteinte de la rétine centrale, la macula, qui permet la vision fine, la reconnaissance des visages, la lecture… Alors que le glaucome est la conséquence d'une hypertonie oculaire, qui va entraîner des lésions des nerfs périphériques d'abord.
L'injection est indolore dans la très grande majorité des cas, grâce à une anesthésie par collyres. Cela permet un retour au domicile rapidement après l'acte, le jour même. Il est néanmoins recommandé d'être accompagné le jour de l'injection.