L'auto-compassion ne consiste pas à se dire que nous sommes meilleurs que les autres d'une certaine manière. Il s'agit d'accepter la réalité : peu importe à quel point nous aimerions penser que nous sommes, nous sommes des êtres humains, comme tout le monde.
Écrire une lettre de compassion à vous-même vous aidera à apprendre à vous traiter comme vous traiteriez un membre de votre famille ou un ami proche, et à encourager le développement d'un sens sain de la compassion personnelle. Essayez d'écrire une lettre d'autocompassion au moins une fois par mois.
Les auteurs recommandent de pratiquer la pleine conscience, de passer du temps avec vos proches et, si j'ose dire, de dormir plus. Ensuite, arrêtez de vous culpabiliser. Admettez ce que vous ressentez et reconnaissez que quelqu'un d'autre à votre place aurait probablement les mêmes émotions.
Les trois facettes de l'autocompassion
Selon la définition de Neff, l'autocompassion comporte trois composantes principales : la bienveillance envers soi-même, la conscience d'appartenir à la même humanité et la pleine conscience.
La clé pour développer la compassion dans votre vie est d'en faire une pratique quotidienne. Méditez-la le matin (vous pouvez le faire en vérifiant vos courriels), pensez-y lorsque vous interagissez avec les autres et réfléchissez-y le soir. C'est ainsi qu'il devient partie intégrante de votre vie.
La compassion serait en fait la transformation de l'empathie sous forme d'action. On ne reste pas sans rien faire en faisant la simple constatation du malheur d'autrui, on le vit et on cherche des solutions. La compassion exige une implication émotionnelle soutenue.
Une incapacité à ressentir la souffrance d'autrui
Mais parce que le fait de se désintéresser des plus faibles indique, d'une certaine manière, un défaut intérieur, comme une impossibilité de rejoindre aussi ce qui en soi-même, demeure vulnérable, douloureux ou blessé.
L'humilité mène à la compassion envers autrui. Conscient de ses faiblesses et de ses fautes, on considère celles des autres avec une douceur qui n'a rien à voir avec l'indifférence ni avec une excessive indulgence : elle concerne surtout la manière dont je m'adresse à autrui.
Pour éviter la fatigue de compassion, il faut pouvoir porter attention aux expériences de l'autre sans perdre de vue les nôtres. Il faut pouvoir reconnaître ce que l'autre vit et faire preuve d'empathie sans confondre son vécu avec le nôtre.
Que l'amour soit un « se réjouir du bonheur d'autrui » et la compassion « un souffrir de la souffrance d'autrui », voilà une première façon de déterminer l'écart qui existe entre amour et compassion.
Ne pas écouter les points de vue ou les opinions des autres. Incapacité à faire face à des situations émotionnelles. Manque de patience face aux réactions émotionnelles des autres. Réagir avec impatience ou colère lorsqu'on est frustré par d'autres personnes.
Définition : l'alexithymie c'est quoi ? Il s'agit d'un trouble dont 10 à 15 % de la population souffre : l'alexithymie désigne la difficulté à identifier et à exprimer des émotions, que ce soit celles ressenties par soi-même, mais aussi celles des autres.
Faire preuve de compassion envers soi-même, c'est s'accorder un moment de recul pour prendre conscience des émotions difficiles qui nous habitent, c'est s'offrir la bienveillance avec laquelle on accueille un proche et reconnaître que la souffrance fait partie de l'expérience humaine.
Alors que l'empathie fonctionne comme un simple miroir des émotions d'autrui, la compassion implique un sentiment de bienveillance, avec la volonté d'aider la personne qui souffre.
Et donc en faisant preuve de compassion envers nous-même, nous reconnaissons notre propre souffrance et nous dirigeons notre bienveillance vers l'intérieur. L'une des principales différences entre la bienveillance et la compassion – et sa cousine l'empathie – est le passage à l'action.
La première chose à faire est donc de prendre quelques jours pour se reposer. Une autre solution est de travailler pour avoir une attitude différente face aux obligations quotidiennes. Chaque jour doit inclure des temps dédiés aux engagements, mais aussi des temps pour se reposer et réaliser des activités gratifiantes.
Pensez à vous aérer : marchez à l'extérieur tout simplement, ou reprenez une activité sportive que vous aimez. Mangez de façon équilibrée et buvez au moins 1 litre et demi par jour. On peut se sentir fatigué juste parce qu'on ne boit pas assez. Si vous le pouvez, faites 5 à 20 minutes de sieste chaque jour.
Être humble implique de respecter les autres. Or, une façon de les respecter est de les aider. Considérez les autres comme étant au même niveau que vous et aidez-les, car c'est la bonne chose à faire. Il a été dit que si vous aidez quelqu'un qui ne peut vous rendre votre bonne action, alors vous avez appris l'humilité.
Se montrer empathique : Une personne humble s'efforce souvent de comprendre les émotions des autres et de se mettre à leur place. Elle fait preuve de compassion et se montre également compréhensive envers les erreurs qu'ils peuvent faire.
L'alexithymie est une difficulté à identifier, différencier et exprimer ses émotions, ou parfois celles d'autrui. Ce trait de personnalité est communément observé parmi les patients présentant des troubles du spectre de l'autisme et des symptômes psychosomatiques.
Du coup, la fatigue de compassion peut aussi être lue comme le produit de stratégies de survie face à la souffrance. Elles conduisent à développer un vécu de fardeau, d'épuisement et d'inquiétude, mais aussi de ressentiment, de négligence ou de rejet, plutôt que d'être liées à l'empathie.
Un tel trouble est nommé alexithymie : c'est l'incapacité d'identifier ses propres émotions.