Concentrez-vous pendant un instant en toute conscience sur votre respiration afin de pouvoir réagir de manière attentive et pondérée au comportement de l'employé. Adaptez le ton de votre voix à cette pondération, c'est-à-dire parlez sur un ton normal. Vous évitez ainsi d'énerver encore plus l'employé concerné.
Pour que l'entretien de recadrage ait des conséquences positives, il faut prendre des engagements forts avec votre collaborateur. Demandez-lui d'agir pour améliorer ce qui peut l'être et, si nécessaire, dites-lui qu'ensuite cela pourra avoir des conséquences disciplinaires plus lourdes avec les ressources humaines.
Laissez la place à la discussion et soyez dans une posture d'écoute active pour mieux cerner la source du problème. Bannissez les questions dirigées (« ne penses-tu pas que…? ») et privilégiez celles ouvertes : « Trouves-tu normal que…? », « Sais-tu combien… ? », « Comment pourrais-tu gagner en temps et en énergie…? ».
Montrez que vous êtes conscient de ce que l'interlocuteur ressent : " Je vois que vous êtes excédé... " Reformulez les sentiments manifestés. Évitez le " calmez-vous ", car cela ne calme personne. Montrez toutefois que certaines limites ne doivent pas être franchies : " Ces paroles sont inacceptables.
L'écoute, indispensable pour recadrer un salarié
Il faut ensuite poser des questions ouvertes au salarié, lui donner l'opportunité d'exprimer son ressenti et ses difficultés. Car l'objectif est de chercher à comprendre pourquoi le retard se produit ou pourquoi le travail demandé n'est pas fait.
Restez sur le terrain de votre collaboration. Sans l'accuser, aidez votre collaborateur à revenir à l'essentiel. Demandez-lui, par exemple, de clarifier ses prises de position ou d'expliquer ses propos.Ne tombez pas dans la flatterie mais valorisez ses qualités. Vous lui permettez ainsi d'explorer d'autres possibles.
Au travail, vous devez savoir vous montrer cordiale, mais pas trop gentille, au risque de vous faire marcher sur les pieds. Ainsi, vous ne devez pas céder à toutes les demandes de vos collègues et vous devez garder un certain pouvoir. Apprenez à dire non, à donner votre avis et à ne pas vous excuser de le faire.
Concrètement, puisque l'objectif central est de stopper le comportement toxique de l'employé, il est important de lui faire connaître de manière très claire les attentes de l'entreprise, en lui fournissant des objectifs et des limites à ne pas franchir.
Manager une équipe difficile implique de se comporter en véritable leader : en donnant un cadre, en faisant preuve d'autorité sans être tyrannique, en étant à l'écoute et proactif. Ces qualités sont d'autant plus importantes en cas de conflits ou de comportements délétères.
Évitez de rajouter à la tension et à la colère ambiante en vous montrant fermé et énervé. Ne croisez ni les bras ni les jambes, évitez de grimacer ou de regarder par terre et n'approchez jamais vos mains du visage de quelqu'un, n'envahissez pas son espace X Source de recherche .
N'essayez pas d'entrer dans le jeu d'une personne caractérielle : plus vous cherchez à avoir raison, plus cela déclenche sa colère. Si cette personne n'est pas un proche, éloignez-vous plutôt d'elle. Sinon, apprenez à vous détacher de ses mots, sans chercher à vous y opposer.
Les techniques pour ignorer ses collègues tout en discrétion
La plus classique, la technique des écouteurs. Dès qu'on ne supporte plus d'entendre son collègue jacasser, on les enfile. Pour ceux qui ont du mal à écouter de la musique en travaillant, on opte pour des sons relaxants, sans parole ou du classique.
Accrochez-vous : continuez de faire votre travail tout simplement et de le valoriser à votre manière c'est-à-dire avec sobriété et vérité. Essayez le plus possible d'ignorer les attaques et rétablissez les «vérités» quand cela est nécessaire, avec calme et raison.
BIENVEILLANCE. Adaptez-vous toujours à votre interlocuteur. Le cas échéant, l'entretien de recadrage sera contre-productif et mènera à la démotivation du salarié. Essayez de tourner l'entretien de manière positive en évoquant les qualités et les compétences de votre collaborateur ainsi que son avenir dans l'entreprise.
Ne rien dire
« Je ne vais pas en faire tout un plat » ; « Il est sensible, il va mal le prendre… » ; « Elle a des soucis perso, c'est pas le moment » ; « Je vais pas la braquer un vendredi soir » ; « J'ai ma part de responsabilité ». Et mon chouchou : « Il est syndiqué… ».