Mais il y a une bonne nouvelle : nous avons suffisamment de temps pour sauver la plupart des animaux. 872 espèces sont répertoriées comme éteintes par la liste rouge des espèces menacées de l'Union internationale pour la conservation de la nature, mais un nombre incroyable d'espèces, 26 500, sont menacées d'extinction.
« Selon diverses études, la suppression des subventions aux combustibles fossiles devrait permettre de réduire les émissions mondiales de CO2 de 1 à 4% et les émissions de gaz à effet de serre jusqu'à 10% d'ici à 2030, avec des variations selon les régions », indique le rapport.
La population mondiale a doublé depuis 1970 à aujourd'hui, atteignant près de 7,8 milliards, et devrait atteindre environ 10 milliards d'ici 2050. Cela signifie que davantage de personnes génèrent plus d'insécurité alimentaire, de dégradation des sols, de pollution et de perte de biodiversité.
La planète sera de plus en plus surpeuplée et ses habitants se concentreront dans les villes. Les technologies produiront davantage de richesses, mais il faudra tenir compte des inégalités et de la durabilité. La population mondiale atteindra 9,8 milliards de personnes en 2050 et se concentrera dans les villes[1].
Le changement climatique est trop important dans l'espace et le temps ; les émissions qui en sont la cause sont une conséquence trop centrale de l'effort qui devrait être consenti par plus de 7,5 milliards d'êtres humains, et près de 10 milliards dans quelques décennies, pour prospérer sur Terre.
L'expansion rapide et la gestion non durable des terres cultivées et des pâturages est le principal facteur de dégradation des terres, causant une perte importante de biodiversité et affectant la sécurité alimentaire, la purification de l'eau et la production d'énergie notamment.
Pour se limiter à 1,5°C, il faudrait diminuer nos émissions de 7 % chaque année jusqu'à 2030. En France, cela correspondrait à réduire le trafic routier de 25 %. Le problème, c'est qu'il faut s'y mettre tout de suite.
Près de trente ans après la ratification de la CCNUCC et après cinq rapports du GIEC, force est de constater que l'humanité a fait très peu pour limiter ses émissions de GES. Avec les niveaux actuels, la civilisation s'achemine vers une augmentation de la température planétaire de 4-5 °C en 2100.
Selon les scientifiques, les eaux qui entourent les Pays-Bas pourraient monter de plus d'un mètre d'ici 2100 (1).
Pour Yves Cochet, l'effondrement est « possible dès 2020, probable en 2025, certain vers 2030 ». Il estime qu'il « n'y aura plus de voiture en 2040.
Le secteur énergétique
La production d'énergie et d'électricité est la championne des secteurs polluants. Elle est à l'origine de 31,5 % des émissions de GES.
La pollution, y compris l'utilisation de produits chimiques, de combustibles fossiles et de plastiques, perturbe les écosystèmes de la Terre et, ce faisant, nuit aux espèces et les force à modifier leurs habitudes.
La principale source de gaz à effet de serre d'origine humaine est l'utilisation de l'énergie. En brûlant des énergies comme le charbon, le gaz ou le pétrole pour produire de l'énergie ou pour alimenter les moteurs de nos moyens de transport, on émet du CO2 qui contribue au réchauffement climatique.
1. La vapeur d'eau (H2O) le plus important des gaz à effet de serre naturellement présents dans l'atmosphère. est créé par l'évaporation de l'eau présente à la surface de la Terre.
limiter le lessivage et augmenter la biodiversité par la couverture des sols, valoriser l'eau de profondeur et limiter les apports d'eau par irrigation, limiter les apports en fertilisants minéraux en améliorant le fonctionnement racinaire, limiter au maximum le recours aux intrants non renouvelables et chimiques.
La dégradation physique des sols : L'érosion
L'érosion est le départ des terres agricoles soit avec l'eau de pluie (érosion hydrique) soit avec le vent (érosion éolienne). C'est l'érosion hydrique qui rend les inondations actuelles catastrophiques. En effet la force érosive de l'eau est liée au carré de sa densité.