"Un paranoïaque se caractérise par un "moi" fragilisé et nourrit des fantasmes sur un objet extérieur, qu'il considère comme dangereux pour lui-même. Il a l'impression qu'on lui en veut, qu'on le trompe, qu'on a l'intention de lui nuire ou de le manipuler. Des angoisses qui peuvent aller jusqu'au délire."
Le délire paranoïaque : quand la parano devient pathologique
La maladie se manifeste par l'apparition d'un délire (une perte de contact avec la réalité), en général organisé autour d'un thème de persécution. La personne est gravement malade, potentiellement dangereuse.
La personne atteinte de paranoïa est méfiante, elle se sent constamment menacée et persécutée par des personnes inconnues, ou même par son entourage. Elle interprète les situations, les paroles, les comportements de façon erronée. Un mot ou un regard peuvent suffire à éveiller en elle le sentiment de persécution.
Face à un proche en pleine crise de parano, l'entourage peut de la même façon – si ce n'est trouver une solution au problème tel que lui le pose – tenter au moins de suivre son point de vue. Une telle réaction amène généralement un soulagement et évite, dans tous les cas, d'aggraver la situation.
La classification DSM 5 l'organise en plusieurs catégories, ou groupes : Distants, Impulsifs et anxieux. Le trouble de la personnalité paranoïaque est classé dans le groupe de critères de type « Distant ».
"La psychose paranoïaque provient d'une perturbation de la dopamine dans le cerveau et se traite par antipsychotiques. Les facteurs déclenchant précis sont inconnus à ce jour. La prise de certaines substances psychoactives peut favoriser l'émergence d'un épisode paranoïaque transitoire", ajoute notre interlocuteur.
Le traitement des troubles paranoïaques (schizophrénie paranoïde, trouble délirant persistant paranoïaque) passe par la prise de médicaments neuroleptiques ou antipsychotiques. Ces traitements aident à lutter contre la perte de contact avec la réalité et la désorganisation de pensée.
Les paranoïaques peuvent traverser des épisodes anxieux ou dépressifs avec un risque suicidaire présent. Le psychisme des paranoiaques peut évoluer vers un système délirant passionnel. Les délires passionnels sont vécus de manière intime et entière par le patient.
Les causes et les facteurs de la paranoïa
Certaines études ont évoqué la question héréditaire. Comme pour les autres troubles de la personnalité, il peut y avoir un lien génétique. La maladie semble être plus fréquente dans les familles présentant des troubles psychotiques, en particulier la schizophrénie.
La personne paranoïaque interprète tout et croit voir partout des sous-entendus humiliants, agressifs, menaçants pour elle.
Les patients présentant un trouble de la personnalité paranoïaque suspectent les autres de vouloir les exploiter, les tromper ou leur nuire. Ils pensent qu'ils peuvent être attaqués à tout moment et sans raison.
Classiquement, il existe trois types principaux de délires paranoïaques : délire d'interprétation et délires passionnels, qui peuvent se recouvrir (combinaison de thèmes), et le délire de relation des sensitifs.
Le psychiatre est avant tout un médecin spécialisé en psychiatrie. Il est formé au diagnostic et au traitement des troubles mentaux graves nécessitant, la plupart du temps, une prescription médicamenteuse.
Il survient généralement au cours d'une intoxication le plus souvent, et lors de crises de démences séniles et pré-séniles, entre autres. Cependant, des délires ou idées de persécution se manifestent également chez les patients atteints de schizophrénie, de paraphrénie, de psychose, et de dépression.
L'érotomanie est un trouble psychologique délirant qui se caractérise par la conviction chez un individu qu'il est aimé par un autre. Elle prend une forme obsédante qui se fixe généralement sur un individu au départ inconnu, voire une personnalité publique.
La paranoïa n'est pas un trouble en soi, mais plutôt un symptôme retrouvé dans plusieurs problématiques telles que le trouble de personnalité paranoïaque, le trouble délirant, la schizophrénie ou une conséquence de l'abus de substances par exemple.
Schizophrénie. La schizophrénie touche environ 24 millions de personnes – soit une sur 300 – dans le monde (1). Les personnes qui en sont atteintes ont une espérance de vie de 10 à 20 ans inférieure à celle de la population générale (4).
Paranoïa 1. Qu'est ce que c'est ? La personnalité paranoïaque est un état de fonctionnement de la personnalité qui se manifeste de manière permanente par une surestimation, une méfiance, une rigidité, une fausseté de jugement et une inadaptation dans son entourage.
Enfin, toute personne que le paranoïaque sait ne pas pouvoir contrôler, fasciner, instrumentaliser ou, tout simplement, toute personne indifférente au paranoïaque, peut devenir une cible, car le paranoïaque éprouve le sentiment d'un danger à cette absence d'adhésion intégrale.
"On parle généralement de "trouble de la personnalité paranoïaque", explique la psychologue Emmanuelle Lacroix. Ceux qui en sont atteints se caractérisent par une absence d'affect. Ils semblent souvent rationnels au premier abord mais collectionnent les a priori et certitudes sur la vie.
Homéopathie. Le remède homéopathique le plus indiqué en cas de paranoïa est Hyoscyamus niger. Conçu à partir de la jusquiame noire en fleur, il conviendrait aux personnes qui délirent, sont particulièrement bavardes, cyclothymiques et aux personnes paranoïaques.
Les troubles psychotiques affectent le fonctionnement du cerveau en modifiant les pensées, les croyances ou les perceptions. Une personne présentant un trouble psychotique peut, par exemple, être convaincue d'être épiée ou suivie, entendre des voix ou avoir l'impression que d'autres personnes manipulent ses pensées.
En psychiatrie, on appelle délire paranoïde un syndrome délirant (une perte de contact avec la réalité partagée par d'autres) caractéristique de la schizophrénie.
Les symptômes les plus fréquents sont : Modifications dans les perceptions : hallucinations auditives et visuelles ; Modifications dans la pensée et les croyances : délire, propos incohérents ; Modifications du comportement : désorganisation, bizarrerie.