Socrate se défend ensuite contre les accusations récentes de Mélétos, Anytos et Lycon. Il entreprend de faire voir aux juges qu'il ne s'est jamais préoccupé de l'éducation de la jeunesse. Il montre ensuite que Mélétos se contredit quand il l'accuse d'athéisme.
Argument de socrate dans le criton
Socrate veut transmettre dans Le Criton sa perception du devoir. Pour Socrate, il faut toujours suivre ses propres principes, et non les circonstances. Il ne faut pas suivre l'opinion de la multitude mais celle du juste (même si la multitude a le pouvoir de nous faire mourir).
Réfutation : les anciens accusateurs
Dans cette partie, Socrate répond aux accusations les plus anciennes. Elles sont, selon lui, celles qui lui causent le plus de tort, car elles ont pris racine il y a longtemps dans l'esprit des plus jeunes, et sont ainsi les plus prégnantes.
Je défendrai la thèse selon laquelle, pour Socrate, vivre une vie philosophique signifie vivre en considérant que la raison, entendue comme la faculté de raisonnement et d'analyse en vue de la vérité sur toute chose, est notre faculté la plus haute et la plus essentielle.
Socrate a dit ce qu'il avait à dire pour sa défense. Il s'en tiendra là : il ne recourra pas, comme les autres accusés, à des supplications qui sont indignes de lui et indignes des juges, lesquels ne doivent pas céder à la pitié, mais n'écouter que la justice.
Socrate est sage de cette sagesse humaine qui consiste à reconnaître son ignorance, alors qu'il appartient aux dieux, et aux dieux seuls, de posséder le véritable savoir. Socrate va ensuite trouver d'autres hommes politiques réputés pour leur sagesse, mais chaque fois cette prétendue sagesse se révèle pure apparence.
Mis en prison, Socrate dispose de l'occasion de s'enfuir grâce à l'aide de ses amis. Il refuse toutefois d'échapper à sa sentence, au motif que le respect des lois de la cité était plus important que sa propre personne.
Acte d'accusation dirigé contre Socrate : Mélétos de Lampsaque accuse, sous la foi du serment, Socrate d'Alopèce, fils de Sophronisque, des crimes suivants : Socrate est coupable de ne pas croire aux Dieux reconnus par la Cité et d'en introduire de nouveaux ; il est également coupable de corrompre la jeunesse.
En effet, la véritable raison de la quiétude socratique est ailleurs : elle vient de ce qu'il pense que la mort correspond à une expérience mais qu'elle n'est pas nécessairement un mal, et qu'elle peut être au contraire un bien pour son âme, donc pour lui-même.
Dans le récit de l'Oracle de Delphes, Socrate est désigné comme l'homme le plus sage de la cité athénienne. Socrate lui-même pensait que seul un homme sage était capable de reconnaître son ignorance. Seul le processus de questionnement continu permet à une personne de comprendre et de découvrir la vérité.
Elle constitue la catégorie essentielle de la pensée morale. Mais cette distinction entre la faute et l'erreur est moins claire qu'il n'apparaît à première vue. Ainsi, Socrate soutient que la faute se réduit à une erreur, que nul n'est méchant volontairement car « le bien est la source de toutes nos actions » [1] .
Socrate considère qu'échapper au châtiment est une peine que l'on ne peut souhaiter qu'à ses ennemis car ne pas expier ses crimes est le pire des maux.
Si prosaïquement, c'est la ciguë qui a tué Socrate, les causes profondes de sa mort sont à chercher ailleurs. La raison la plus simple face à cet abandon est peut-être l'âge de Socrate : en effet, lors de son procès, il a déjà soixante-dix ans – un âge honorable pour cette époque !
Selon Socrate, la sagesse n'est pas un savoir théorique, mais un savoir-vivre qui doit permettre d'accéder au bonheur. Ce bonheur s'obtient en vivant de façon vertueuse, selon la justice, vertu morale suprême. Cette vertu, la justice, représente l'excellence dans le domaine moral.
Afin de convaincre Socrate de s'enfuir avec lui, Criton évoque d'abord la douleur liée à la perte d'un ami cher. Ensuite, il invoque la réputation : si la foule apprend que, alors que Criton avait la possibilité de sauver Socrate, il ne l'a pas fait, ce sera le déshonneur pour lui.
Il est donc avéré que Socrate était atteint d'un désordre anarchique des instincts ; c'est un premier indice de décadence. Nietzsche y ajoute : l'hypertrophie de la faculté logique.
Socrate refuse lui-même de considérer sa défense comme un logos, sans doute, comme le donne à penser le § 8, parce qu'une défense sous forme de logos se présente nécessairement comme un discours rhétorique, avec tout ce que cela suppose de procédés malhonnêtes pour obtenir le résultat escompté, en l'occurrence l' ...
“Connais-toi toi-même.” “Je ne suis ni Athénien, ni Grec, mais un citoyen du monde.” “Dans tous les cas, mariez-vous. Si vous tombez sur une bonne épouse, vous serez heureux ; et si vous tombez sur une mauvaise, vous deviendrez philosophe, ce qui est excellent pour l'homme.”
Socrate, le principal protagoniste des dialogues de Platon, considère que la vérité n'est pas innée pour l'être humain mais qu'elle doit être acquise. Pour cela, nous devons d'abord prendre conscience que la plupart de nos pensées sont en fait des opinions, comme nous l'avons vu plus tôt.
Socrate fut poursuivi pour trois motifs : le mépris des dieux de la cité, l'introduction de divinités nouvelles, la corruption de la jeunesse.
En revanche, d'après Platon, Socrate aurait vécu dans une grande pauvreté, et cette affirmation est confirmée par Xénophon. Ce point est également confirmé par les surnoms dont l'affublent les comiques (cf. Eupolis ou Aristophane) : le gueux, le mendiant, le va-nu-pieds, etc.
Enfin Socrate s'exprime. Il a appris ce qu'est l'amour auprès d'une femme, Diotime. L'amour s'élève, de celui d'un corps que l'on trouve beau à l'Idée du Beau.
Un tribunal le charge en 399 av. J. ‑C. de trois chefs d'accusation : avoir perverti la jeunesse, ne pas croire aux anciens dieux et vouloir en introduire de nouveaux. Il est donc condamné à boire la ciguë, ce qu'il fera avec dignité.
L'excellence d'un homme se mesure à ses vertus. Selon Socrate, repris par Platon, la vertu est la capacité de vivre au quotidien selon un certain nombre de principes et de valeurs dont la pratique permet de mener une vie morale, c'est-à-dire d'agir en conformité avec ce qu'on pense.
Nulle part dans l'Apologie il ne déclare qu'il croit en effet aux dieux auxquels croit la cité. 16Il démontre à son accusateur Mélétos que s'il croit en des daimonia (divinités), il croit en des dieux, puisque les daimones sont des theoi (dieux) (27 ab).