Si le salarié juge qu'un avertissement est abusif, il doit envoyer un courrier à l'employeur. Dans ce courrier il reprend les motifs de l'avertissement, et il motive sa contestation pour que l'employeur annule sa décision.
L'avertissement doit d'abord être contesté auprès de l'employeur. En l'absence de résultat, le salarié pourra saisir le Conseil de Prud'hommes qui pourra confirmer ou annuler l'avertissement. Le Conseil de prud'hommes prend sa décision au regard des éléments de preuve fournis par l'employeur et le salarié.
? Bon à savoir : comme pour toute autre sanction disciplinaire à l'exception du licenciement, la contestation porte sur l'exécution du contrat de travail. Le salarié a donc 2 ans à compter de la notification de son avertissement pour le contester en justice.
Au contraire, si la réponse de l'employeur à la contestation de l'avertissement est le maintien de la sanction, le salarié peut toujours saisir le conseil des prud'hommes. Le juge examinera au les éléments de preuve fournis par l'employeur et le salarié mais si un doute subsiste, il profite au salarié.
Avertissement ou blâme : Reproches adressés par l'employeur au salarié, et notifiés par écrit, en raison du comportement fautif du salarié Mise à pied : Sanction visant à suspendre temporairement le contrat de travail et la rémunération du salarié ayant eu un comportement fautif.
Le code du travail ne donne pas de liste précise des motifs qui peuvent être invoqués pour donner un avertissement. Toutefois, le motif d'un avertissement de travail peut être par exemple une absence injustifiée, le non-respect des consignes, un comportement du salarié contraire au règlement intérieur, etc.
Mettez par écrit tous les détails des conversations que vous avez avec votre patron si vous croyez que son comportement pourrait être inapproprié. Faites-en part à votre patron à travers des mémos lui demandant si vous l'avez bien compris. N'oubliez pas de mentionner la date et l'heure de la conversation.
Faite à (Ville), le (date). Je me permets de vous contacter à propos de la verbalisation qui m'a été infligé(e) le (date). En ce jour, je me suis fait(e) verbaliser pour (mettre le motif qui entraîne la contestation : stationnement interdit / amende bus, métro, SCNF).
La lettre d'avertissement
Un avertissement doit être notifié au salarié via une lettre d'avertissement qui peut prendre la forme d'une lettre recommandée avec accusé de réception ou remis en main propre contre signature.
L'avertissement n'est pas une mesure disciplinaire en soi, au sens où ses effets ne sont pas modificateur du contrat de travail. En effet, sa portée est préventive. Il sert à avertir un salarié que son comportement n'est pas acceptable au sein de l'entreprise, sans pour autant le sanctionner.
Une remarque orale n'est pas considérée comme une sanction disciplinaire. Dans les entreprises où un règlement intérieur existe, les sanctions applicables sont uniquement celles qui sont prévues dans ce règlement. l'employeur ne peut pas sanctionner le salarié 2 fois de suite pour la même faute.
L'avertissement ne nécessite donc pas la prise d'un arrêté individuel, et peut se matérialiser par un courrier notifié à l'agent en recommandé avec accusé réception. A l'inverse, le blâme doit obligatoirement faire l'objet d'un arrêté, et reste inscrit au dossier de l'agent pendant une durée de 3 ans.
Le rappel à l'ordre est simplement une mise en garde qui n'a aucune conséquence juridique. Il n'est donc pas nécessaire de le contester. Si par contre le rappel à l'ordre s'apparente en réalité à un avertissement ou à une sanction, vous avez normalement deux ans pour pouvoir le contester.
La convocation à l'entretien et la notification de la sanction doivent être faites par lettre recommandée ou remise en main propre contre décharge. La sanction ne peut intervenir moins de deux jours ouvrables, ni plus d'un mois après le jour fixé pour l'entretien.
Il peut avoir des conséquences pour l'employeur, dans la mesure où la faute qui fait l'objet d'un avertissement ne pourra plus justifier, à elle seule un licenciement. L'employeur devra suivre la procédure requise et dûment motiver la lettre d'avertissement.
Licenciement pour faute simple (absences injustifiées, retards répétés, refus d'effectuer certaines tâches, etc.) Le licenciement pour faute grave (insubordination, violence au travail, injures, harcèlement, vol, etc.) Et le licenciement pour faute lourde (ensemble des fautes graves, réalisés avec l'intention de nuire)
Les demandes prud'homales introduites au fond sont majoritairement couronnées de succès : 23,7% se concluent par un accord entre salariés et employeurs, 39,4% sont acceptées au moins partiellement par les formations de jugement, tandis que 15,8% sont rejetées et presqu'autant radiées ou abandonnées.
Les représentants du personnel
Si votre entreprise compte au moins 11 salariés, vous allez pouvoir vous adresser au comité social et économique. Celui-ci a pour fonction de présenter aux employeurs les réclamations individuelles des salariés.
5) L'insubordination
Il s'agit d'un manquement au respect de la hiérarchie qui peut faire l'objet d'une lettre d'avertissement. Le motif de la lettre est donc l'insubordination du salarié envers son employeur, comportement qui peut être lourd de conséquences en cas de récidive (licenciement).
Le manque de respect au travail lorsqu'il est avéré doit nous amener à réagir en fonction de la gravité de la faute. Ainsi, il peut conduire à notifier, adresser un avertissement, sanctionner un salarié ou même jusqu'à entamer une procédure de licenciement.
2. Les écrits assimilables ou non à un avertissement. La « mise en garde » notifiée par écrit avec indication qu'elle sera portée au dossier du salarié constitue une sanction disciplinaire prenant la forme d'un avertissement [4].