L'eau, qui descend à travers une couche poreuse, s'accumule sur la couche imperméable et forme une nappe qui s'écoule horizontalement. Lorsque l'eau passe sous une formation argileuse imperméable, la nappe devient captive. Elle va s'écouler beaucoup plus lentement, mais, surtout, son niveau ne peut plus monter.
L'eau des nappes provient des précipitations qui tombent dans le bassin versant drainé par un cours d'eau et ses affluents. Une partie de ces eaux de pluie s'infiltre à l'intérieur du sol à travers les pores et les fissures des roches.
Les nappes souterraines se rechargent le plus souvent durant l'hiver et sont davantage mobilisées durant la période estivale par notre consommation d'eau, l'industrie et l'irrigation des terres agricoles.
L'eau d'une nappe profonde est donc généralement sous pression. Creuser un forage jusqu'à cet aquifère va donc créer une différence de pression. L'eau va monter dans le puits pour s'équilibrer avec la pression de l'air.
La première des choses à faire pour connaître la position des nappes phréatiques est de consulter la carte fournie par le Service Géologique National (BRGM). Remise à jour régulièrement, elle vous indiquera votre position par rapport aux nappes phréatiques souterraines.
Cette mesure s'effectue grâce à des dispositifs appelés piézomètres. Ce sont des forages réalisés depuis la surface, à l'intérieur desquels la profondeur de la nappe peut se mesurer (par exemple à l'aide d'un flotteur).
Ces nappes peuvent être très profondes, parfois plus de 1 000 mètres. Les vieux massifs montagneux sont constitués de roches cristallines (comme le granite) et volcaniques. Elles sont imperméables mais peuvent contenir un peu d'eau lorsqu'elles sont fissurées en surface.
Depuis le 1er janvier 2009, tout particulier utilisant ou souhaitant réaliser un ouvrage de prélèvement d'eau souterraine (puits, forage ou simple prise d'eau) à des fins d'usage domestique doit déclarer cet ouvrage ou son projet en mairie.
Pour vérifier la présence d'une eau souterraine, le sourcier dirige son outil au sol. En présence de l'eau, celui-ci se met en mouvement. Il peut aussi procéder par intuition ou se baser sur les caractéristiques dominantes de l'environnement comme la présence de certains végétaux ou les composants du sol.
Les constructeurs du moyen âge ne procédaient pas autrement que nous pour percer des puits. Creusant un trou cylindrique, ils y plaçaient un rouet de bois de chêne, sur lequel on élevait le mur en tour ronde.
En été, les sols sont souvent très secs, ce qui empêche l'eau de s'infiltrer facilement. Les températures élevées favorisent aussi l'évaporation rapide.
Les nappes phréatiques sont le plus gros réservoir d'eau potable de notre planète ! Elle sont alimentées par les infiltrations d'eau de pluie.
Les nappes phréatiques sont des réservoirs naturels d'eaux souterraines. C'est dans les nappes phréatiques que l'eau potable est captée en priorité, notamment parce que la filtration naturelle de l'eau avant d'atteindre la nappe, lui a donné les qualités pour être consommée et permet des traitements simples.
La plupart des eaux souterraines ont pour origine les eaux pluviales (pluie ou neige). Si elles ne sont pas perdues par évaporation, transpiration ou écoulement, l'eau de ces sources peut s'infiltrer dans les sols.
Ainsi, les puits de surface ou puits à buse, qui exploitent des réserves d'eaux pluviales faibles à modérées, n'excèdent que très rarement les 30 m de profondeur. Quant aux puits de type artésien, ils permettent d'exploiter les eaux sous pression dans le sous-sol, et peuvent atteindre plus de 70 m de profondeur.
Les sources de déversement naissent du recoupement entre le mur d'un aquifère (sa limite inférieure imperméable) et la surface du sol (surface topographique). Les sources d'émergence sont formées par le recoupement de l'aquifère et la surface topographique.
Dans le sous-sol de votre terrain il y a peut-être de l'eau, sous forme de "veines" d'une largeur de 30-40 cm à plus de 1 m ! Nous pouvons détecter ces veines d'eau au moyen d'une baguette de sourcier, d'un pendule, de baguettes en "L" ou d'une antenne Lecher.
Qui est propriétaire de la source ? Si une source est découverte dans le terrain dont vous êtes propriétaire, l'eau qui en jaillira vous appartient. Selon l'article 552 du Code civil, « la propriété du sol emporte la propriété du dessus et du dessous ».
Si le terrain est enclavé, il faudra alors demander une servitude de passage au(x) voisin(s). La demande de raccordement au réseau d'eau se fait en mairie. Il faudra ensuite prendre rendez-vous avec l'agence de distribution d'eau de la commune concernée. Vient ensuite le raccordement au réseau électrique.
Quelle taxe pour un puits ? L'utilisation de l'eau tirée d'un puits n'est théoriquement pas soumise à une taxe particulière au niveau national lorsqu'elle fait seulement l'objet d'un usage domestique.
L'eau du puits peut donc être utilisée pour l'arrosage du jardin d'agrément sans problème. En revanche, si vous espérez l'employer à d'autres fins, il vous faudra procéder à une analyse d'eau de puits. Pour ce faire, vous devrez vous adresser à la DASS (Direction de l'action sanitaire et sociale).
Cependant, depuis l'obligation de déclaration des puits et forages, toutes les prises d'eau souterraine peuvent être soumises à une taxe et une contribution de prélèvement généralement définie à l'échelon local (communal voire départemental).
Actuellement, la plus grande de France et l'une des plus importantes d'Europe se trouve dans la plaine du Rhin : c'est la nappe rhénane, en Alsace. Elle stocke 35 milliards de mètres cubes d'eau. Elle est suivie de près par la nappe de la Beauce, une région à destination agricole, qui se trouve entre Paris et Orléans.
La nappe de l'Albien est la plus grande nappe d'eau souterraine au monde. Elle est à cheval sur trois pays, l'Algérie, la Libye et la Tunisie. 70 % de la nappe se trouve en territoire algérien au sud-est du pays.
Voici les 18 départements où le niveau des nappes phréatiques est très bas au 10 juillet : Essonne, Haute-Marne, Loir-et-Cher, Indre, Cher, Nièvre, Côte-d'Or, Jura, Puy-de-Dôme, Haute-Loire, Lozère, Isère, Gironde, Alpes-de-Haute-Provence, Alpes-Maritimes, Hérault, Aude, Pyrénées-Orientales.