Le roman se termine lorsque, pour la première fois, il se révolte et fait un usage victorieux de sa liberté, repoussant violemment l'aumônier venu le réconcilier avec Dieu, ultime masque de l'absurde. Alors seulement Meursault n'est plus étranger à lui-même.
Aveuglé par la sueur, ébloui par le reflet du soleil sur la lame, Meursault tire de sa poche le revolver que Raymond lui a confié et tue l'Arabe d'une seule balle. Puis, sans raison apparente, il tire quatre autres coups sur le corps inerte. Dans la seconde partie du roman, Meursault est arrêté et questionné.
Il a fini par s'habituer à cette vie, n'étant pas foncièrement malheureux. Le procès commence. Après plusieurs témoignages, la cour délibère et condamne Meursault à mort. Il attendra l'exécution de sa peine tout seul dans sa cellule, après une dernière entrevue avec l'aumônier.
Mais cette « merveilleuse paix » est momentanée → l'accomplissement de soi se fait, pour Meursault, contre la société : « Pour que tout soit consommé, pour que je me sente moins seul, il me restait à souhaiter qu'il y ait beaucoup de spectateurs le jour de mon exécution et qu'ils m'accueillent avec des cris de haine. » ...
A cause de cette brûlure, Meursault fait un pas en avant; l'Arabe sort le couteau, la lame brille au soleil et atteint de son reflet Meursault au front. Le feu gagne maintenant la mer et le ciel, et Meursault pour secouer la sueur et le soleil tire quatre fois et le tue.
j'ai tiré encore quatre fois. Meursault, plutôt que de subir le destin, décide ici de le prendre en charge. Plutôt que d'être victime de l'absurde, il décide d'assumer son geste en le réitérant, ostensiblement, quatre fois. Ces quatre coups supplémentaires sont un acte d'affirmation de soi.
Comme toute autre œuvre littéraire de ce cycle camusien, l'Etranger a pour but d'inciter une réflexion profonde sur l'absurde fondamental de la condition humaine qu'il faut analyser ; afin de pouvoir le dépasser et évoluer vers une révolte positive qui débouche sur un potentiel d'humanisme.
Sa mort représente donc la fin de son supplice et de son traumatisme intérieur que lui infligeait la vie. Meursault espère trouver la paix – ou du moins il l'anticipe – après sa mort.
En effet dans un discours plein de véhémence, Meursault rejette la vérité de l'aumônier pour affirmer sa propre vérité : la vie est absurde et n'a pas de sens, les vies se valent toutes.
L'aumônier visite Meursault pour qu'il se confie à Dieu dans ses derniers instants, Meursault refuse. Quand l'aumônier lui dit qu'il priera pour lui, cela déclenche sa colère.
Meursault : Personnage principal, il a une maîtresse, Marie. Il ne croit pas en Dieu, on le surnomme même « Monsieur Antéchrist » à un moment dans le roman.
Ainsi la deuxième partie révèle-t-elle le sens du livre : Meursault est donc bien cet « étranger » aux autres qui remet en question notre façon d'être, de sentir ou de penser et dont l'existence même est intolérable parce qu'elle nous rappelle que tout est vanité.
Meursault est donc un homme lucide, qui a compris que la vie n'avait pas de sens et vit en conséquence : si le monde n'a pas de sens, s'il n'y a pas de dieu pour dire ce qui est bien ou mal, ce qui est important et ce qui ne l'est pas, alors tout se vaut; il n'y a pas, par exemple, de valeurs plus importantes que d' ...
Meursault est étranger à lui-même, il a une indifférence à tout. Il est quelqu'un de très détaché. Il n'arrive pas à mettre en mots ce qu'il ressent car il les refoule car c'est montrer qu'on est et il ne veut pas. Meursault est peut-être plus sensible qu'il ne le laisse paraître et peut-être même qu'il souffre.
Le caractère de Meursault. On se plaît à insister sur la description du dimanche, pour mettre en relief la monotonie de la vie quotidienne, le mythe de Sisyphe que traduit la première partie du récit. «J'ai pensé que c'était dimanche et cela m'a ennuyé: je n'aime pas le dimanche» (p.
Or Meursault déclare que pour lui l'amour ne signifie rien et que le mariage n'a « aucune importance ». Se marier lui est « égal ». Il faut prendre le terme égal au sens propre : le mariage est un événement comme les autres, il n'a pas d'importance supérieur.
Le personnage est aussi très simple et n'a pas de sentiments. Pour conclure, Albert Camus choisi l'adjectif « Étranger » pour définir tout le roman. Le personnage est un étranger dans l'histoire qui ne ressent rien tout au long du récit. Son comportement surprend le lecteur et il est souvent exagéré.
Le comportement „faux“ de Meursault (et par conséquent son „crime“), c`est qu`il ne voulait pas feindre ses sentiments, qu`il ne voulait pas mentir. Ainsi, il refuse à „jouer le jeu“. > Le „jeu“, c`est donc notre vie sociale, et „jouer le jeu“, cela signifie de suivre les règles de la société.
C'est un ami de Meursault, aux caractéristiques morales bien douteuses. Il habite dans le même immeuble que lui. Bien qu'il prétende travailler comme magasinier, tout le quartier pense qu'il vit uniquement de femmes.
Le procès et la mort. Meursault sera désigné comme coupable du meurtre de l'Arabe, à travers la parodie de son procès, mais, dès le début du roman, il dénie toute culpabilité de la mort de sa mère.
C'est lui qui semble déclencher tous les événements. En effet, c'est « à cause de cette brûlure » (celle du soleil) que Meursault fait « un mouvement en avant », ce qui en retour provoquera le geste de l'Arabe qui sort un couteau. Agressé par le reflet du soleil sur la lame, Meursault lève alors le revolver et tire.
Ce texte relativement bref prend pour point de départ un angle mort dans l'Étranger. Kamel Daoud imagine que son personnage principal, Haroun, n'est autre que le frère de « l'Arabe » assassiné sur une plage d'Alger en 1942 par Meursault, le héros indifférent de Camus.
Durant son procès, Meursault devient progressivement étranger au monde social, voire étranger à lui-même – si on le juge en fonction des critères de sa vraie nature – il demeure incompris de ses juges, lui reprochant, indirectement, de ne pas même rechercher à cacher son indifférence au monde.