Lheureux, qui exige d'être remboursé. Les amants d'Emma ont refusé de lui prêter la somme due, les biens des Bovary vont être saisis. Acculée, Emma se suicide. Charles meurt de chagrin.
Charles est démuni devant l'agonie de sa femme. M. Homais fait appel au docteur Canivet qui constate que l'empoisonnement est irréversible. L'abbé Bournisien vient la bénir, puis Emma meurt dans « un rire atroce, frénétique, désespéré ».
Romantisme : Enfin, Madame Bovary est aussi et surtout une critique du romantisme. Cette idéologie qui pousse l'héroïne à vouloir suivre aveuglement ses désirs, avec l'intime conviction que ceux-ci la mèneront au bonheur.
Elle voulait découvrir le monde en épousant Charles Bovary, un personnage qui, quand on lit le roman Madame Bovary, est sans charme et manque d'imagination. Emma pensait que sa vie conjugale et son mari allaient ressembler à celle dans ses rêveries et les romans qu'elle lit. Mais pour elle, c'était le contraire.
Un outrage aux bonnes mœurs.
En effet, Madame Bovary, le roman dont il a entrepris la rédaction en 1851 et qu'il se prépare à faire paraître, est accusé par le procureur impérial Ernest Pinard de représenter une femme de mauvaise vie dont l'adultère n'est jamais condamné par l'auteur.
Dès sa parution, c'est le scandale : l'histoire d'Emma qui se réfugie dans ses lectures, puis dans l'adultère, choque la censure. Flaubert est poursuivi pour « outrage aux bonnes mœurs et à la religion » : on lui reproche ses « tableaux lascifs », ses « images voluptueuses mêlées aux choses sacrées ».
La Province, à laquelle Balzac consacre, avant Flaubert, une partie de la Comédie Humaine, apparaît dans Madame Bovary comme le « sujet » du roman, presque autant que le personnage éponyme. En effet, si Flaubert titre le roman du nom marital d'Emma, il le sous-titre « Moeurs de la Province ».
Cet échec est dû à l'énorme décalage qui existe entre le grand amour passionné qu'a toujours rêvé Emma et celui qu'elle a trouvé en Charles Bovary, son mari. De ce fait, il apparaît une incompatibilité d'humeur au sein du couple, car les attentes romantiques de l'héroïne sont radicalement faussées.
Le dernier rire n'est plus celui de l'ironie, mais bien l'expression du tragique terrifiant. L'Aveugle est l'allégorie du destin, de la fatalité. Son expression hideuse, son irruption presque surnaturelle, son infirmité en font un personnage de la tragédie antique ; il évoque Tirésias, le voyant aveugle.
Madame Bovary est véritablement une lecture exigeante. Non pas qu'il s'agisse d'un roman difficile à lire, bien au contraire : la langue de Flaubert coule comme un joli petit torrent de montagne, limpide, alerte et froid. C'est d'ailleurs cette apparente accessibilité qui rend Madame Bovary si exigeant selon moi.
Léon Dupuis : Emma tombe amoureuse de lui une première fois, mais résiste à l'attirance qu'elle ressent pour lui. Plus tard, il deviendra le second amant d'Emma. Clerc du notaire Guillaumin, pensionnaire du Lion d'Or et locataire d'Homais.
Parce-que le livre pose, bien avant les philosophes de l'absurde et l'existentialisme, la question de l'ennui, de la vacuité de l'existence, de la recherche de sens, de l'oppression sociale, de l'enfermement dans son propre esprit …
Véronique Delphine Couturier, épouse Delamare, dite Delphine Delamare, née le 17 février 1822 à La Rue-Saint-Pierre (Seine-Inférieure) et morte le 6 mars 1848 à Ry, est une femme française dont le suicide inspire Gustave Flaubert pour l'héroïne de son roman Madame Bovary.
Yonville est le petit bourg fictif de Normandie où vit, dans le roman Madame Bovary de Gustave Flaubert (1857), Emma Bovary avec son mari, Charles Bovary. L'écrivain se serait inspiré du village de Ry, situé dans le département de la Seine-Maritime.
Pourtant, Mme Bovary, c'est un peu elle. Il ne lui a pas échappé qu'elle aurait bientôt l'âge de l'héroïne de Flaubert lorsque celle-ci se suicide en avalant de l'arsenic, à 27 ans, criblée de dettes, déçue par son mari médecin comme par ses deux amants.
Elle s'appelle Emma Bovary et son histoire est célèbre. Amoureuse de l'amour, elle a vécu d'illusions, trompé son mari et ruiné son ménage. Dans un geste de désespoir, elle se tue en absorbant une forte dose d'arsenic – c'est du moins ce que prétend Flaubert.
Charles soigne le père Rouault, propriétaire de la ferme des Bertaux, qui s'est cassé la jambe, et il y rencontre pour la première fois Emma, femme séduisante, fragile et rêveuse : « le front contre la fenêtre et qui regardait dans le jardin4 ».
Dans Madame Bovary, le point de vue est d'abord celui de Charles, puis celui d'Emma, pour revenir au premier à la fin. Ce cas des changements de foyer en cours de route est le plus fréquent. La focalisation interne multiple est plus rare. Genette invoque l'exemple des romans par lettres.
1S'il est une année emblématique dans l'histoire de la censure, c'est bien celle de 1857, avec ses trois victimes célèbres : Flaubert, en janvier, Baudelaire, durant l'été, et Sue, en fin d'année, poursuivis par un même homme, Ernest Pinard, s'appuyant sur un système de censure alors à son apogée.
La phrase prêtée à Flaubert a la force de la formule de Rimbaud : « Je est un autre » frappe par l'accord du verbe à la troisième personne, c'est-à-dire avec l'attribut et non avec le sujet. « Madame Bovary, c'est moi » accorde le féminin avec le masculin : Je est une autre, une autre est moi.
Du 15 août au 2 septembre 2021, une nouvelle adaptation du roman de Gustave Flaubert : Madame Bovary a été tournée dans le village de Gerberoy (Oise).
Charles Bovary est un personnage largement discrédité dans l'histoire littéraire, par la faiblesse de son caractère et par sa profession d'officier de santé. Or, si Flaubert n'est pas tendre avec lui, il ne l'est guère avec les autres protagonistes de l'histoire non plus.
Charles Bovary, officier de santé, fait la connaissance d'Emma en allant soigner son père, M. Rouault, un riche paysan. Emma voit dans Charles la possibilité de quitter les champs pour la ville.
Il meurt subitement le 8 mai 1880 , à Canteleu, au hameau de Croisset, foudroyé par une hémorragie cérébrale.
1S'il est une année emblématique dans l'histoire de la censure, c'est bien celle de 1857, avec ses trois victimes célèbres : Flaubert, en janvier, Baudelaire, durant l'été, et Sue, en fin d'année, poursuivis par un même homme, Ernest Pinard, s'appuyant sur un système de censure alors à son apogée.