Limitez l'utilisation des écrans et encouragez votre enfant à faire d'autres activités (ex. : activité physique et autres types de jeux). Il pourra ainsi développer de nouveaux champs d'intérêt. Laissez votre enfant fermer lui-même l'écran dès qu'il est capable de le faire.
Pour que votre enfant décroche de son écran, faites-le sortir. Changez de temps à autre d'environnement, surtout lorsque le temps est clément. En procédant de cette façon, il est plus aisé de réduire l'usage des tablettes au cours de la semaine ou durant le week-end.
Chez l'adulte, mettre fin à la cyberdépendance ou agir en prévention peut passer par plusieurs petits gestes simples : mettre en pause les notifications, supprimer les applications chronophages et inutiles, définir les situations « à risque » pour mieux les appréhender, trouver de nouvelles activités sans écran, etc.
Pour les aider à s'en détacher, il est important de leur proposer des alternatives : sortir plus souvent dehors, faire des activités manuelles, jouer à des jeux de société etc. Les alternatives sont importantes, vous refusez quelque chose à l'enfant alors proposez-lui autre chose en contrepartie.
Des dizaines d'autres études relatent une corrélation entre temps passé sur les écrans et baisse des capacités cognitives, d'une augmentation de l'anxiété, des troubles relationnels, des difficultés d'attention, de manque de sommeil, du risque de dépression ou encore d'obésité.
Les signes sont multiples :
Il présente peu d'intérêt pour toutes autres activités que l'écran. On observe des changements dans sa forme et son humeur, il est fatigué et irritable au quotidien. Il peut devenir agressif lorsqu'on lui enlève l'écran et ne comprend pas les limites qu'on lui demande de respecter.
les troubles de l'humeur (anxiété, dépression) ; les troubles bipolaires ; les troubles obsessionnels compulsifs (TOC) ; les troubles de la personnalité : un individu ayant une personnalité paranoïaque peut ainsi utiliser Internet pour projeter ses délires de persécution et de violence.
Les addictologues prenant en charge ces troubles reçoivent essentiellement des personnes de 15 à 35 ans. Ils s'accordent à dire que cette addiction est particulièrement grave chez les plus de 20 ans, les adolescents étant davantage enclins à "passer à autre chose" au bout de quelques semaines ou mois.
Certains enfants dépendants aux écrans glissent, du fait de leur jeune âge et de leur structure psychique encore en cours de développement, vers une sensation de dépersonnalisation, vers un mal-être chronique. Coupés de leur réalité familiale, sociale et scolaire, la dépression infantile n'est pas très loin.
Une autre étude publiée par Santé Publique France* en avril 2023 a révélé les temps d'écran chez les enfants français à différentes tranches d'âge entre 2 à 5 ans et demi. On apprend ainsi que les enfants de 2 ans passent en moyenne 56 min par jour devant un écran, 1 h 20 à 3 ans et demi, et 1 h 34 à 5 ans et demi.
3 à 6 ans : 20 min. 6 à 8 ans : 30 min. 8 à 10 ans : 45 min. après 10 ans : 1 h.
C'est aux parents de décider des limites qu'ils souhaitent fixer à leurs ados en matière de temps d'écran. Voici quelques valeurs indicatives: Entre 12 et 14 ans – maximum 1,5 heure par jour ou 10,5 heures par semaine. Entre 14 et 16 ans – maximum 2 heures par jour ou 14 heures par semaine.
Un mauvais usage des écrans peut contribuer à une baisse de l'estime de soi, puis à l'augmentation du stress, de l'anxiété et de la déprime. Certaines études révèlent que la surutilisation des écrans chez les jeunes est liée à une diminution de la concentration, de la mémoire et de l'attention.
9. Quelle tranche d'âge est la plus touchée par la pratique excessive des jeux vidéo ou d'internet ? La pratique excessive semble toucher plus spécifiquement les jeunes adultes. L'âge moyen se situerait à 21 ans24.
Le temps passé devant les écrans peut avoir un impact sur notre santé et engendrer des troubles cognitifs, en particulier chez les plus jeunes. Mais notre cerveau n'évoluera pas à cause de ces pratiques intenses.
Si la situation de travail n'est pas adaptée, le travail sur écran peut être à l'origine d'effets sur la santé tels que des troubles musculosquelettiques, des troubles liés aux postures sédentaires, de la fatigue visuelle et du stress.
Quatre effets majeurs ont été rapportés : une augmentation des pensées et des comportements violents, un changement de l'humeur (l'enfant se montre plus anxieux, plus triste), une perte de l'empathie, des modifications physiologiques (accélération du rythme cardiaque, sudation).
Certaines technologies d'écrans de télé ont été pointées du doigt par l'ANSES, du fait de leur propension à émettre trop de lumière bleue nocive pour les yeux. C'est notamment le cas des écrans LED. Les écrans OLED seraient moins nocifs pour la vue.
Pour le cerveau adulte : le premier danger lié à une surconsommation d'écrans chez l'adulte est celui de « l'attention multitâche ». Lors des activités sur écrans, le cerveau peut être attiré par des sources d'information plurielles et volatiles et aura du mal à se focaliser sur une dimension particulière.
ANXIÉTÉ ET DÉPRESSION
Les résultats d'études démontrent que trop de temps passé devant des écrans peut nuire à la santé mentale, autant des adultes que des enfants, en les rendant entre autres plus sujets à l'anxiété et à la dépression.
Le temps conseillé devant un écran pour les adolescents par les experts est de 120 minutes par jour. Cette limite permet de réduire l'impact des outils numériques sur leur santé, et de leur faire garder un rythme naturel, en accord avec leur développement physiologique et cognitif.
L'initiative européenne pour plus de sécurité sur la toile préconise les durées suivantes : De 0 à 3 ans : maximum 5 minutes. De 4 à 6 ans : maximum 20 minutes (mais pas tous les jours) De 7 à 10 ans : maximum 30 à 45 minutes chaque jour.
Si votre seul ordinateur est un ordinateur portable, la limite quotidienne est de 40 minutes (soit 3 fois moins). Si vous utilisez un smartphone uniquement, la limite est de 20 minutes (soit 6 fois moins).
Éteignez tout écran au moins 2 heures avant le coucher. Les enfants et les adolescents sont particulièrement sensibles à la lumière des tablettes, téléphones et ordinateurs. Celle-ci retarde l'endormissement.