Par rapport à la grammaire, la vérité est externe et renvoie à une réalité indépendamment du langage. C'est pourquoi je peux dire quelque chose de faux sans que le sens de ma phrase soit changé. Autrement dit, le sens exprime une possibilité et il ne décide pas si cette possibilité sera ou non réalisée.
La langue est le propre de l'homme. Elle lui est un instrument indispensable, qui lui a permis de maîtriser la nature, la réalité. Mais la langue, par le fait même d'être l'intermédiaire entre l'homme et la réalité, devient aussi une barrière entre les deux.
Le langage est donc consubstantiel à la pensée. Nous n'avons réellement la conscience de nos pensées que si celles-ci prennent la forme objective en nous. Le « son articulé », c'est-à-dire le mot, est ce qui donne à nos pensées leur réalité. À l'inverse, sans les mots en nous, nous ne pouvons penser.
Autrement dit, le langage permet de dire le vrai tout autant que le faux, d'être sincère ou de mentir. En ce sens, la puissance du langage est tout à fait ambiguë : elle est puissance de dévoiler le vrai autant que de le masquer, d'enseigner la vérité à autrui, tout autant que de le tromper.
La pensée : pour qu'il y ait un langage, il faut un individu doué de conscience, c'est-à-dire qui puisse parler et faire un lien entre ce qui est dit (le son) et ce qui est exprimé (l'idée). Et la vie en société : pour qu'il y ait langage, il faut s'adresser à un autre.
La langue ne nous empêche pas de penser – mais elle peut biaiser nos pensées. Nous sommes influencés par les idées (vraies ou fausses) que la langue véhicule, parfois de façon strictement implicite – juste parce qu'elle dispose ou pas d'un mot pour distinguer deux concepts.
Selon le linguiste Roman Jakobson, il existe six fonctions du langage. Tout acte de parole ou de communication, correspond à une de ces six fonctions : référentielle, expressive, poétique, conative, phatique ou métalinguistique.
Le langage est considéré comme l'une des caractéristiques les plus importantes de l'humanité, et il est généralement considéré comme l'une des choses qui nous distinguent des autres espèces animales.
“Le langage enseigne la définition même de l'homme.” Ainsi, “c'est dans et par le langage que l'homme se constitue comme sujet.” Il est l'unité psychique qui transcende la totalité des expériences vécues et qui assure la permanence de la conscience. Pour faire simple, la subjectivité humaine se définit par le langage.
Pour Richard Klein, paléoanthropologue réputé de l'université de Chicago, le langage humain serait apparu en Afrique il y a environ 50 000 ans à la suite d'une mutation du gène FoxP2 (1). Le langage serait donc le produit d'une mutation génétique parfaitement datable.
Conclusion. Ainsi, le langage ne trahit pas la pensée. Certes, il existe une multitude de sentiments ou de phénomènes intimes, sentis, inconscients en dehors et en deçà de la pensée, que le langage ne parvient pas à rendre et peut pourtant, paradoxalement, dévoiler malgré lui.
Oui, la langue que nous parlons influence notre façon de penser. Il serait peut-être plus précis de dire que la langue que nous utilisons influence la façon dont nous percevons le monde. Ce phénomène a été nommé l'hypothèse de Sapir-Whorf.
Écrire que « c'est dans les mots que nous pensons », c'est suggérer qu'il n'y a pas de pensée véritable hors des mots de la langue. La pensée ne préexiste pas à la langue et à ses formes (les mots), car c'est en parlant – fût-ce en soliloquant – que je pense.
En un sens, le langage, comme outil de communication, est réducteur par rapport à la pensée qu'il représente. Mais en même temps, les mots suggèrent toujours plus que la pensée qui les a fait naître, déclenchant chez ceux qui l'écoutent une infinité de représentations possibles.
Le langage est, par là, l'ouverture de toutes les possibilités culturelles de l'homme (y compris la pensée discursive, la science, la philosophie, la poésie). C'est dans ce sens qu'Hegel constatait que le langage est "voreilig" en ce qu'il contient d'avance toutes les formes du développement de l'esprit.
Il a défini la langue comme un fait social, c'est-à-dire comme un fait qui est indépendant de l'action de l'individu et de ses actes et qui, au contraire s'impose à lui dans la société, dans la « masse parlante » de tous ceux qui parlent la même langue que lui.
Le langage est un système de signes qui a pour fonction de transmettre un message. On parlera ainsi du langage informatique ou bien du langage du corps : dans ces deux cas, il s'agit d'insister sur le fait que le langage est le support qui permet de transmettre une information.
Par le dialogue en effet, on peut pardonner la violence – et puisque Benjamin parle ici de « confiance » et de « culture du cœur », on peut imaginer qu'il a en tête cette possibilité d'un pardon qui n'aurait pas besoin de passer par la punition juridique. En amont comme en aval, le langage s'oppose donc à la violence.
Pour Dunbar [15], le langage est pour l'homme un instrument de cohésion sociale, au même titre que le toilettage chez les singes qui est bien moins lié à des questions d'hygiène que de cimentage de lien social.
Cette définition, formulée par Aristote, signifie que si l'homme est un être vivant parmi tous les autres, il s'en distingue cependant en ce que lui seul est doué du langage ou de la parole.
Parce que l'homme est un animal parlant (doué de Logos), il est donc fait pour mettre sa parole en commun, cet acte signifiant partager des valeurs capables de former une Cité.
La faculté de langage, telle que définie plus haut, à toujours été considérée par les philosophes comme une propriété exclusive du genre humain, opposé au reste des espèces vivantes. On a donc fait de cette aptitude merveilleuse soit un don des dieux, soit la condition même de toute culture.
Les deux imperfections qui limitent notre langage sont manifestes ici : la division et l'incarnation. Penser l'être en termes de nature corporelle s'explique parce que notre pensée est dans un corps et notre parole dans le corps sonore de la voix.
Le langage est l'un des modes d'expression de la pensée et souvent d'ailleurs son principal mode d'expression mais pas toujours. Le langage est l'un des modes d'expression de la pensée et souvent d'ailleurs son principal mode d'expression mais pas toujours.
Le modèle des fonctions du langage de Jakobson distingue six éléments ou facteurs de la communication nécessaires pour qu'il y ait communication : (1) contexte ; (2) destinateur (émetteur) ; (3) destinataire (récepteur) ; (4) contact ; (5) code commun ; (6) message.