D'après une nouvelle étude menée par le King's College London (en Grande-Bretagne), les personnes non-malades qui ont, dans leur famille, un individu touché par des troubles bipolaires, subiraient un vieillissement cellulaire accéléré.
L'activité de la maladie ne reste pas stable au cours de la vie. La maladie bipolaire peut s'atténuer, et ne plus nécessiter d'hospitalisation; mais elle peut aussi s'aggraver jusqu'à réduire complètement les périodes hors-crise et menacer l'intégration socioprofessionnelle.
Le trouble bipolaire est une maladie psychiatrique au long cours. Les épisodes adoptent souvent un rythme saisonnier (par exemple, une phase d'exaltation durant l'été, puis une phase dépressive pendant l'hiver). 5 à 15 % des personnes présentent quatre épisodes dépressifs ou maniaques, ou plus, au cours d'une année.
Les malades bipolaires vivent 8 à 9 ans de moins que le reste de la population. Une inégalité qui serait due en partie aux lacunes dans la prise en charge des comorbidités. Une espérance de vie réduite, c'est la terrible réalité que vivent les malades bipolaires !
La bipolarité type I
Pendant les phases de manie, l'humeur décolle au point de perdre le contrôle sur ses pensées, ses émotions et son comportement : dépenses excessives, désinhibition, projets irréalisables, prise de risques... voire même délire et paranoïa dans les cas les plus extrêmes.
Dans les phases aiguës de la maladie, l'alcool et les drogues sont les principaux facteurs de risque qui conduisent à des comportements agressifs. L'alcool et les drogues augmentent en fait les épisodes de violence verbale et physique, même s'ils réduisent l'irritabilité et les crises d'agitation psychomotrice.
Rappelez-vous que la bipolarité est un trouble psychologique : une maladie mentale qui ne se contrôle pas simplement par un effort de volonté. Une personne bipolaire ne peut pas "prendre un peu sur soi" pour s'en débarrasser. Il est donc essentiel de ne surtout pas la juger : cela ne ferait qu'empirer les choses.
Les troubles bipolaires, qui touchent près de 1% de la population française, sont fortement héréditaires. Si les deux parents sont atteints, l'enfant a un risque sur deux de développer la maladie.
Les personnes souffrant de troubles bipolaires n'ont pas conscience de leur état et perçoivent comme normales les deux premières phases liées à cette maladie.
Elle recommande une activité d'endurance (marcher, courir, pédaler, nager, danser…) deux à trois fois par semaine pendant au moins 150 minutes, couplée à des exercices de résistance (pompes, gainage).
Les scientifiques ont observé que, chez les personnes atteintes de troubles bipolaires et souffrant d'épisodes maniaques fréquents, le cortex cérébral (il s'agit de la couche la plus superficielle du cerveau) était anormalement fin.
Une personne en phase maniaque est anormalement euphorique, énergique, hyperactive ou agressive. Elle est exaltée et conçoit une confiance déraisonnable en elle-même. Elle n'a plus d'inhibition, fait ou dit ce qui lui passe par la tête, sans se soucier des conséquences de ses actes et de ses propos.
Des facteurs biologiques : Plusieurs études montrent des anomalies des médiateurs chimiques au niveau du cerveau des patients de la maladie bipolaire. En effet, une diminution du taux de noradrénaline et de sérotonine est observée dans la dépression, alors que dans la manie, les taux de noradrénaline sont élevés.
Le lithium est utilisé pour traiter la manie et prévenir les épisodes de manie et de dépression. Parmi les effets secondaires courants du lithium, citons la soif, un besoin accru d'uriner, des nausées, un gain de poids et un léger tremblement des mains.
Les personnes cyclothymiques ont une forte propension à l'anxiété, aux peurs et aux angoisses. En couple, cela peut se traduire par une jalousie extrême.
Comment savoir qu'une personne est bipolaire : les signes
Ceux d'une phase maniaque sont notamment l'euphorie, l'exaltation de l'humeur, l'excitation psychomotrice ( projets multiples, désinhibition, présentation extravagante, flux de paroles (logorrhée), fuite des idées, insomnie sans sentiment de fatigue, etc.).
Troubles bipolaires : bien réagir dans la phase dépressive
En début de crise : Essayez d'entrer en communication avec votre proche : écoutez sa souffrance et aidez-le à analyser la situation de manière plus objective. Essayez de le divertir. Encouragez-le à prendre rendez-vous avec son psychiatre.
La surveillance médicale est indispensable pour bien traiter le trouble bipolaire et prévenir les épisodes maniaques et/ou dépressifs. Pour éviter les récidives et les complications, il faut privilégier une hygiène de vie saine. Des associations de patients peuvent aussi améliorer la qualité de vie du malade.
Le trouble bipolaire débute le plus souvent précocément, parfois à l'adolescence mais le plus souvent au début de la vie adulte (début entre 15 et 25 ans le plus souvent).
Le plus répandu est le lithium, mais il existe aussi la carbamazépine, la lamotrigine, l'olanzapine et la valpromide. Le divalproate de sodium peut être prescrit pour les troubles bipolaires mais il doit être évité chez la femme en âge de procréer.
Il contribue à l'accélération des cycles dépressifs et euphoriques et favorise l'impulsivité.
Globalement, elles considèrent que leur corps réagit mal et surtout trop violemment aux événements de vie problématiques, et que cela implique, avant toute chose, de prendre impérativement des médicaments, essentiellement des régulateurs de l'humeur, sans jamais céder sur ce point.
Ainsi la plupart des patients prennent des combinaisons de psychotropes. Parmi elles, les anti-maniaques, qui sont des antipsychotiques prescrits notamment durant la phase aiguë de manie et certains antiépileptiques, qui ont aussi des effets de régulation de l'humeur.
? Est-ce qu'un bipolaire peut travailler ? Oui, bien sûr, une personne bipolaire peut travailler. Des aménagements de travail (mi-temps et autres) peuvent être mis en place.
La personne maniaco-dépressive est dans une telle agitation mentale et physique, qu'elle ne ressent plus nécessairement le besoin de manger. L'activité sexuelle et le désir sont quant à eux augmentés, avec un besoin de s'adonner à des relations sexuelles et peuvent dans certains cas conduire à des pratiques à risque.