Le blob est le nom donné à Physarum polycephalum, en référence au film de science-fiction éponyme de 1958 avec Steve Mac Queen : un être unicellulaire, primitif, vieux de 500 millions d'années, qui ressemble à des « œufs brouillés ou une vieille omelette », dixit Audrey Dussutour, la chercheuse du CNRS qui a popularisé ...
« Le blob d'origine américaine que l'on a envoyé dans les écoles est extrêmement résistant et triple de taille tous les jours lorsqu'il est correctement nourri, détaille Audrey Dussutour.
Un blob n'est ni un animal, ni un végétal, ni un champignon. C'est ce qu'on appelle un myxomycète, avec des caractéristiques qui lui sont propres. Le blob n'est composé que d'une seule cellule de très grande taille, mais qui comprend des millions de noyaux (qui contiennent chacun une copie de son ADN).
Le blob : ni dangereux ni immortel
Il n'est absolument pas toxique, et ne présente aucun danger pour nous. Le blob peut se déguster, cependant, il n'est pas très bon ni très digeste.
Une cellule géante absolument époustouflante !
Ni animal, ni plante, ni champignon, voici le blob ! Une cellule géante, quasi immortelle, à l'appétit dévorant, capable de résoudre des problèmes complexes et dotée de surprenantes capacités d'apprentissage.
Il a un rôle fondamental de recycleur dans l'écosystème, ses déchets servant à nourrir les plantes et les champignons. Si les blobs disparaissaient de l'environnement, il n'y aurait plus de plantes !
Ils y sont essentiellement nourris au flocon d'avoine. D'après le Livre Guinness des records, le plus grand blob cultivé en laboratoire mesure 10 mètres carrés. Il s'agit évidemment d'une seule et même cellule. Le fait est que le blob a la capacité de diviser ses noyaux tout en gardant la cellule intacte.
Le blob, nom communément donné au Physarum polycephalum, est un être unicellulaire primitif, vieux de 500 millions d'années.
Il est possible de le croiser sur notre territoire dans des forêts humides sur les écorces, dans la litière mais également dans le compost de votre jardin !
Tous les jours, on écarte les restes de repas de Blobi et Bolga avant de changer leur gelée (comptez quinze minutes). Le meilleur outil est… le couteau à beurre. Sauf qu'à chaque manipulation, on tranche un petit bout de la créature avec une pointe de culpabilité.
Lorsque les conditions sont défavorables, le blob s'assèche et rentre dans une phase de dormance. Il se transforme en sclérote. Lorsque le milieu lui sera plus favorable, il sera alors capable de sortir de son « sommeil » et de se développer à nouveau.
Quel est le prédateur du blob ? Les limaces et certains petits scarabées peuvent manger le blob dans la nature.
Chaque noyau du blob devient une spore. Ces spores vont être disséminées par le vent et les animaux. Quand elles se retrouvent sur le sol, si elles sont en milieu humide, elles vont germiner. On va avoir une petite cellule avec deux flagelles, qui va partir à la recherche d'une cellule du sexe opposé.
Le blob est-il comestible ? Oui et non, il est pas très bon mais pas toxique en petite quantité. Peut-il manger des être humains ou d'autre animaux ( par exemple décomposés) ? Non il mange uniquement des bactéries et des champignons !
À maturité, il disparaît en se transformant en millions de spores qu'il envoie dans l'environnement pour se reproduire, mais très peu se développeront. Le blob a deux handicaps : il n'aime pas la lumière et a besoin d'humidité en permanence. Placé sur un papier, il se dessèche en trois jours et ressemble à un lichen.
C'est l'âge du blob testé par Audrey Dussutour dans son labo du CNRS à Toulouse. S'il adore les flocons d'avoine, le blob choisi pour aller dans l'espace n'a pas montré un goût manifeste pour l'alcool.
Un blob en orbite terrestre
Ensuite, comme le blob respire il lui faut une boite où l'air peut rentrer mais lui ne doit pas s'échappe !
Cet être unicellulaire mesure cinq centièmes de millimètres au début de sa vie. Mais il grandit très vite et devient facilement visible à l'œil nu. Dans les laboratoires, où on le nourrit avec des flocons d'avoine, sa taille a pu atteindre dix mètres carrés.
Il ne craint ni le feu, ni l'eau, peut être découpé en morceaux et peut se régénérer. Le blob présente aussi des caractéristiques des plantes, des animaux et des champignons. Les capacités de cet organisme sans cerveau étonnent.
Son nom binominal Physarum polycephalum lui est donné en 1822 par le mycologue américain Lewis David von Schweinitz.
En sous-bois, sur le bois mort, les vieilles souches, dans les feuilles mortes (milieux biologiquement riches), il trouve facilement de quoi se nourrir.
Tout d'abord, il prend l'aspect gélatineux lorsqu'il se nourrit. Cette forme est appelée plasmode car la cellule contient des milliers de noyaux nécessaires à son fonctionnement. Sa couleur est jaune en raison de la présence de pigments. Dans la nature, il se nourrit, entre autres, de bactéries ou de champignons.
Tout d'abord, il est possible de le tuer en le mettant brusquement en pleine lumière, en le congelant, ou en le privant d'oxygène pendant très longtemps. Il sert aussi de nourriture à des êtres vivants comme les limaces.