La vie est naturellement faite d'ombre et de lumière. C'est, selon Nietzsche, grâce à cet équilibre des choses, par-delà le bien et le mal - pour reprendre l'un de ses plus célèbres ouvrages - entre nos faiblesses et la faculté de pouvoir aller de l'avant que l'on va pouvoir affirmer notre force vitale.
Dans le Crépuscule des idoles, il déclare ainsi : « La valeur de la vie ne saurait être évaluée. Pas par un vivant, car il est partie, et même objet de litige ; pas davantage par un mort, pour une tout autre raison ». Pour Nietzsche, la vie n'est digne d'être vécue seulement si nous avons des buts à atteindre.
Vivre, c'est toujours produire des valeurs, produire des jugements, produire des interprétations. Il faut donc trouver un critère immanent à la vie, au sein de ces jugements. C'est ce que Nietzsche appelle la « volonté de puissance ».
Nietzsche pense que tous les idéaux, qu'ils soient religieux, philosophiques ou politiques, ont la même finalité, celle d'inventer un au-delà meilleur que l'ici-bas et d'imaginer des valeurs « transcendantes ». Nier le vrai réel au nom de fausses réalités au lieu de l'assumer et de le vivre tel qu'il est.
Il affirme que le monde juste est totalement absent de notre société et que, de ce fait, l'existence n'a aucun sens. Il conduit alors les faibles à renier la vie ; le nihilisme actif est plutôt considéré comme un nihilisme "des forts". Il consiste à abandonner certaines valeurs pour en adopter de nouvelles.
Selon Nietzsche, la morale, la religion catholique et les valeurs occidentales sont issues d'une inversion des valeurs qu'il est nécessaire de renverser. Pour lui, le christianisme et la morale de bien et de mal qui lui est associée condamne toute forme de vie et d'épanouissement menant au Surhomme.
Une société déchoit quand elle prend pour principes d'action des valeurs antivitales, c'est-à-dire contraires au sens même de la vie, qui est la recherche insatiable du pouvoir et de la domination. La maladie moderne, le mal des civilisés, selon Nietzsche, c'est l'atonie et l'impuissance de la volonté.
Nietzsche condamne donc la position dogmatique de Platon en matière de moral et lui oppose un perspectiviste allant en faveur de la vie et de ses conflits. Toutefois il reconnaît une distinction au sein de l'œuvre de Platon entre ce qui relève de l'homme lui-même et ce qui relève de la pensée de Socrate.
En effet, pour lui, la morale n'est pas d'abord et avant tout un édifice à détruire mais un problème voire le problème par excellence, au rebours de la tradition philosophique pour laquelle l'existence de problèmes moraux ne laissait en rien présager du caractère problématique de la morale.
Celle-ci a tout d'abord une origine physiologique : le faible a intérêt à soutenir une morale valorisant la paix, l'humilité et le pardon, tandis que l'individu puissant physiquement prône naturellement la noblesse, le courage et la force. La morale classique a ensuite une origine psychologique.
Tour d'horizon de certaines de ses idées. La pensée de Nietzsche invite constamment le lecteur à dépasser ce qu'il est et ainsi devenir une version améliorée de sa personne. Le concept qui résumé le mieux cela ? Le surhomme, ou la volonté de puissance.
Quant à la pensée nietzschéenne. En morale : le Nihilisme exprime la ruine des valeurs de la civilisation occidentale. Soit le « nihilisme psychologique », dans lequel le devenir de l'homme se révèle vide et sans but à partir, entre autres, du motif de « la mort de Dieu ».
Type humain supérieur, le surhomme doit redonner sens à l'histoire en faisant valoir son autonomie pleine et entière et sa volonté de puissance, c'est-à-dire de création, dans l'immanence la plus complète.
- Le sens de la vie comme importance : avoir une vie qui a du sens, c'est avoir le sentiment et la conviction que notre vie possède une valeur intrinsèque, que la vie que nous menons est bonne et que ce que nous entreprenons a un certain impact positif sur le monde ou notre entourage.
Pour trouver le sens que nous voulons donner à notre vie, il faut tout d'abord trouver le courage de nous poser des questions fondamentales. Courage, car il peut être douloureux de nous apercevoir que la vie que nous menons n'est pas compatible avec nos aspirations, nos priorités, nos croyances ou encore nos valeurs.
Les réponses possibles sont légion : le sens de la vie, c'est se connaître soi-même, trouver le bonheur, aimer (Dieu, son prochain), faire des enfants, posséder une Rolex avant d'atteindre 50 ans…
L'homme libre est immoral, puisque, en toutes choses, il veut dépendre de lui- même et non d'un usage établi, d'une tradition : dans tous les états primitifs de l'humanité ' mal ' est synonyme 'd'individuel', 'libre', 'arbitraire', 'inaccoutumé', 'imprévu', 'imprévisible' ».
C'est à ce titre que le mal qui, en tant qu'idée, fait peur (notamment par la peur des représailles), « bloque » le déploiement de notre volonté de puissance – ou vie, qui se doit d'être aimée par notre action forte. Le seul mal que l'on pourrait dire réel est la souffrance.
Nietzsche y écrit ceci : « Le “monde extérieur” a de l'effet sur nous : l'effet est télégraphié au cerveau, là il est apprêté, mis en forme et reconduit à sa cause : celle-ci est ensuite projetée et c'est alors seulement que le fait parvient à la CONSCIENCE.
En effet, Nietzsche isole la personnalité de Socrate, qu'il circonscrit à partir des notions d'instinct, de pulsion et d'affect, de sa doctrine, qu'il appelle le socratisme et qu'il définit à partir de l'équation socratique raison = vertu = bonheur.
Et la base de la morale c'est qu'il faut développer son âme, et s'empêcher de suivre ses pulsions, les nier. De ce point de vue, derrière chaque morale il y a un idéal ascétique, c'est-à-dire une haine voire une négation de la vie. Voilà pourquoi Nietzsche parle de pulsion de mort.
L'erreur de Nietzsche, à mon sens, est d'avoir étendu le relativisme non aux seules valeurs, comme faisait Spinoza, mais à la vérité elle-même, qui n'est plus pour lui qu'une valeur comme une autre. Cela voue la pensée à la sophistique.
(personne) qui fait preuve de pessimisme et de désenchantement moral. Sceptique, pessimiste, nihiliste, on l'est quand on y pense: le reste du temps (et ce reste est presque toute la vie), eh bien! on vit, on va, on vient (Lemaitre, Contemp., 1885, p. 208).