comportement de Lusignan et de Nérestan, que, pour les extrémistes, l'intolérance envers la religion des autres ne vise pas à les dénigrer, mais c'est une façon d'assurer leur salut. Cependant, Voltaire démontre que la vraie religion est celle qui coexiste avec d'autres en harmonie et en paix.
En effet, il dénonce fréquemment le fanatisme religieux et l'intolérance en utilisant des raisonnements malins et un humour qui lui est propre. Philosophe des Lumières, Voltaire est le symbole de l'intellectuel engagé pour la vérité, la justice et la liberté de pensée.
Paradoxalement Voltaire affirme la nécessité de la croyance en Dieu et le danger des religions établies, trop souvent enclines à la superstition, à l'intolérance et à la barbarie. «Si Dieu n'existait pas, il faudrait l'inventer», mais le culte de ce Dieu doit incliner les hommes à la tolérance et non au fanatisme.
Voltaire dénonçait l'injustice sociale, l'intolérance religieuse et le pouvoir arbitraire. Ses idées appartenaient à l'esprit des Lumières, un mouvement philosophique, scientifique et littéraire du 18e siècle qui voulait défendre la Raison et la Liberté de l'Homme contre l'obscurantisme et les persécutions.
Dans ce Traité sur la Tolérance, Voltaire invite à la tolérance entre les religions et prend pour cible le fanatisme religieux (plus particulièrement celui des jésuites chez lesquels il a fait de brillantes études étant jeune homme) et présente un réquisitoire contre les superstitions accolées aux religions.
Il y critique le fanatisme religieux et les superstitions et prône la tolérance entre les religions.
Persuadé que la fortune des nantis profite aussi aux plus démunis, il propose une des premières théories du ruissellement : réinvesties dans l'économie, les ressources des riches stimulent croissance et emploi.
De retour en France, Voltaire poursuit sa carrière littéraire avec pour objectif la recherche de la vérité et de la faire connaître pour transformer la société. Au château de Cirey, en Champagne, il écrit des tragédies ("Zaïre", "La mort de César"…) et, avec moins de succès, des comédies ("Nanine").
Afin de contourner la censure, les philosophes écrivent des contes philosophiques (fictions critiquant le pouvoir et la société). Candide est un personnage naïf qui découvre la brutalité du monde.
Pour Voltaire, les "lettrés de Chine" ne peuvent pas devenir fanatiques, car ils ont une grande sagesse. Voltaire dénonce la fanatique qui croit trouver le bonheur après la mort. Par opposition, le philosophe cherche la paix dans la vie, "la tranquillité qui apaise l'âme".
Article « Tolérance »Voltaire, Dictionnaire philosophique, 1764. Qu'est-ce que la tolérance ? C'est l'apanage de l'humanité. Nous sommes tous pétris de faiblesses et d'erreurs ; pardonnons-nous réciproquement nos sottises, c'est la première loi de la nature.
L'un des objectifs de Candide ou l'Optimisme, conte philosophique de Voltaire (1759), est la critique de l'optimisme métaphysique de Leibniz qui, simplifié par certains de ses disciples, affirme que notre monde est le meilleur des mondes possibles.
3) Le désenchantement de Voltaire modifie sa réflexion sur la religion et la Providence. La critique se traduit dans Candide par des représentants de la religion qui s'adonnent au vol, à la luxure, à l'hypocrisie et sombrent dans les égarements du fanatisme.
Le concept de déisme voltairien conduit à l'idée que même si les différentes religions servent Dieu différemment, ce qui est essentiel et iden- tique pour tous est de croire à Dieu, à un être supérieur. Voltaire souligne aussi que les formes des cultes ne sont pas si importantes.
En effet et c'est la dernière "folie" humaine qui est critiquée : l'anthropocentrisme, c'est-à-dire tout ce qui peut faire naître, comme sur les lèvres des Saturniens, "un sourire de supériorité". C'est pourquoi Voltaire s'attache à montrer que notre globe est mal construit : "irrégulier", "d'une forme (…)
Il a critiqué le fonctionnement de la monarchie absolue.
Il diffuse ses idées philosophiques à travers des poèmes, des contes (Candide, Micromégas, L'Ingénu, Zadig), des essais historiques (Le Siècle de Louis XIV), des pièces de théâtre, ou encore via son Dictionnaire philosophique.
La morale de Voltaire est que le travail (jardinage) évite l'ennui (occupe le temps), le besoin ( car il produit de la richesse) et le vice (car il n'est pas tenté de dérober les biens d'autrui ).
Comme il a été montré dans la première partie, Voltaire croyait que le despote éclairé dirigeait pour le bien du peuple, pour autant qu'il ne fasse atteinte aux libertés des gens. Donc, le pouvoir arbitraire de la monarchie est une horreur selon Voltaire.
Candide rencontre les rois déchus qui incarnent le malheur à ceux qui avait tous les privilèges sur terre, mais qui ont tout perdu. Il arrive à la conclusion que ce ne sont pas les garants du bonheur puisqu'on peut tout perdre.
Voltaire y découvre la monarchie parlementaire et libérale anglaise dont il tire les Lettres philosophiques (1734), éloge d'une société où s'exerce librement le progrès des arts et des sciences. En filigrane, c'est la société française qui est critiquée, ses mœurs, ses coutumes ainsi que les privilèges de sa noblesse.
Il y aurait dans l'optimisme un certain aveuglement, un désir borné de ne pas se focaliser sur le côté sombre de la réalité. Dans son conte, Voltaire joue d'ailleurs malicieusement à mettre sur le chemin de Candide tous les malheurs du monde, comme autant de preuves de l'inanité de sa posture philosophique.
Contre l'interprétation classique selon laquelle Kant n'aurait que mépris pour le philosophe, et tout au plus du respect pour l'homme de lettres, il s'agit de montrer l'embarras philosophique dans lequel Voltaire et son style le placent.
Extraits célèbres : critique de la philosophie de Leibniz selon laquelle « tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes possibles » ; la morale finale « il faut cultiver son jardin ».