Voltaire fait semblant d'adopter la logique de la guerre en la présentant comme une opération juste et équitable : « Les canons renversèrent d'abord à peu près six mille hommes de chaque côté; ensuite la mousqueterie ôta du meilleur des mondes environ neuf à dix mille coquins qui en infectaient la surface ».
Dénonciation de la guerre et de ses atrocités
Le bilan de la guerre est fait avec des chiffres approximatifs. Les victimes sont une population civile, innocente, et des soldats. Voltaire montre l'absurdité de la guerre en soulignant le fait que personne ne sait pourquoi on se bat (on observe de nombreuses hyperboles).
Au début Voltaire présente la guerre, à travers les yeux de Candide (très naïf), comme une parade, une fête. Puis dans un second temps, Voltaire utilise un vocabulaire très violent (champ lexical de l'horreur) : femmes égorgées,filles éventrées,cervelles répandues sur la terre.
La guerre n'a d'ailleurs pour Voltaire pas de justification du tout comme le montre les négations qui encadrent l'énoncé du motif : « dont la mémoire même ne subsiste plus », « sans savoir même de quoi il s'agit ». La guerre n'est ni juste ni injuste : elle est absurde.
La guerre aurait avant tout une légitimité esthétique : Voltaire la montre ironiquement comme un spectacle (champ lexical du spectacle, conception théâtrale de la guerre : « héroïque »), puis il décrit de façon très réaliste ses conséquences avec les massacres de civils.
Voltaire dénonçait l'injustice sociale, l'intolérance religieuse et le pouvoir arbitraire. Ses idées appartenaient à l'esprit des Lumières, un mouvement philosophique, scientifique et littéraire du 18e siècle qui voulait défendre la Raison et la Liberté de l'Homme contre l'obscurantisme et les persécutions.
Voltaire dénonce ainsi l'hypocrisie de l'Eglise, qui justifie ses privilèges à partir de raisons morales et religieuses, tandis qu'ils ne respectent ni l'Homme, ni Dieu.
Persuadé que la fortune des nantis profite aussi aux plus démunis, il propose une des premières théories du ruissellement : réinvesties dans l'économie, les ressources des riches stimulent croissance et emploi.
La guerre s'étend aux village et tue des innocents : "des vieillards criblés de coups", "femmes égorgées", "mamelles sanglantes", "filles éventrées", "d'autres, à demi brûlées, criaient", "Des cervelles étaient répandues".
Afin de contourner la censure, les philosophes écrivent des contes philosophiques (fictions critiquant le pouvoir et la société). Candide est un personnage naïf qui découvre la brutalité du monde.
Candide va assister à la grande bataille entre le Roi de France et le roi de Prusse travestis respectivement en roi des Abares et des Bulgares. Alors que le texte apparaît comme un éloge de l'armée et du combat, l'ironie et le réalisme en font un violent réquisitoire contre la guerre.
Page de titre. Voltaire a estimé que l'État devrait avoir une religion officielle, les autres devant seulement être tolérées. Il lutte cependant contre la persécution des mécréants et des croyants d'autres religions, à commencer par les protestants. Voltaire combat pour la défense des victimes du fanatisme religieux.
La guerre n'est pas un problème, c'est une solution.
Comme toutes les solutions défensives, comme tous les mécanismes de défense, elle s'avère après coup peu économique que ce soit sur le plan social ou intrapsychique, et si peu efficace qu'elle doit en permanence être réutilisée, réinventée.
Zadig est une satire : le conte dénonce l'intolérance des hommes, l'hypocrisie religieuse et le despotisme des puissants.
Anticlérical mais déiste, il dénonce dans son Dictionnaire philosophique le fanatisme religieux de son époque. Sur le plan politique, il est en faveur d'une monarchie modérée et libérale, éclairée par les « philosophes ».
En outre, le conte se termine par une dénouement heureux. Tous les personnages trouvent leur place (« chacun se mit à exercer ses talents ») et leur bonheur est finalement accentué par des superlatifs : « Cunégonde [...] devint une excellente pâtissière », « Giroflée [...] fut un très bon menuisier ».
Candide : « le jugement assez droit avec l'esprit le plus simple ». Après avoir été « chassé du paradis terrestre », il s'enrôle dans l'armée malgré lui, et doit participer à une guerre.
Cet extrait du chapitre III décrit la guerre entre les Bulgares et les Abares, et la fuite de Candide qui s'ensuit à travers les villages dévastés. Nous allons voir dans ce passage comment Voltaire utilise l'ironie comme une arme de dénonciation.
De retour en France, Voltaire poursuit sa carrière littéraire avec pour objectif la recherche de la vérité et de la faire connaître pour transformer la société. Au château de Cirey, en Champagne, il écrit des tragédies ("Zaïre", "La mort de César"…) et, avec moins de succès, des comédies ("Nanine").
Voltaire débouche ainsi sur une critique du fonctionnement de la justice ; elle porte surtout sur deux points : l'arbitraire et le système des preuves.
Voltaire prend de haut la manière dont son cadet dénonce dans le Discours sur les sciences et les arts le raffinement aristocratique que lui-même chérit tant. Ami des nantis, des privilégiés et des souverains, il ne goûte pas non plus la dénonciation radicale des inégalités sociales par Rousseau.
Dans le chapitre 6 de Candide, Voltaire dénonce l'arbitraire de l'Inquisition qui exécute des personnes selon son bon vouloir, sans raisons logiques et convaincantes. C'est ainsi qu'un Biscayen est arrêté et condamné parce qu'il a épousé sa commère.
Une définition qui dénonce le fanatisme
Il s'attaque aux fanatiques : "le fanatisme est à la superstition ce que le transport est à la fièvre, ce que la rage est à la colère." Voltaire associe "fanatisme" et "superstition" en utilisant un parallélisme. Le fanatisme devient ainsi la superstition poussée à son paroxysme.
L'un des objectifs de Candide ou l'Optimisme, conte philosophique de Voltaire (1759), est la critique de l'optimisme métaphysique de Leibniz qui, simplifié par certains de ses disciples, affirme que notre monde est le meilleur des mondes possibles.
Contre l'interprétation classique selon laquelle Kant n'aurait que mépris pour le philosophe, et tout au plus du respect pour l'homme de lettres, il s'agit de montrer l'embarras philosophique dans lequel Voltaire et son style le placent.