Isoler un enfant (le mettre au coin ou l'envoyer “se calmer” dans sa chambre) génère automatiquement et involontairement en lui des émotions fortes, qui vont envahir tout son corps et le conduire à adopter des comportements estimés inappropriés par les adultes (pleurs, cris).
Dans la plupart des cas, la première conséquence de la mise au coin est l'isolement. La mise au coin enseigne aux enfants qu'ils seront forcés à rester seuls quand ils font une erreur ou quand ils connaissent un moment difficile (comme le fait d'être submergé d'émotions ou de stress).
A quel âge ? C'est plus adapté pendant la fameuse période du « non », chez les enfants de 2-3 ans. « Comme c'est un peu bébête, c'est plutôt pour les tout-petits », explique la psychologue. Pour les plus grands, il existe des sanctions et punitions plus adaptées.
Créer un espace de retour au calme pour l'enfant
Il y a un outil de discipline positive que j'aime bien : c'est le temps de retour au calme. L'idée est de proposer aux enfants un espace de retour au calme plutôt qu'un isolement au coin. L'enfant aura le choix de se retirer dans cet endroit agréable et rassurant.
Avant cet âge, un tout-petit ne fait pas de bêtises consciemment donc le punir n'a pas de sens. Il faut lui laisser le temps de prendre conscience qu'il est un individu à part entière ce qui arrive vers18 mois avec la période du non. C'est le moment de poser des limites.
Comment savoir si mon bébé développe un lien d'attachement sécurisant? Pour le parent, les premiers signes d'attachement sont extrêmement gratifiants : À 4 semaines, votre bébé réagira à votre sourire, par exemple par une expression du visage ou un mouvement. À 3 mois, il vous sourira en retour.
Même si votre enfant dit non, surtout avant 18 mois, il va quand même faire ce que vous lui demandez. Cela s'explique par le fait qu'il ait besoin de réfléchir. Sa première réaction sera de dire non. Puis, toute réflexion faite bébé dira oui car il en aura envie !
Exemples : Réparer ce qu'on a cassé, remettre en place ce qu'on a dérangé, nettoyer ce qu'on a sali. Ou bien supprimer une heure de la prochaine sortie si l'ado est rentré une heure en retard sur l'horaire prévu. Chacun juge de ce qui est important dans le cadre familial.
Lors de la « phase du non », entre 2 ans et 3 ans, soyez ferme, mais compréhensif. Encadrez votre enfant et fixez des limites tout en lui donnant du contrôle sur certains aspects de sa vie. Concentrez-vous sur quelques règles importantes afin d'éviter d'être toujours dans la confrontation avec lui.
Il est plus efficace de demander clairement à l'enfant d'arrêter son comportement inadéquat et ensuite de lui laisser quelques secondes pour qu'il fasse ce qui lui a été demandé, en comptant jusqu'à 3 à vitesse constante sans utiliser les 2 et demi, 2 et trois quarts… Si rien ne se produit, l'enfant est mis en retrait.
Pour éviter la punition, il faut déjà que votre enfant ait entendu la règle. Pour cela, il faut que celle-ci soit intelligible. Vous pouvez la formuler selon les 10 C : Claire et Courte : l'enfant doit comprendre ce qu'on attend de lui, sans possibilité de mal interpréter.
Les cris, les insultes et les menaces sont en effet considérés comme une forme de violence verbale et psychologique qui a un effet négatif sur le sentiment de sécurité que l'enfant peut ressentir en présence de ses parents.
Mon enfant n'obéit pas car son réservoir affectif est vide
De manière innée, votre enfant est un être de coopération, donc par son opposition, il va exprimer un besoin. Et c'est important pour vous comprendre quel est ce besoin pour nourrir votre lien parent-enfant et obtenir davantage de coopération de sa part.
“ Une punition positive, c'est une punition qui a du sens et qui cherche à faire passer un message, souligne Charline Tremblay, hypnothérapeute et praticienne en psychologie positive, spécialiste des enfants. Elle doit être source d'apprentissage et non de « dressage ».
Essayez la sanction du coin.
Cette punition n'est plus très courante, car l'isolement peut être frustrant. Cependant, cette sanction permet aux enfants d'éviter des situations de stress. Si vous soupçonnez qu'un de vos élèves se comporte mal parce qu'il est stressé ou épuisez, dites-lui d'aller au coin.
La bonne punition est celle que le parent peut soutenir car il la sent juste, adaptée à l'âge de l'enfant et à l'importance de sa transgression. L'enfant, même s'il proteste, la ressent toujours justifiée. Les parents se reprochent souvent leur énervement. Ce n'est pas grave.
Il s'agit de lui signifier en prenant une grosse voix et en faisant les gros yeux que ce qu'il a fait n'était pas bien et qu'il ne doit pas recommencer. Cette admonestation ferme et sévère du parent, mais sans excès et sans que cela dure trop longtemps, constitue à elle seule une punition pour le petit enfant !
La fessée et les autres punitions corporelles, comme secouer, gifler, taper ou pincer, ont des effets négatifs sur le développement psychologique et social d'un enfant. Pour bien se développer, l'enfant a besoin de vivre un sentiment de sécurité physique et psychologique.
Les câlins sont indispensables au bon développement sensoriel et cognitif de bébé. Le sens du toucher (avec les bisous, les câlins) stimule notamment les hormones du bien-être et de la croissance. Quant à son petit cerveau, il a besoin de vos bras pour développer les bonnes connexions.
Bébé a besoin de ressentir un amour inconditionnel pour qu'il se développe de manière harmonieuse. Nous avons tous besoin d'amour inconditionnel, c'est à dire d'être aimés pour qui nous sommes. Et bébé bien plus que quiconque. Le sentiment de son existence se développe à partir de l'amour qu'il reçoit.
En cas de simple préférence, votre tout-petit peut osciller entre des périodes "Je ne veux que papa" et des périodes "Je ne veux que maman". Il/elle le manifestera d'autant plus que le parent réagira, car c'est souvent ce que l'enfant cherche à faire, consciemment ou inconsciemment.
On ne peut dès lors simplement parler d'enfants « mal élevés ». Ce dont il s'agit plutôt, c'est d'enfants qui épousent la cause de parents qui, pour des raisons singulières, sont en rébellion contre le reste du monde, et en conséquence contre ses codes de civilité et de courtoisie.