Le chez soi protège des agressions extérieures, il réchauffe. Il est donc particulièrement important lorsque l'on traverse des épreuves (rupture, séparation, deuil…), ou que l'on se sent vulnérable de vivre la maison comme un lieu protecteur.
L'année 2020 nous l'a montré, se sentir bien chez soi nous permet de nous sentir à l'abri du monde extérieur et de ses agressions. Ce lieu protecteur doit nous permettre de nous réchauffer, de traverser les épreuves en toute sécurité, et de nous offrir la possibilité de nous sentir vulnérables sans avoir peur.
L'étude « GoodHome » publiée en juin 2019 a démontré que notre logement contribué pour 15 % à notre bonheur global, faisant de lui l'un des facteurs les plus importants du bonheur, loin devant les facteurs de revenu (6 %), de métier (3 %) et de situation familiale (3 %).
Des causes psychologiques : par exemple, vous avez dû prendre un appartement en solo suite à une séparation, un décès, un divorce ; vous avez dû déménager après une mutation ou un changement de situation professionnelle (chômage, etc).
Se sentir chez soi est un ressenti. C'est être à l'aise dans un intérieur, être dans son élément, dans un certain confort. C'est quelque chose de très personnel. Où que l'on soit, il y a des éléments qui nous font nous sentir « chez nous ».
Rester chez soi et ne rien faire permet ainsi de récupérer des heures de sommeil perdues en semaine et de réduire son niveau de cortisol. Cette hormone est sécrétée par notre corps quand il est en situation de stress, physique ou psychologique.
La sécurité au sein de sa maison
Être fier de son chez soi représenterait 44% de notre bonheur domestique. La sécurité englobe plusieurs aspects. D'abord, bien sûr, la protection de la maison et de ses occupants.
Rester chez soi et ne rien faire est bon pour la santé !
Rester chez soi et ne rien faire est non seulement tendance, mais en plus conseillé par les médecins ! Le " nesting " est même recommandé par les spécialistes tellement il apporte bien-être et sérénité.
Ne pas sortir de chez soi va également avoir un impact sur la forme physique, puisqu'en restant en permanence sur place, on s'expose à la prise de poids.
Ne pas se sentir à sa place est un sentiment difficile : on se sent souvent incompris, inutile, seul (même si nous sommes entourés de gens) et impuissant, car on ne sait justement pas quoi faire pour trouver notre place.
Se sentir bien dans sa peau, c'est sans aucun doute la base pour être heureux dans la vie. Tout le monde court après le bonheur et la clé réside sûrement dans le fait d'être en totale harmonie avec son corps et son esprit. C'est là la notion de confiance en soi et d'estime de soi.
Une base d'envol
C'est qu'une maison n'est pas une prison : elle est faite pour être quittée. Un endroit où l'on se sent heureux, c'est aussi une base d'ouverture au monde. Les travaux sur la psychologie de l'attachement nous rappellent que l'on n'explore bien – avec bonheur !
La maison est comme une grande fresque de vie intérieure. Elle révèle les goûts exprimés dans la façon de choisir la distribution des pièces, les couleurs des murs, les meubles. Elle est évocatrice des facettes de chaque habitant, du groupe familial, mais aussi des anciens, par le biais des objets hérités.
Les personnes souffrant de lypémanie ou dépression sévère présentent une humeur dépressive presque toute la journée, presque tous les jours, une tristesse constante voire des pleurs, une fatigue et perte d'énergie, une perte de l'intérêt et du plaisir (elles n'ont plus envie de rien et plus rien ne leur fait plaisir).
"Des activités quotidiennes comme pratiquer une passion, faire du sport, sortir, aller voir des amis ou faire des activités en famille ne l'attireront plus", précise la psychothérapeute.
Il est également important de s'impliquer dans des activités qui nous aident à nous sentir mieux, mais pas pour le simple fait de divertir, mais pour participer à des activités qui sont précieuses pour soi.
Rester à la maison a des conséquences négatives sur notre bien-être psycho-physique. Selon une étude publiée dans la revue "Current Biology", cette habitude peut entraîner une augmentation du risque d'anxiété et d'insomnie.
L'agoraphobie est un trouble dont la définition psychiatrique peut se résumer par la peur de sortir de chez soi ou de ne pas pouvoir s'échapper facilement d'un endroit. Cette phobie peut avoir des conséquences lourdes sur la vie quotidienne et sociale du patient, et cela ne se guérit pas du jour au lendemain.
C'est parce que nous avons tous besoin d'un contact direct avec la nature et les éléments, pour grandir, comprendre le monde, développer notre intelligence, s'épanouir et cultiver notre émerveillement jusqu'à la fin de notre vie, qu'il faut sortir tous les jours !
La Maison du Bonheur est une association fondée en septembre 2000, par Christine Scaramozzino, dont le but à l'origine n'incluait pas de maison des parents. Les activités se déroulaient à l'hôpital ou à domicile.
Essayez de faire une brève apparition.
Si vous ne parvenez pas à vous décider, essayez de sortir pour un bref instant. Restez par exemple pour un verre ou une heure seulement. C'est une bonne idée si vous ne pouvez pas vous permettre de dépenser plus, mais avez envie de sortir.
Habiter un lieu, c'est exister et prendre place dans la société, c'est pratiquer les usages communs du quotidien qui sont directement liés à l'habitat : manger et se faire la cuisine, recevoir, se divertir et se détendre, travailler, dormir dignement en étant protégé, prendre soin de soi, avoir une intimité, etc.
Le foyer reste tout de même, malgré ces provocations, un lieu où il fait bon vivre, où il se sent protégé. Enfin, il deviendra parfois l'endroit de ses premières expériences amoureuses, loin des regards indiscrets. Si la maison est un vecteur de bien-être pour l'enfant, il l'est aussi pour le reste de la famille.