Cet état de fatigue émotionnelle et physique que l'on appelle le burn-out ne figure pas dans les tableaux des maladies professionnelles de l'Assurance maladie. Il n'est donc pas reconnu directement comme une maladie professionnelle.
En cas de burn-out, votre médecin peut vous délivrer un arrêt de travail . Dans ce cas, vous pourrez bénéficier d'Indemnités journalières (IJ) délivrées tous les 14 jours par l'assurance maladie, à compter de votre 4e jour d'arrêt, afin de compenser en partie votre perte de salaire.
Le médecin traitant relève une incapacité permanente partielle de 25 %, soit l'équivalent d'une dépression sévère, ce qui déclenche, indirectement, la prise en charge du burn-out comme maladie professionnelle par la CPAM (Caisse primaire d'assurance maladie).
Dans certains cas de burn-out, le médecin peut choisir de prescrire un traitement anxiolytique, mais c'est au cas par cas. Une prise en charge avec un psychothérapeute est toujours privilégiée, d'autant plus que les effets se font ressentir sur du long terme.
Il faut généralement plusieurs mois – cela varie selon les individus, la sévérité du burn-out et le contexte professionnel – pour retrouver le taux d'occupation que l'on avait auparavant, puis «encore six mois pour consolider le nouvel équilibre», constate Catherine Vasey.
La première étape pour le médecin comme pour le patient est de reconnaître le burnout au double sens du terme de « reconnaissance », à savoir de l'identifier et de le nommer comme tel, mais aussi de fournir un premier lieu, un premier moment où le patient puisse se sentir « reconnu » dans sa plainte et ses difficultés.
Le burn-out n'est (finalement) pas reconnu comme une maladie par l'Organisation mondiale de la santé. Contrairement à ce qui avait été précédemment annoncé lundi, l'OMS considère que le burn-out est un "phénomène lié au travail" et pas une maladie, selon les précisions apportées par un porte-parole mardi.
Le burn-out est très souvent synonyme d'arrêt maladie longue durée, d'impossibilité de reprendre le travail, en sus de dépressions, d'où l'intérêt qu'il soit reconnu comme une maladie professionnelle. C'est une maladie classée dans la catégorie des risques psychosociaux professionnels.
On l'appelle burn out, ou syndrome d'épuisement professionnel. Peut-être parce que cette pathologie est multiforme. Grosse fatigue physique, émotionnelle, voire intellectuelle, elle peut cumuler les trois maux et avoir des conséquences parfois graves.
Combien de temps un arrêt de travail pour dépression peut durer ? Le médecin définira la durée de l'arrêt en fonction de l'état psychologique et physique de la victime. Généralement les arrêts peuvent varier entre 15 jours et 6 mois.
L'indemnité journalière reçue pendant l'arrêt maladie longue durée est égale à 50 % du salaire journalier de base. Celui-ci est calculé sur la moyenne des salaires bruts des 3 derniers mois précédant l'arrêt de travail. Le salaire maximum pris en compte équivaut à 1,8 fois le Smic mensuel (2 885,62 € bruts en 2022).
Le psychiatre est un médecin
En tant que médecin, il est habilité à établir un diagnostic et peut prescrire des médicaments ou un arrêt maladie.
Dans les faits, le burn out se traduit par une diminution de l'engagement au travail, avec un détachement notoire de tout ce qui touche à la profession. Cela a pour conséquence une inadéquation entre le travailleur et son poste, pouvant aboutir à l'incapacité totale d'effectuer son travail ainsi qu'à une dépression.
Ainsi, pour faire reconnaître une dépression comme une maladie professionnelle, il faut en faire la demande à la CPAM. Ensuite, celle-ci va s'adresser au Comité Régional de Reconnaissance des Maladies Professionnelles CRRMP.
Une personne qui souffre de burn-out est disposée à travailler, mais elle n'en a pas l'énergie. Dans le cas d'une dépression, la personne a de l'énergie, mais elle n'a pas envie de travailler.
un épuisement physique (fatigue extrême, douleurs multiples, etc.) un épuisement intellectuel (troubles de la concentration, de la mémoire, difficultés dans la prise des décisions, etc.) un épuisement émotionnel (crises de larmes, colère, désespoir, etc.) avec, en outre l'impossibilité de récupérer.
Une sensation de ne pas être là, des maux de tête récurrents, des douleurs articulaires, une fatigue permanente, des émotions qui s'emballent, des tremblements, une sensation de froid, une incapacité à prendre des décisions.
Racontez tout ce qui vous tracasse, votre médecin triera. Donnez tous les indices présents, mais aussi passés, susceptibles de l'aider à poser son diagnostic. Soulever le problème si la relation avec votre médecin vous paraît insatisfaisante.
la Thérapie Interpersonnelle (TIP) et la Thérapie cognitive et Comportementale (TCC) sont à privilégier face au burnout.