Le mercure natif est une espèce minérale naturelle, corps simple métallique liquide et très dense, constitué de l'élément chimique mercure (noté Hg). C'est le seul minéral à l'état liquide qui appartient à la classe minéralogique des éléments natifs, en particulier des métaux natifs.
Le mercure se retrouve principalement à la surface de la croûte terrestre sous forme de combinaison naturelle, par exemple le sulfure de mercure II (HgS) de couleur rouge vermillon appelé aussi cinabre. La concentration en mercure du minerai des mines exploitées varie de 0,5 % à 5 % , avec quelques exceptions.
Le mercure est l'élément chimique de numéro atomique 80, de symbole Hg. Le corps simple mercure est un métal, liquide et peu visqueux dans les conditions normales de température et de pression. On l'a appelé vif-argent jusqu'au début du XIX e siècle.
« Mercure » est le nom romain du dieu grec Hermès, le protecteur des voyageurs, des voleurs et des commerçants. Dans le tableau périodique des éléments, le symbole chimique du mercure est Hg et prend son origine du mot latin Hydrargyrum qui signifie «argent liquide».
De nombreux pays ont interdit les produits éclaircissants contenant du mercure en raison de leur dangerosité pour la santé humaine.
Un bref contact cutané n'est pas dangereux mais les vapeurs qui se dégagent sont dangereuses. Un thermomètre médical ordinaire ne contient qu'une petite quantité de mercure et le risque d'intoxication par inhalation est donc faible. Il est toutefois important d'éliminer rapidement le mercure.
Le mercure peut s'accumuler dans les tissus musculaires du poisson suite à son absorption à partir des eaux environnantes, mais surtout, par son absorption, suite à la consommation de proies qui contiennent du mercure. La concentration de mercure peut aussi augmenter en fonction du rang dans la chaîne alimentaire.
À quoi sert le mercure? Le mercure sert principalement à la production de chlore et de soude caustique par électrolyse de saumure (industrie du chlore alcali).
Le mercure est communément obtenu par grillage du cinabre ou sulfure de mercure et autres minerais sulfurés, soit directement soit indirectement comme produits de récupération secondaire avec la blende ou autrefois la pyrite. Notons que la réaction HgS solide rouge + O2 gaz → SO2 gaz + Hg vapeur reste lente à 360 °C .
Très simple, l'extraction à partir du cinabre s'effectue par grillage du minerai à l'air : Le mercure distillé est entraîné par l'anhydride sulfureux et l'air en excès ; les vapeurs sont recueillies dans de l'eau acidulée froide dans laquelle le mercure se condense.
Le mercure, un métal liquide
Sous les conditions normales de température et de pression, le mercure est le seul métal à l'état liquide. Pourquoi ? Cette propriété physique résulte de sa température de fusion de - 39 °C, donc il est solide pendant l'hiver sibérien !
Comme le cadmium, le zinc et le plomb, le mercure est un élément naturel et un «métal lourd» et peut être toxique pour les organismes vivants. La masse atomique de cet élément est de 200,59 grammes par mole et sa densité est 13,5 fois plus élevée que celle de l'eau.
Le mercure Hg est un métal liquide, très peu soluble dans l'eau pure (quelques μg. L -1 environ à la température ambiante). Par contre, l'eau est totalement insoluble dans le mercure.
Pour détecter la présence de mercure dans l'eau, des chercheurs de l'université de Burgos, en Espagne, viennent de mettre au point un test simple. Il suffit de plonger une bandelette dans un peu d'eau pendant cinq minutes ; si la bandelette devient rouge, l'eau contient du mercure.
Sous forme liquide, le mercure est peu toxique en raison de sa faible absorption par l'intestin. À l' état gazeux, les vapeurs de mercure sont particulièrement dangereuses, car facilement absorbées par les poumons. Enfin, sous forme organique, le mercure est très toxique, puisqu'il atteint aisément le cerveau.
L'intoxication par le mercure s'appelle l'hydrargie ou hydrargyrisme, caractérisée par des lésions des centres nerveux se traduisant par des tremblements, des difficultés d'élocution, des troubles psychiques... Une intoxication mortelle d'origine professionnelle a encore été rapportée en 1997.
L'odeur du mercure est-elle fiable comme mesure de détection? MAUVAISE FIABILITÉ : le mercure est inodore et non irritant.
Les poissons les plus pollués sont : espadon, marlin, requin, lamproie, brochet, anguille… Les poissons moyennement contaminés sont : lotte, bonite, flétan, dorade, bar, saumon, thon… Les poissons les moins contaminés sont : colin, merlan, sole, cabillaud, hareng, truite, anchois, maquereau, sardine…
Il est riche en phosphore et en vitamine D, deux éléments essentiels qui contribuent au maintien d'une ossature normale. Donc, en plus des muscles, le thon contribue à la bonne santé des os. Il est riche en sélénium, un oligoélément au pouvoir anti oxydant qui protège les cellules contre le stress oxydatif.
Une consommation élevée de poisson est associée à un risque accru de développer la maladie de Charcot. Le mercure est le suspect principal de ce lien. A consommer avec modération. Les bienfaits du poisson pour l'organisme ne sont plus à démontrer.
Les espèces les plus contaminées par le mercure sont le marlin, le requin, le thon rouge, le maquereau roi et l'espadon ; ils figurent parmi les poissons à éviter ou à ne consommer qu'occasionnellement.
Des doses élevées de mercure peuvent entraîner la mort, mais des doses relativement faibles peuvent aussi endommager gravement le système nerveux.
Il s'agit du mercure rouge. Il n'existe pas, pourtant ce mythe fait régulièrement son retour. La chasse au mercure rouge dure depuis des siècles. On prête à cette substance la réputation de pouvoir contribuer à la confection de bombes à neutrons de très petite taille, aussi dangereuses que des bombes nucléaires.