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Physarum polycephalum, plus couramment appelé blob, est une espèce unicellulaire de myxomycète de l'ordre des Physarales, vivant dans les milieux frais et humides tels que les tapis de feuilles mortes des forêts ou le bois mort.
Malgré un surnom qui fait référence à un film d'horreur, le blob, de son vrai nom "Physarum Polycephalum" est totalement inoffensif et passionne par sa capacité à se développer : il peut parcourir jusqu'à quatre centimètres par heure. Et pour cela, il n'a besoin que de jaune d'œuf ou de flocon d'avoine.
On la trouve sur les troncs d'arbres en décomposition, sous l'écorce ou les feuilles mortes de la litière. Tu la reconnaîtras à la couleur jaune du spécimen gélatineux, avec des veines à l'intérieur, ou brune du spécimen compact. Le blob ressemble à un champignon mais ce n'est pas un champignon.
En 1973, non loin de Dallas, au Texas, Marie Harris découvre un matin dans son jardin, une chose étrange qu'elle décrit comme « mousseuse, crémeuse et jaune pâle, similaire à une omelette, pas plus gros qu'un cookie ».
Non pas au sens strict du terme, on dit que le blob est immortel biologiquement. Lorsque le blob est placé en dormance régulièrement il régénère. Mais attention le blob peut mourir de froid, de chaud, de dessiccation, peut être dévoré etc... Il est immortel au laboratoire où les conditions sont idéales.
Les limaces et certains petits scarabées peuvent manger le blob dans la nature.
La première chose à faire lorsque l'on veut adopter un blob est de s'assurer que votre maison offre les conditions de vie adéquates pour un blob. Les blobs sont plus heureux lorsque la température de leur environnement se situe entre 20 et 30 degrés Celsius, et qu'il est légèrement humide.
Cet être unicellulaire mesure cinq centièmes de millimètres au début de sa vie. Mais il grandit très vite et devient facilement visible à l'œil nu. Dans les laboratoires, où on le nourrit avec des flocons d'avoine, sa taille a pu atteindre dix mètres carrés.
Des bactéries et des champignons dans la nature, des flocons d'avoine au laboratoire (voir le tutoriel). Comment mange le blob ? Le blob absorbe sa nourriture par phagocytose, la particule alimentaire est entourée par les pseudopodes du blob et ceux-ci se referment sur la particule.
Même s'il n'a pas de cerveau et ne ressent pas grand chose, le blob souffre, lui aussi, du réchauffement climatique. Ce n'est pas parce qu'il n'a pas de cerveau, qu'il est insensible aux changements qui l'entourent.
Ce dimanche, focus sur le blob, qu'une chercheuse toulousaine étudie de près. Et qui, s'il peut rajeunir partiellement, souffre aussi du réchauffement climatique. Dans Planète Bleu Occitanie, on décortique des infos liées au climat et à l'environnement.
Si votre blob devient noir, cela peut indiquer un stress ou une phase de sporulation.
C'est là que le blob présente des avantages. D'abord, il est facilement cultivable en laboratoire et ensuite, il peut être conservé dans un état unicellulaire pendant très longtemps, comme une seule et unique cellule géante. C'est donc un modèle idéal pour étudier l'impact du temps sur ces organismes.
Lorsque deux cellules de sexes différents (appelés gamètes) se rencontrent, elles fusionnent pour devenir une cellule unique (œuf). Mais là, contrairement à nous, la cellule ne va pas se diviser, seul son noyau va le faire. Le blob grandira donc au gré des divisions de ses noyaux jusqu'à atteindre des tailles records.
Le blob serait présent sur terre depuis un milliard d'années. Il compterait plus d'un millier d'espèces mais ce nombre serait bien en-dessous de la réalité. Son nom scientifique (physarum polycephalum) lui a été attribué en 1822 par le mycologue américain Lewis David von Schweinitz.
La moitié amputée du blob qui est jetée ne risque-t-elle pas de s'étendre ailleurs ? Oui, elle peut s'étendre, mais une fois jeté à la poubelle, le blob ne dispose pas des éléments lui permettant de vivre.
Le blob peut apprendre bien qu'il soit composé une seule cellule dépourvue de cerveau. Il apprend à ignorer ce qu'il n'aime pas comme la lumière ou certaines substances chimiques. Nos expériences ont démontré que le blob peut tolérer certains éléments qu'il n'apprécie pas.
Le blob Australien : C'est un très bon blob pour commencer, en effet sa patience le rend relativement simple à élever et son intelligence sera parfait pour vos premières expériences. Le blob Américain : Le blob américain est reconnu pour son grand tempérament, courageux et robuste, il aimera prendre des risques.
Un blob endormi est un sclérote qui a séché bien souvent sur un papier filtre. Pour le réveiller, on le mouille légèrement et on le dépose au milieu d'une gélose. Ensuite, il faut déposer un tout petit peu de flocons près de lui pour qu'il mange à son réveil.
« Il faut chercher dans les vieux tas de bois, dans les zones humides. C'est là que l'on trouve la plupart des myxomycètes. » Il faut prendre soin de retourner les troncs au sol, car le blob pousse à l'abri de la lumière. On les vérifie un à un, patiemment.
Le blob aime manger les flocons d'avoine. On va tester de lui faire manger d'autres aliments comme les haricots verts, les miel pops, du fromage, des chips, de la tomate et du champignon.
Le blob doit être conservé à l'abri de la lumière, et dans un environnement non hermétique (il a besoin de respirer). Il faut nourrir le blob 1 fois par jour en lui donnant des flocons d'avoine légèrement humidifié ou du champignon. La gélose est à changer tous les 4 jours environ.
La recette est simple : entraînez un premier blob à traverser des ponts de sel. Mettez le ensuite en contact avec un second blob qui n'a jamais touché le moindre grain de sel. Il est dit « naïf ». Laissez-les fusionner, puis séparez les à nouveau.
Un organisme unicellulaire qui ne meurt pas
Le programme d'aujourd'hui est de découper les blobs et de les nourrir, pour qu'ils se multiplient. Lorsqu'il est coupé en deux, le blob ne meurt pas, il est même quasiment immortel. Quand il est endormi, il se régénère et ne vieillit pas.