L'inflation sous-jacente est également un indicateur très surveillé par les banques centrales de la zone euro. Sur le Vieux Continent, l'inflation, hors prix de l'énergie et de l'alimentaire, devrait s'établir à 2,7% en 2024 et 2,1% en 2025, contre 5% en 2023, selon l'Eurosystème.
L'Insee prévoit en effet une poursuite du ralentissement, « avec une inflation autour de 2,5 % à la mi-2024. Les prix resteront durablement plus élevés, mais on revient à un rythme de hausse, considéré comme normal ».
En 2023, les Français ont vu les prix de l'alimentation augmenter de 11,9 % selon l'association Familles rurales. Alors, pour 2024, les Français attendent de pied ferme une baisse des prix.
La Tribune Dimanche : « L'inflation reviendra à 2 % d'ici 2025 au plus tard »
L'inflation, qui a fait du yo-yo ces mois derniers, va-t-elle enfin diminuer ? Après avoir atteint 6,3 % en février 2022, la hausse moyenne des prix à la consommation s'est finalement établie à 4,9 % sur un an, en décembre dernier, selon l'Insee. Une décélération est attendue, pour ne pas dire espérée, en 2024.
La réponse est assez simple : selon toute vraisemblance, les prix vont continuer à grimper, mais à un rythme plus acceptable, pourrait-on dire. L'inflation devrait être autour de 2,5% sur l'ensemble de l'année 2024.
L'essentiel
L'inflation peut être causée par la demande, par les coûts et par la monnaie. Ses conséquences sont moins graves pour les pays en développement ou pour les emprunteurs, mais globalement l'inflation produit des effets négatifs en diminuant le pouvoir d'achat et en baissant le potentiel de croissance.
Le taux d'inflation : + 4,9 % en 2023
L'inflation annuelle s'établit ainsi à + 4,9 % en 2023, selon l'Insee. Selon les données publiées par l'Insee chaque année en janvier pour l'année précédente, l'inflation s'est établie à : 5,2 % en 2022. 1,6 % en 2021.
Les anticipations d'inflation sont très importantes pour les banques centrales. Elles sont considérées à la fois comme une mesure de la crédibilité de la politique monétaire à atteindre son objectif de stabilité des prix et comme un canal de transmission de la politique monétaire.
Depuis l'été 2021, l'inflation a brusquement augmenté. Entre juillet 2021 et juillet 2022, elle est passée de 1,5% à 6,8%. Début 2023, elle atteint même 7,2%. Néanmoins, la France reste en dessous du niveau de la zone euro (8,5% en février 2023 après 9,1% en août 2022).
L'inflation va rester au-dessus des 5% jusqu'à la fin 2023 en France, selon l'OFCE. L'inflation restera élevée jusqu'à la fin de l'année 2023 dans l'Hexagone, entre +5,5% et +6,5%. Il faudra attendra fin 2024 pour la voir refluer aux alentours de 3%, d'après l'Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE).
Pour la première fois en deux ans, les taux d'intérêts des crédits immobiliers ont baissé en janvier 2024. Il est probable que ce mouvement tant attendu par tous les candidats à l'emprunt s'inscrive dans la durée.
En mars 2024, un excellent taux sur 25 ans se situe autour de 3,89 %. Sur 20 ans, il atteint 3,69 %, 3,55 % sur 15 ans. Peu importe la période, dès lors que vous avez la possibilité de rembourser sur une plus courte période, il est intéressant de raccourcir le crédit.
L'inflation alimentaire ralentit nettement
On risque de vivre encore avec des prix toujours en hausse en 2024 et 2025". Pour rappel, l'inflation moyenne sur l'ensemble de l'année 2022 s'est élevée à 5,2%, contre 1,6% en 2021 et 0,5% en 2020. En 2023, elle devrait s'établir aux alentours de 4,9%.
Ils ralentissent légèrement en 2023. L'inflation annuelle s'établit ainsi à +4,9 % après +5,2 % en 2022 et +1,6 % en 2021.
Les « gagnants » sont ceux qui ont accès à ces liquidités surabondantes : les banques, les assurances (et réassurances), les opérateurs immobiliers, les fonds d'investissements, les fonds spéculatifs (ils ne se sont jamais portés aussi bien), les (grandes) entreprises dont le taux de rendement est supérieur à l' ...
Or, un des moyens de lutter contre l'inflation est de jouer sur les taux d'intérêts. En les augmentant, il devient plus cher d'emprunter : les gens préfèrent alors épargner plutôt qu'investir et la masse monétaire en circulation -donc l'inflation- se réduit.
De façon plus générale, et en résumé, l'inflation profite dans un premier temps aux matières premières, à l'immobilier locatif, au marché des actions et aux entreprises capables de transférer la hausse des prix de leurs intrants à leurs clients ou dont les revenus sont corrélés à l'inflation.
Une loi d'urgence pour faire baisser les prix
L'idée est de répercuter les baisses de prix enregistrées tout au long de l'année 2023 sur les cours des matières premières dès le début 2024 sur les produits en rayon, sans attendre fin mars.
En décembre, la hausse des prix est légèrement repartie à la hausse à 3,7 % sur un an après 3,5 % en novembre, selon l'estimation provisoire publiée ce jeudi par l'Insee. L'inflation devrait néanmoins poursuivre sa décrue au cours des prochains mois.
Les pays avec les taux d'inflation annuels les plus faibles sont le Danemark (2,3 %), l'Espagne et la Belgique (2,4 %). A l'inverse, la Hongrie (14,2 %), la République tchèque (10,1 %) et la Slovaquie (9,6 %) sont les pays les plus touchés par la hausse des prix.
L'inflation est favorable aux emprunteurs
Les salaires progressent en fonction des hausses des prix, mais pas les mensualités de vos emprunts. Par conséquent, le poids relatif de l'emprunt au sein des revenus décroît. La période semble donc propice à un achat immobilier.
Selon les prévisions, les prix de l'immobilier devraient continuer à baisser en 2024.
Selon les projections des experts d'Eurosystème, elle devrait progressivement ralentir en 2024 en s'installant à 2,7 %, pour atteindre 2,1 % en 2025 et 1,9 % en 2026. Dès lors, on pourrait s'attendre à une baisse des taux directeurs à la fin de l'année 2024 si les différents signaux scrutés par la BCE sont au vert.