70% des personnes prétendent qu'ils ont déjà fait un rêve qui s'est réalisé le lendemain. A moins de croire à une origine céleste de ces rêves, si on veut le mettre dans un modèle cognitif, il faut penser au fait qu'on crée des scénarios toutes les nuits, tout le temps. On ne se rappelle que d'une infime partie.
D'après les neurologues, les rêves surviennent durant les périodes du sommeil profond, nommées "sommeil paradoxal". Cette phase, que les chercheurs savent maintenant provoquer à l'aide d'injections chimiques, se déclenche spontanément, selon un cycle régulier, par émission dans le cerveau d'acétylcholine.
"Il est possible que les cauchemars servent à simuler des menaces afin de nous aider à nous y préparer", analyse-t-il. Autre explication avancée : ces mauvais rêves nous aideraient aussi à mieux assimiler nos émotions.
Hallucinations et sensations d'angoisses, la paralysie du sommeil peut parfois prendre des formes terrifiantes. Près de 10 % de la population en aurait déjà souffert, mais le Dr Daniel Neu se veut essentiellement rassurant.
Ne pas rêver : un phénomène rare
La signification des rêves est un vaste domaine. L'absence de songe est aussi très mystérieuse. Cela est très rare et ne concerne que des cas bien précis. Par exemple, suite à un AVC, on observe parfois que des lésions au cerveau empêchent de produire des rêves.
Le cauchemar provoque des émotions tellement intenses que des zones du cerveau déconnectées pendant le sommeil se reconnectent brusquement avec la réalité. C'est un peu comme si une "alarme de secours" se déclenchait pour mettre fin à un sommeil devenu insupportable. »
L'immobilité corporelle est une des caractéristiques comportementales du sommeil. On regroupe sous le nom de parasomnies un groupe d'affections qui se caractérisent par des comportements anormaux et des expériences indésirables se produisant à l'endormissement ou pendant le sommeil.
Cette paralysie, qui génère une grande angoisse, serait due à une irruption du sommeil paradoxal dans l'état de veille: l'atonie musculaire caractéristique du sommeil paradoxal se poursuit bien que le sujet soit parfaitement conscient.
Il est courant de comparer la paralysie du sommeil à un rêve éveillé de courte durée. La personne va reprendre conscience pendant la nuit, mais les seuls muscles capables de répondre sont les muscles respiratoires et oculaires. Cet état peut être une source d'inquiétude, mais ne présente aucun danger réel.
On estime que 30 à 40 % de la population a connu (ou connaîtra au moins une fois) une paralysie du sommeil. Ce trouble peut toucher absolument tout le monde mais il n'est pas fréquent. Les personnes ayant déjà des troubles du sommeil ne sont pas plus exposées que les autres.
Le mécanisme du cauchemar
Les cauchemars surviennent pendant la phase de sommeil paradoxal, qui fait suite au sommeil lent et constitue le cinquième et dernier stade d'un cycle du sommeil, en fin de nuit. Les cauchemars sont le produit de l'inconscient, souvent des rêves longs, compliqués et angoissants.
Quelle différence entre le rêve et le cauchemar ? Scientifiquement aucune ! Ils correspondent tous deux à des moments de semi-éveil pendant lesquels le cerveau crée ces illusions. La seule différence est le type d'histoire rêvée.
Il s'agit du deuil des éléments conscientisés qui n'ont plus lieu d'être. C'est le signe de la rupture du rêveur d'avec ce qui appartient au passé. Si vous rêvez d'un défunt, c'est que vous rompez les liens non pas avec la personne, mais avec ce qu'elle peut représenter sur le plan conscient.
Les causes possibles sont le stress, la contrainte, les médicaments, la fièvre, la grossesse ou les traumatismes... Il en résulte que le lendemain on est fatigué pendant toute la journée. Dans certains cas, les cauchemars peuvent même mener à l'insomnie chronique.
Les conséquences de cauchemars
Les cauchemars chroniques peuvent par contre causer des troubles du sommeil récurrents et ainsi affecter la qualité du sommeil. Le sommeil n'est plus récupérateur et la qualité de vie est perturbée (fatigue, irritabilité, inattention, anxiété).
Après le cauchemar, on se réveille subitement et on a beaucoup de mal à se rendormir. Il faut d'abord un retour au calme qui favorise l'endormissement. Il est important de rationaliser le cauchemar et de revenir dans le monde réel. Vous pouvez allumer votre lampe et boire un peu d'eau.
La paralysie du sommeil est facilitée surtout par le manque de sommeil et la position allongée sur le dos, mais parfois le stress, l'anxiété, le surmenage, à une modification brutale du mode de vie (deuil, déménagement, nouveau travail), ou à des horaires de sommeil irréguliers.
Les hallucinations peuvent être causées par une lésion ou une tumeur au cerveau, ou encore d'autres troubles neurologiques. Ne paniquez pas! Les lésions au cerveau sont rares et, même si vous êtes en proie à des hallucinations du sommeil, il y a peu de chances pour que cela en soit la cause.
Cette sensation est probablement due au relâchement musculaire qui se produit lors du passage de la veille au sommeil. Rien de grave toutefois: aucune pathologie n'a jamais été associée à cet effet que les médecins nomment la «myoclonie d'endormissement».
On peut estimer que le fait de parler en dormant survient lorsque l'on est confronté à un épisode de stress ou un changement important dans son quotidien. Il s'agit peut-être aussi d'un comportement lié au rêve du dormeur. Aucune hypothèse n'a pour l'heure été avérée par la science.
Les terreurs nocturnes sont un trouble du sommeil normal qui apparaît en général quand l'enfant est âgé entre 18 mois et 4 ans. Il est préférable de ne pas réveiller un enfant qui a une terreur nocturne. Il faut toutefois rester à ses côtés afin de s'assurer qu'il ne se blesse pas.
La cataplexie est la perte soudaine du tonus musculaire sans que la personne perde connaissance. Les personnes narcoleptiques ressentent également parfois des hallucinations ou des paralysies du sommeil de quelques secondes, au réveil ou en s'endormant.
Chez l'adulte, il semblerait que la chute fréquente du lit soit liée à des agitations nocturnes causées par un trouble du comportement en sommeil paradoxal ; celui-ci s'expliquerait par des affections neurologiques, comme par exemple celles de la maladie de Parkinson.
L'origine de nos problèmes de cauchemars s'appelle l'asymétrie frontale alpha. Il s'agit d'un déséquilibre entre les deux parties du cerveau. Autrement dit, ce phénomène se produit lorsqu'on utilise plus un hémisphère que l'autre. Dans le cas des mauvais rêves, c'est la partie droite qui est sur-sollicitée.
Pour se rendormir après une terreur nocturne, il faut se sentir bien dans le corps et l'esprit. Alors en plus des exercices de respiration, faites quelques étirements. À ce titre, certaines postures de yoga sont particulièrement propices pour une bonne nuit de sommeil.