Pour les mélomanes, la réponse est claire et elle sera négative. Pour eux, passer une journée sans entendre la moindre mélodie est tout simplement impossible. Selon le célèbre philosophe et poète (ainsi que pianiste) allemand Friedrich Wilhelm Nietzsche, « sans la musique, la vie serait une erreur ».
Sans musique, la vie serait une erreur, de même que, sans pardon, bonté ou infinitude, Dieu serait une erreur, un concept raté ou un diable boiteux. La musique est partie intégrante de l'essence de la vie ou, si, comme Nietzsche, on se méfie de ce mot emprisonnant, de sa « perfection ».
La musique favorise les relations au-delà des mots. Elle est intergénérationnelle et son action est multiple. Source d'expériences corporelles, sensorielles, sociales car son plaisir peut être partagé avec ses proches, elle marque les étapes de la vie émotionnelle et contribue à l'identité d'une personne.
Agréable à écouter, la musique procure de nombreux bienfaits sur l'humeur, la santé et la créativité. À vos playlists ! Source de plaisir, la musique agit sur le système de récompense du cerveau et stimule la libération de dopamine qui, à son tour, active la sécrétion d'endorphines procurant une sensation de bien-être.
La musique aide votre corps à récupérer
Écouter de la bonne musique joue sans doute, comme pour la plupart des gens, un rôle important sur votre niveau de motivation pendant un cours de spinning ou un footing matinal. Il s'avère qu'écouter de la musique après une séance d'entraînement est aussi bénéfique.
Les activités musicales exercent entre autres l'écoute, la mémoire, l'attention, l'organisation de la pensée et la capacité de votre tout-petit à contrôler certains comportements.
Une étude récente nous apprend que 3 à 5 % de la population mondiale n'aiment pas la musique. Cette catégorie de personnes souffre d'"anhédonie" musicale, rapporte le site Noisey. La cause de cette insensibilité totale à la musique? Une absence de connexions cérébrales dans le cerveau.
La musicothérapie est d'ailleurs prescrite par des médecins psychiatres. Une étude espagnole a même indiqué que cette médecine douce pouvait réduire la douleur en cas de fibromyalgie. On peut donc dire sans risque que la musique soulage à la fois les troubles physiques et mentaux tout autant qu'elle adoucit les mœurs.
La pratique d'un instrument permet de développer le lobe frontal et donc le cerveau procédural qui nous permet de nous organiser, de gérer notre temps. Jouer de la musique améliore aussi la motricité, la coordination et la sensibilité.
Lorsque vous écoutez vos chansons préférées, votre cerveau libère un niveau élevé de dopamine, un neurotransmetteur qui améliore votre sentiment de bien-être. Dans le même temps, votre taux de cortisol diminue (le cortisol étant l'hormone du stress) et votre taux d'ocytocine (l'hormone du bonheur) augmente.
L'écoute de la musique peut engendrer une légère sudation et une modification des rythmes respiratoire et cardiaque, un phénomène physiologiquement comparable à l'orgasme. Tout comme la nourriture, le sexe ou les drogues, la musique sollicite le circuit de la récompense dans le cerveau de l'auditeur.
Elle est, pour les jeunes d'aujourd'hui, une source d'amusement, d'attraction, de détournement et un moyen d'acculturation. La plupart des gens croient que la musique est comme un nouveau style de vie et en profitent pour évoquer leurs spécialités et certifier leur tempérament.
La musique, fédératrice et créatrice de lien
Pour 88% des Français, elle rapproche les gens de tout horizon, les rassemble en leur faisant vivre des expériences communes. La jeune génération indique aussi que la musique occupe une place très importante à 78,3%.
La vie sans musique est tout simplement une erreur, une fatigue, un exil. La hâte engendre en tout l'erreur, et de l'erreur sort bien souvent le désastre.
« I. « Sans la musique, la vie serait une erreur » », , Nietzsche et la musique.
Certaines études font un lien entre déficience auditive, retrait social, isolement et dépression. La gêne ressentie peut provoquer des difficultés à s'endormir. D'autres effets domino sont possibles. Le stress par exemple est un facteur de changement de rapport à l'alimentation.
Les qualités émotionnelles et thérapeutiques de la musique sont étroitement liées à la libération de substances neurochimiques. Un certain nombre d'entre elles sont associées au bonheur, notamment l'ocytocine, la sérotonine et les endorphines. Cependant, la dopamine est au cœur des propriétés stimulantes de la musique.
L'écoute de la musique contribue également à diminuer le rythme cardiaque, qui s'élève en situation de stress. Par ailleurs, elle pourrait aussi faciliter l'endormissement, diminuer le nombre de réveils, améliorer la qualité du sommeil et en augmenter la durée ainsi que l'efficacité.
Elle favorise la production d'ocytocine, hormone de l'attachement social, et diminue celle du cortisol, hormone associée au stress. «Des recherches ont démontré que chanter dans une chorale réduisait les hormones du stress d'environ 20 %. Chanter seul les abaissait de 15 %.
Stimulation de la mémoire
Comme elle stimule les centres de la mémoire, la musique peut être utilisée comme levier de communication chez les personnes atteintes de maladie neurodégénérative comme la maladie d'Alzheimer, chez qui la persistance de la mémoire musicale est très forte.
MUSICOPHILE, , subst.
La dysmusie est un trouble congénital affectant diversement la perception de la musique, parfois jusqu'au point où celle-ci ne constitue qu'un bruit gênant. Theodore Roosevelt, Che Guevara, Vladimir Nabokov, entre autres, étaient atteints de dysmusie.
Avec plus de 3 milliards de vues, la chanson la plus populaire sur YouTube est "Despacito". Sortie par Luis Fonsi et Daddy Yankee en 2017, cette sensation pop latine a pris le monde d'assaut et est devenue un succès viral.