Autrement dit, plus l'on rêve – plus l'on cauchemarde (puisque 80 % des rêves sont désagréables) –, et plus on est en position de se refaire une bonne santé psychique. Les rêves sont donc un indicateur de sommeil réparateur !
Le sommeil paradoxal est connu pour être celui des rêves. Attention : cela ne signifie pas que nous ne rêvons pas à d'autres moments au cours de la nuit. Mais cette phase est celle où nos rêves sont les plus intenses, les plus « concrets » et celle où surviennent les rêves dont nous allons nous souvenir au petit matin.
Le corps se repose encore en majeure partie durant le sommeil paradoxal, mais le cerveau reste presque aussi actif qu'en période de veille. Les signaux moteurs envoyés du cerveau vers le corps sont inhibés par certains neurotransmetteurs qui, pour ainsi dire, nous paralysent temporairement.
Les rêves permettent de réguler les émotions. Pour certains cliniciens et chercheurs, les rêves sont une forme de « thérapie nocturne » qui aide à absorber et à intégrer les expériences émotionnelles personnelles, surtout les émotions négatives, dans la sécurité du sommeil.
D'une manière générale, les spécialistes des troubles du sommeil s'accordent à dire qu'il n'est pas important de se souvenir de ses rêves. Ce n'est pourtant pas l'avis des « psys ».
Les réponses du Dr Isabelle Arnulf, neurologue hôpital La Pitié-Salpêtrière (Paris) : "Certaines personnes rêvent trop et en sont fatiguées le matin. Ces personnes ont même l'impression de ne pas avoir fermé l'œil de la nuit alors qu'ils dorment en réalité. Mais elles se rappellent toutes leurs pensées de la nuit.
Ainsi, la durée des rêves élaborés s'allonge au fur et à mesure que la nuit avance. A la fin de la nuit on peut faire des rêves de plusieurs dizaines de minutes. On estime qu'une personne rêve, en moyenne, 1 à 2 heures par nuit.
C'est dans le dernier cycle du sommeil, appelé « paradoxal », que se produisent les rêves. « Ces messages venant de notre inconscient s'expriment par symboles, explique Simone Berno, psychothérapeute (1). Ils sont en étroite relation avec notre actualité et révèlent nos désirs, nos frustrations. »
Le rêve et la veille impliquent les mêmes mécanismes. L'origine des stimulations du cortex, en l'absence de stimulation externe, reste débattue et la fonction du rêve incomprise. Pour certains, le rêve pourrait être un épiphénomène provoqué par le bruit de fond de la transmission synaptique.
Si l'on suit cette logique, si nos rêves sont parfois étranges, c'est parce que notre cerveau essaye de s'adapter à une situation plus complexe, avec plus de détails à analyser. En somme, ce dernier a plus de travail à faire pour « normaliser » la situation et pour réguler les émotions qui en découlent.
Pendant cette phase d'endormissement, nos muscles se relâchent. Notre cerveau interprète parfois cette sensation comme une chute, ce qui déclenche une contraction musculaire. Les secousses hypniques, également appelées sursauts du sommeil, peuvent se produire sans raison mais révèlent parfois un problème sous-jacent.
Voici pourquoi vous vous réveillez en sursaut après un mauvais rêve. "Rêver est un moyen pour notre cerveau de vider son 'seau de stress'", explique-t-elle. Ainsi, le sommeil permettrait de revenir sur les différents éléments de notre journée et de passer en revue les émotions qui leurs sont associées.
Pendant le sommeil paradoxal, le maintien de l'activité du cortex préfrontal médian, une région connue pour le contrôle inhibiteur qu'elle exerce sur l'amygdale, servirait donc une fonction libératrice du rêve. On sait, par ailleurs, que le cortex préfrontal médian joue un rôle dans l'attribution d'intentions à autrui.
Selon une étude du Figaro Santé, rêver nous aide à digérer les émotions. En effet, le sommeil paradoxal (phase de sommeil où nous rêvons) serait lié à la régulation des émotions. Cette régulation faciliterait la consolidation de la mémoire émotionnelle et ainsi diminuer le tonus émotionnel associé à cette mémoire.
Bien que certains individus prétendent qu'il en rêve pas ou plus la nuit, il est plus probable qu'ils ne se souviennent pas de leurs rêves. Les raisons peuvent varier, allant des troubles du sommeil à des différences individuelles dans la capacité de se souvenir des rêves des nuits précédentes.
D'une manière générale, le fait que ce personnage soit un ex, signifie déjà qu'il s'agit d'une sorte de retour du passé, comme une réminiscence d'un état d'esprit passé pour la rêveuse ou le rêveur, alors que le rêve d'infidélité s'inscrit plutôt dans une contradiction entre différents désirs.
Tout être humain a vraisemblablement la capacité de faire des rêves lucides. Mais seul un petit nombre de personnes en fait régulièrement.
Nos modes de vie et ce que l'on consomme jouent également un rôle. Un diner trop riche peut mener à une nuit agitée. De même que la prise de drogues ou de certains médicaments peut nous amener à faire des rêves étranges. Notre position peut aussi interférer avec le contenu des rêves.
Tous les rêves ne sont pas significatifs ; il y a également des rêves dont la signification n'est pas à trouver à l'aide de la méthode psychanalytique. Parfois il arrive aussi que les rêves remplissent une fonction défensive et empêchent l'accès à la découverte de signification.
Dans l'Ancien Testament, les songes sont fréquents : ce sont des moments où les hommes apprennent quelque chose de Dieu. Ils ont parfois une vision à ce moment-là, comme celle d'un ange par exemple. Cette vision a besoin d'être interprétée par un homme qui est proche de Dieu.
J'essaie de courir ou de crier dans mon rêve, mais je n'y arrive pas. Pourquoi? Cette sensation est possiblement liée à l'une des caractéristiques du sommeil paradoxal: la paralysie des muscles squelettiques du corps.
Mémorisateurs forts : un état de vigilance accru
En effet, les personnes qui se souviennent fréquemment de leurs rêves ont une organisation cérébrale fonctionnelle particulière qui se caractérise par une vigilance accrue. Cet état est observable pendant le sommeil comme pendant la veille.
Ils reviennent plusieurs fois dans la nuit et se forment à partir des traces mnésiques présentes dans le cerveau. Les rêves sont formés par les événements vécus au cours de l'éveil, mais aussi par d'autres choses : ce sont les messagers de notre inconscient.
Dans certaines circonstances, il est possible que ce qu'on appelle un rêve lucide se produise. Ce genre de rêves ne prédit pas l'avenir, mais nous permet d'être conscients que nous rêvons pendant que nous sommes en plein sommeil. Il est même possible de contrôler notre rêve lorsque nous sommes dans un sommeil lucide.