Vivre avec une personne bipolaire n'est pas une chose facile, et cette dernière aura besoin de beaucoup de soutien et d'attention. Mais vous ne devez pas oublier votre propre bien-être dans le processus. D'autant plus que la maladie de votre proche peut être une source de stress ou même mener à une dépression.
Pendant la phase dépressive, le ou la conjoint(e) peut se sentir démuni et impuissant face au comportement déprimé de son partenaire. Il se peut qu'il doive assumer une surcharge de responsabilités, car la personne atteinte perd pratiquement toute sa motivation et devient amorphe.
Vivre avec un bipolaire
La vie de famille suit les ressacs de l'humeur du patient. Les patients ont souvent conscience qu'ils font souffrir leur entourage : pendant les phases dépressives les proches se sentent démunis, impuissants voire même culpabilisés face à cette grande souffrance qui semble impossible à soulager.
Le risque de suicide
Le risque principal de la maladie bipolaire est le suicide. On estime que 20% des bipolaires décèdent par suicide. Ce risque est 30 fois supérieur à celui de la population générale, il est donc considérable.
Aussi, cette personne peut ressentir de l'empathie tout comme moins d'empathie dans certaines situations (dire de manière virulente le fond de ses pensées sans mesurer les conséquences, agit comme bon lui semble et se foutre carrément de ce que pensent les autres, etc.).
L'égocentrisme, possible signe d'un trouble bipolaire ou schizophrénique. Si vous avez un égocentrique dans votre entourage, vous constatez rapidement qu'il est difficile d'établir une relation sincère et authentique avec lui, car la personne vit dans l'illusion que le monde est tourné vers lui.
Cette série de travaux confirme avec force que les patients avec un trouble bipolaire en rémission souffrent d'un ensemble de perturbations du sommeil, dont une latence d'endormissement plus longue, un sommeil plus long, plus d'éveils nocturnes et une efficacité du sommeil diminuée.
Un épisode maniaque du trouble bipolaire survient chez une personne jusque-là sans problèmes psychiques, mais il est souvent précédé de symptômes annonciateurs : une impression agréable d'énergie décuplée, de créativité ; une facilité dans les échanges sociaux ; un sentiment d'euphorie, d'exaltation.
Afin que votre relation perdure avec votre conjoint bipolaire, vous devez commencer par comprendre son trouble afin de mieux supporter les difficultés rencontrées. Ensuite, pour aider votre homme dans sa maladie, vous devez lui apporter une vie affective stable. Cette situation est un facteur qui limite les rechutes.
Une maladie très hétérogène
Des conditions de vie parfois contraignantes, mais, si le patient est conscient de son état et si son partenaire accepte sa bipolarité, il est tout à fait possible de construire une relation saine et équilibrée.
Une bonne hygiène de vie est indispensable
Bien dormir, bien manger et éviter les excitants est indispensable. Il est important d'avoir des routines de vie et d'éviter de s'exposer à des situations de stress.
« Les personnes atteintes de troubles bipolaires sont souvent très sensibles aux mots de travers, aux reproches », explique le Dr Hantouche. Il faut essayer d'être disponible sans être critique, présent sans avoir l'air d'« épier » les signes d'une rechute chez votre proche.
Un trouble bipolaire se soigne avant tout à l'aide d'un traitement de fond, mais également avec des traitements symptomatiques.
De façon générale, avec le vieillissement, les personnes âgées bipolaires présentent un risque accru de trouble neurocognitif majeur. Les conséquences sur le fonctionnement psycho-social sont alors plus importantes dans cette population.
Les réponses avec le Pr Philippe Fossati, psychiatre :
"Non, les bipolaires ne sont pas dangereux pour leur entourage. Comme pour tous les problèmes psychiatriques, il ne faut pas considérer que les malades mentaux sont dangereux.
Il existe également des troubles bipolaires à cycles rapides, avec plus de 4 épisodes par an. C'est l'une des formes de bipolarité les plus difficiles à soigner. Plus un individu connaît d'épisodes, plus il a le risque d'en connaître d'autres.
Cette hospitalisation peut être indiquée : afin de protéger le patient bipolaire présentant un trouble dépressif grave avec risque de suicide ; pour lui éviter des conduites dommageables pour sa vie (agitation violente, troubles du comportement majeurs...) ; en cas d'isolement social et familial.
Pour être diagnostiqué bipolaire, il faut présenter des phases dépressives puis maniaques ou hypomaniaques (formes atténuées de la manie) de manière cyclique. Le saviez-vous ? Une forme mixte de la bipolarité existe également, à savoir le fait de vivre en simultané des symptômes dépressifs et maniaques.
De nombreux travaux de recherche ont démontré l'existence d'une forte vulnérabilité génétique chez les patients atteints de troubles bipolaires. Pour autant, si la génétique pèse pour 60 % dans l'origine des troubles, ceux-ci ne se déclenchent qu'en interaction avec un ou plusieurs facteurs environnementaux.
La pension d'invalidité : Possibilité d'être reconnu invalide si la capacité de travail et de gain est réduite d'au moins 2/3 (66%).
Les traitements les plus souvent prescrits pour le du trouble bipolaire sont appelés thymorégulateurs ou régulateurs de l'humeur. Ces traitements permettent de réduire la fréquence, la durée et l'intensité des épisodes et d'améliorer la qualité des intervalles libres.
La notion de monde bipolaire est un concept géopolitique qui décrit la division du monde en deux blocs dominants pendant la période de la guerre froide. Les États-Unis et l'Union soviétique dirigent alors les deux blocs qui s'affrontent pour étendre leur influence sur les pays tiers.