Le malade dépressif s'isole, son visage se fige et devient moins expressif. Il est ralenti, prostré et s'occupe de moins en moins de son apparence jusqu'à même négliger son hygiène.
Le fait est que des symptômes de notre vie psychique se voient souvent directement sur la peau. » Rappelons d'ailleurs, qu'au stade embryonnaire, la peau et le tissu nerveux se forment en même temps et à partir d'un même tissu appelé « ectoderme ». Voilà pourquoi émotions et peau ne font qu'un.
Les changements perceptifs et chimiques qui se produisent lorsque nous souffrons de dépression pendant un certain temps peuvent entraîner des modifications substantielles de notre personnalité et de la façon dont nous traitons nos proches, car la vie et tous ceux qui la composent sont perçus de façon négative.
Une fatigue (asthénie), souvent plus marquée le matin. Une perte d'appétit, souvent associée à une perte de poids. Des troubles du sommeil, avec souvent une insomnie en deuxième partie de nuit et un réveil matinal précoce. Des troubles de l'attention, de la concentration et de la mémoire chez la plupart des malades.
digestif (diarrhée, douleurs abdominales, constipation, nausées, vomissements) ; cardiaque (palpitations, douleurs thoraciques) ; neurologique (crampes, maux de tête).
Une étude récente a mis en lumière la présence d'altérations neurocognitives chez les patients dépressifs et chez les cas témoins. Les principaux déficits se trouvent au niveau de la mémoire, de l'inhibition, de l'attention partagée et des fonctions exécutives.
La plupart d'entre eux durent en moyenne moins de six mois. En raison du nombre important de symptômes ressentis et de leur intensité, une dépression sévère peut s'étendre sur une durée plus longue qu'une dépression légère ou modérée.
Il arrive aussi qu'un état dépressif génère un besoin excessif de sommeil (hypersomnie). En effet, le sommeil est souvent perçu comme un refuge pour échapper à une détresse psychologique. Toutefois, ce type de sommeil est souvent perturbé et il est très rarement régénérateur.
Parfois des phases caractérisées par l'euphorie (humeur très élevée), l'irritabilité et l'agitation, appelées manie ou hypomanie, peuvent survenir à la place d'une phase dépressive.
La psychothérapie est recommandée, quel que soit le type de dépression. Elle fait régresser les symptômes dépressifs, diminue la fréquence des récidives ou conduit à la rémission durable.
La dépression sévère a un lourd retentissement sur la vie quotidienne. Elle peut être source de conflits conjugaux ou familiaux, entraîner un isolement social, une perte de productivité au travail ainsi qu'une perte d'intérêt pour les activités habituelles.
Des études ont montré qu'une des conséquences de la dépression est d'avoir des niveaux plus élevés de détresse dans les relations, ce qui fait que la personne se sent moins satisfaite de ses liens avec les autres. Manque de productivité : l'une des conséquences d'une dépression non traitée est le manque de motivation.
Une hospitalisation est également envisagée quand il y a une impossibilité de vivre seul au domicile : si on est très ralenti, si on a du mal à réfléchir, à se concentrer... on a besoin d'aide. Enfin quand on a essayé une prise en charge ambulatoire et qu'elle a échoué, on recommande l'hospitalisation.
À retenir : il ne faut pas confondre déprime et dépression.
La dépression est une maladie qui nécessite une prise en charge médicale, et qui ne se résume pas à une baisse de moral. La déprime est plus souvent un état passager : seul un diagnostic posé par un médecin permet de faire la distinction.
Une maladie chronique au pronostic sévère
La dépression peut connaître une évolution chronique et ses complications peuvent être sérieuses. En effet, le risque de rechute après un épisode dépressif est possible. Dans 50% à 80% des cas, il peut survenir dans les cinq années après un premier épisode.
Elle peut être la conséquence ou l'origine de problèmes scolaires ou professionnels. N'importe qui peut souffrir de dépression. Les personnes victimes de maltraitance ou ayant vécu des pertes traumatisantes ou d'autres événements stressants sont plus susceptibles que les autres de souffrir de dépression.
On retrouverait ainsi chez le sujet dépressif une lymphopénie, une augmentation du ratio CD4/CD8, ainsi qu'une diminution de la fonction immunitaire de type cellulaire [12, 28].
A l'inverse, certaines personnes dépressives souffrent d'hypersomnies. Elles ont le besoin excessif de dormir, mais ce trop plein de sommeil est insatisfaisant et plutôt abrutissant. L'important est d'identifier alors ce problème comme un des symptômes de la dépression.
Douleurs chroniques et dépression sont fréquemment associées. Leurs liens complexes sont de mieux en mieux documentés. Il est entre autre connu que la dépression s'accompagne d'une augmentation du nombre et de l'intensité des plaintes douloureuses.
Parfois, la dépression se traduit par des manifestations physiques : troubles du sommeil, fatigue, agitation, maux de dos ou maux de ventre, troubles digestifs, vertiges, maux de tête, etc.