En effet, le pouvoir calorifique de l'éthanol est 1,5 fois plus faible que celui de l'essence. Il est donc impératif d'enrichir afin d'obtenir une richesse similaire à la cartographie du constructeur.
Aussi, l'adjonction de 15 à 20% d'essence est parfois nécessaire dans cette période de l'année. L'utilisation de l'E85 comme carburant entraînant une surconsommation, l'autonomie de votre véhicule s'en trouve naturellement réduite.
Le pouvoir calorifique (ΔcH°) de la combustion de l'éthanol est de 1 366,8 kJ mol−1 à 25 °C, et la capacité thermique massique (Cv) est de 2,438 kJ kg−1 K−1.
Une autonomie du véhicule en baisse. Par exemple, si vous faites un plein de 40 litres d'essence, vous pouvez rouler environ 570 kilomètres avec une consommation de 7L/100 kilomètres. Le bioéthanol consomme 25% de plus, soit dans cet exemple 8,25L/100 kilomètres et une autonomie de 485 kilomètres.
L'éthanol abîme les soupapes
Les véhicules construits après les années 2000 ont reçu un traitement spécifique pour pouvoir tolérer la présence d'éthanol dans le carburant. Il n'y a donc pas de risques d'impact sur la culasse ou les soupapes. Le seul risque, c'est pour les voitures construites avant 2000.
Des risques contestés par certains scientifiques
Pour faire fonctionner le moteur, l'éthanol disperse l'eau qu'il contient à l'intérieur du réservoir jusqu'à ce qu'elle soit entièrement brûlée. Il peut alors décaper le réservoir et par conséquent boucher le filtre à carburant.
Comme ces voitures n'ont pas été adaptées pour résister à l'éthanol, la présence d'alcool dans la durite d'essence ou au contact d'un joint désagrégé peut provoquer un incendie. Il est donc important de n'utiliser ce carburant vert que sur les voitures construites à partir de l'an 2000.
En utilisant l'extrait de l'article du magazine Auto Plus, montrer que le volume V d'éthanol consommé par une voiture qui parcourt 100km vaut 8,4L.
La plupart des moteurs essence (y compris hybride) à partir des années 90 peuvent être adaptés pour fonctionner à l'E85.
Économique et écologique, le bioéthanol, également appelé Superéthanol E85, permet de réduire son empreinte écologique tout en augmentant son pouvoir d'achat. Le Superéthanol E85 qui contient 85 % d'éthanol et 15 % d'essence se vend en moyenne à 0,75 € le litre contre 1,90 € pour l'essence SP95-E10 classique.
Le stockage du carburant…
La composition chimique de l'éthanol se dégrade plus vite que l'essence au contact de l'air et se charge vite en hydrométrie. Il est donc important de ne pas garder l'éthanol plus 15 jours dans un réservoir sans rouler.
La quantité d'injection est plus importante à chaque allumage, d'où le gain de puissance. Par ailleurs, parce que l'éthanol absorbe plus de chaleur que l'essence, cela permet au moteur de fonctionner avec une température un peu plus basse, et d'améliorer son rendement énergétique.
Des risques élevés de pannes moteur :
L'utilisation de l'éthanol sans modification du véhicule est dangereux pour la durée de vie de votre moteur. Il faut savoir qu'à l'origine, votre véhicule a été configuré de manière à obtenir un ratio air/carburant très précis.
Calcul de la distance parcourue avec l'éthanol
Par exemple, si la capacité de votre réservoir est de 50 litres et que votre voiture consomme en moyenne 8 litres aux 100 km, vous pouvez parcourir environ 500 km avec un plein d'E85.
Une voiture diesel peut fonctionner à l'éthanol, mais uniquement avec un kit de conversion. Cette conversion consiste à modifier le système d'injection d'un moteur diesel pour le rendre compatible avec un carburant à base d'éthanol.
99 % des véhicules essence sont compatibles sans modification avec cette essence. Le Superéthanol-E85 contient de 65 % à 85 % d'éthanol en volume. Pour l'utiliser, il faut une voiture essence flex-E85 d'origine ou une voiture essence équipée d'un boîtier E85 homologué.
Avec un prix de l'essence et du gazole au plus haut, l'intérêt pour le bioéthanol E85 n'a jamais été aussi fort. Mais les modèles compatibles sans modification avec ce carburant demeurent encore rares sur le marché français : en neuf, on les retrouve seulement chez Ford et Jaguar-Land Rover.
D'après les estimations de la Sécurité Routière, rouler à 80 au lieu de 90km/h vous permet d'économiser 120€ de carburant par an. Surtout pour les gros rouleurs ! Au vu du nombre de trajets que vous effectuez par jour pour vos clients, ces économies ne sont pas à prendre à la légère.
Les ventes de ce carburant ont progressé de seulement 5 % l'an dernier et le parc de véhicules compatibles de 23 %, précise le journal Les Échos. Cependant, les acteurs de la filière s'attendent à ce que la croissance reparte plus fortement en 2024, notamment grâce à une baisse des prix.
Le Superéthanol E85 coûte en moyenne 0,85€ le litre. Le Diesel coute en moyenne 2€ le litre. Le Sans Plomb 95 à 1,97€
L'éthanol est réputé corrosif
Cela peut alors endommager les injecteurs mais aussi votre pompe à essence. Certains avancent que les durites peuvent elles aussi être attaquées par l'éthanol mais des scientifiques ont prouvé le contraire.
Pour rouler au bioéthanol sans dommage, il faut donc adapter le moteur en ajoutant un boîtier éthanol. La conversion au bioéthanol est réservée aux modèles de voitures essence à injection électronique indirecte ou directe, commercialisés après l'année 2000 et compatibles avec le SP95-E10.
Des constructeurs tels que Volvo, Saab, Dacia, Ford, Opel et Renault proposent des véhicules qui peuvent rouler à l'éthanol sans modification. De série, ils ont été fabriqués afin d'utiliser l'éthanol. Chaque marque dispose d'une nomenclature spécifique pour signaler qu'un modèle est compatible de série avec l'éthanol.
A l'usage, les avis associés au bioéthanol laissent apparaitre un mauvais démarrage à froid l'hiver, des à-coups moteurs, avec à terme un risque majeur de défaillance du joint de culasse et des sièges de soupape. L'utilisation d'un boitier de conversion est tout aussi bannie.