La douleur est maximale en 6 à 12 heures ; l'atteinte inflammatoire n'affecte qu'une seule articulation (mono-arthrite), souvent localisée au niveau des jambes, et en général de l'articulation de la base du gros orteil. Elle se manifeste plus rarement au niveau du genou ou de la cheville.
La goutte atteint le plus souvent les articulations des pieds, en particulier la base du gros orteil (gonflement, douleur et rougeur du gros orteil, ce qu'on appelle podagre). Cependant, elle touche aussi fréquemment d'autres régions : cheville, coup de pied, genou, poignet et coude.
L'excès d'acide urique à l'origine de la goutte peut avoir plusieurs causes, parmi lesquelles on peut citer : − une alimentation trop riche en protéines animales, − une consommation trop importante en bière (même sans alcool), d'alcool fort, ou de sodas sucrés, − certains médicaments.
Signes cliniques de la goutte
Dans une articulation, cette précipitation entraîne une inflammation locale responsable de la crise de goutte. Celle-ci touche préférentiellement l'articulation du gros orteil (cf. figure 1), mais aussi toutes les articulations du pied, celles de la main, du coude ou du genou.
La goutte aiguë survient lorsque l'hyperuricémie entraîne la formation de cristaux d'acide urique dans l'une de vos articulations. Elle provoque des douleurs intenses et de l'enflure. Votre articulation peut aussi sembler chaude. Vos symptômes apparaîtront de façon soudaine et dureront probablement de 3 à 10 jours.
Le recours à un régime hyperprotéiné ou trop sévère est vivement déconseillé car il peut provoquer des crises. Pratiquez une activité physique régulière mais non traumatisante pour les articulations : marche rapide (au moins 30 minutes par jour), natation, vélo…
Quels sont les symptômes de la goutte ? La personne atteinte de goutte est réveillée au milieu de la nuit par une douleur soudaine au gros orteil. Il arrive également que d'autres articulations soient touchées : doigt, coude, genou ou cheville. L'articulation est chaude, rouge, enflée et extrêmement douloureuse.
Diagnostic de la goutte
prise de sang : mesure du taux d'acide urique dans le sang (uricémie) ; échantillon d'urine : évaluation de la quantité d'acide urique excrétée par les reins ; ponction du liquide synovial de l'articulation atteinte : recherche de cristaux d'acide urique, pour confirmer le diagnostic.
La prise d'anti-inflammatoire ou de colchicine est aussi efficace pour soulager les douleurs. Une crise aiguë de la goutte peut être traitée en réalisant une ponction articulaire. Elle peut également être traitée par l'injection de corticoïdes.
En cas de goutte, il est donc indispensable de limiter sa consommation de boissons alcoolisées à 1 verre par jour, pas plus de 3 fois par semaine. Les alcools qui favorisent l'apparition des crises de goutte sont : la bière, le rhum, le whisky, le gin et la vodka.
Des chercheurs américains ont mené une étude auprès de 535 patients souffrant de la goutte. Ils ont observé que les sujets qui prenaient de 5 à 8 verres d'eau par jour avaient 43 % moins de crises de goutte que ceux qui n'en buvaient qu'un seul.
Plusieurs travaux ont montré que la consommation de café réduisait l'incidence d'hyperuricémie (concentration surélevée d'acide urique dans le sang), qui constitue l'un des principaux facteurs de risque de la goutte, rappelle-t-on.
Les recherches préliminaires indiquent que la consommation modérée de café peut éloigner la goutte et les troubles rénaux en réduisant chez un buveur de café les concentrations sanguines d'acide urique, une substance chimique associée à ces deux conditions.
Les œufs, comme la viande, sont riches en protéines et peuvent vous aider à réduire votre taux d'acide urique.
- N'abusez pas de certains aliments, susceptibles d'élever le taux d'acide urique (charcuterie, abats, sauces, poissons gras, fruits de mer, viandes et volailles, gibier ; légumes comme les champignons, les épinards, le chou-fleur, les asperges, l'oseille ou les lentilles).
Qui soutiennent plusieurs hypothèses pour expliquer que les crises apparaissent la nuit : « La température du corps diminue de 37,5 à 36,4 degrés durant la nuit, ce qui induit un risque plus élevé de cristallisation, qui peut elle-même entraîner l'attaque.
L'excès d'acide urique dans le sang peut également entrainer des problèmes aux reins, et en particulier provoquer des calculs rénaux. Là encore, ce sont les cristaux qui se forment à cause de cet excès qui s'agrègent pour constituer des calculs.
Boire de la bière est plus à risque que boire des spiritueux, alors qu'une consommation modérée de vin n'augmente pas le risque de goutte. Tournez-vous vers des vins sans alcool, c'est -à-dire, des vins qui contiennent une faible teneur en alcool – inférieur à 7%.
La goutte n'est pas mortelle. En revanche, c'est un facteur de risque cardio-vasculaire. Elle peut, par exemple, favoriser un infarctus du myocarde.
– Pommes, pêches, cerises (certaines études ont toutefois montré un effet positif sur la goutte), dattes, poires, raisin, prunes, etc. Pour limiter la goutte, il faudra aussi réduire sa consommation en sucre et en sel.
Le Chocolat libère de l'acide urique lors de sa métabolisation dans l'organisme et est donc déconseillé aux personnes souffrant de goutte, de reflux gastrique ou d'insuffisance rénale.
Parallèlement à ces douleurs articulaires, la crise de goutte entraîne : une fièvre de 38 °C ; un malaise général et une fatigue type grippe ; des maux de tête.
Une étude de l'Université de Nouvelle-Zélande, de la ville d'Otago, a montré que manger des tomates pourrait favoriser la goutte, en tout cas les scientifiques ont observé une forte corrélation entre la consommation de tomate et cette maladie rhumatologique.