Heureux qui, comme Ulysse, a fait un beau voyage, Ou comme cestuy là qui conquit la toison, Et puis est retourné, plein d'usage et raison, Vivre entre ses parents le reste de son aage !
Ou comme cestui-là qui conquit la toison, Et puis est retourné, plein d'usage et raison, Vivre entre ces parents le reste de son âge !
[quoi?] Dans « Heureux qui comme Ulysse… », le poète exprime sa déception et sa tristesse d'avoir quitté son pays et sa famille tout en célébrant la grandeur romaine et sa tradition humaniste.
Heureux qui comme Ulysse traite du thème du voyage, dans un registre à la fois lyrique, élégiaque et encomiastique. Le poète y compare Rome et sa région natale : l'Anjou.
Heureux qui comme Ulysse est un sonnet écrit par Joachim Du Bellay entre 1553 et 1557 à Rome. Il est le 31e sonnet du recueil Les Regrets publié en janvier 1558 par l'éditeur parisien Fédéric Morel l'Ancien.
Heureux qui, comme Ulysse, a fait un beau voyage, Ou comme cestuy là qui conquit la toison, Et puis est retourné, plein d'usage et raison, Vivre entre ses parents le reste de son aage !
Cela, c'est l'occupation de l'humanité. »20 Tel est aussi le but du voyage d'Ulysse : retrouver une vie d'homme sédentaire et arraché aux tourments et aux fatigues de la coexistence avec les dieux. Circé permettra à Ulysse de retrouver le sens de cette vie, entre Télémaque et Pénélope.
La paraphrase suivante pourrait rendre compte assez clairement de cette hiérarchie des éléments conditionnels du bonheur : « HEUREUX qui, ayant, comme Ulysse, fait un beau voyage, ou comme Jason, et étant rentré chez lui, plein d'usage et raison, VIT entre ses parents le reste de son âge ».
La comparaison avec Ulysse est très fréquente dans les Regrets de Du Bellay : article 621. C'est presque une forme de refrain ou de leitmotiv dans l'œuvre. C'est important parce que Du Bellay se sert de la symbolique de l'Odyssée pour décrire son voyage de plusieurs années à Rome.
Joachim du Bellay et l'Anjou
Sous sa plume, dans les vers de son poème le plus célèbre « Heureux qui, comme Ulysse », il confie sa nostalgie de sa terre natale, le Val de Loire.
Selon la légende, Ulysse avait fait semblant d'être fou pour éviter de partir à la guerre de Troie. Mais cette astuce mettait son fils en péril de mort, et Ulysse avait renoncé à sa ruse pour sauver son fils. Cet antécédent est important pour comprendre la recherche d'un père par son fils et d'un fils par son père.
L'histoire des Regrets, c'est la découverte que l'exil n'est pas accidentel mais consubstantiel à son être : l'opposition France/Rome, Avant/Après qui parcourt les sonnets et qui prétendait opposer un paradis réel (le poète en France avant son départ) à un séjour malheureux à Rome, structure son être même ; il est en ...
Le petit village si cher à son cœur, s'élève sur un coteau qui domine la Loire, et depuis le Château de la Turmelière où il passe sa jeunesse, il contemple cette vallée. Lieu de toute beauté qu'il exulte dans ses poèmes, il en est nostalgique à son départ.
Il semble que son origine remonte au XVIe siècle, sous la plume de Joachim Du Bellay : « Et plus que l'air marin la douceur angevine ». Dans son sens le plus répandu, elle se rapporte au climat de cette région, réputé doux.
Quand reverrai-je, hélas, de mon petit village Fumer la cheminée, et en quelle saison, Reverrai-je le clos de ma pauvre maison, Qui m'est une province et beaucoup davantage ?
Un exil douloureux. Du Bellay a écrit les Regrets au retour de son séjour à Rome, durant lequel il a vécu difficilement l'éloignement avec son pays natal, l'Anjou (mentionné au vers 14 : la « douceur angevine »). Cette nostalgie domine tout le poème.
Ulysse est célèbre pour avoir eu l'idée, pendant la guerre de Troie, de se cacher dans un cheval de bois géant avec son armée pour attaquer les Troyens par surprise. L'Odyssée raconte ses péripéties pour rejoindre l'île d'Ithaque, dont il est le roi, et où l'attendent sa femme Pénélope et son fils Télémaque.
Ulysse refuse donc l'immortalité à une déesse : il faut le faire. Il préfère vieillir, et donc mourir, auprès de celle qu'il aime, chez lui, plutôt que de vivre éternelle- Page 4 ment auprès de celle qu'il n'aime pas – ou plus ? – loin de chez lui.
Le lit, à l'instar de la cicatrice pour ses serviteurs, de l'arc pour les prétendants, et des arbres du jardin pour Laërte, est le signe qui permet de réactiver la relation qu'entretenait Ulysse avec les autres protagonistes du récit [43]
Il concerne les mythes et légendes. La Toison d'or est le pelage d'un bélier fabuleux dont la conquête est au centre du périple du héros Jason et des Argonautes, ses compagnons.
Tout d'abord, il sait qu'il est faible face aux sirènes. Sans cette sincérité initiale, il n'y a pas d'action possible. Ensuite, dans le moment présent, celui de la décision, il définit des contraintes qui permettront à son moi futur de compenser cette faiblesse.
Dans l'Odyssée, il est dit polutropos, « Ulysse aux mille tours », c'est-à-dire aux mille ruses, qui surpasse en ingéniosité tous les autres héros : sa prudence et sa ruse (déguisements, mensonges) lui sauvent la vie à plusieurs reprises au cours de son périple puis de sa vengeance contre les prétendants de Pénélope.
Ulysse révèle enfin son identité aux Phéaciens, et fait le récit du voyage de deux ans qu'il a accompli entre la chute de Troie et son arrivée sur l'île de Calypso.