La fragilité psychologique ou la surcharge morale et affective (le 'burn-out') sont des éléments favorisant la maltraitance des personnes âgées lorsque le seuil de tolérance de l'aidant est dépassé.
La maltraitance s'entend de toutes les formes de violences physiques ou psychologiques. Qu'il s'agisse de coups, de brimades ou de privation. Un comportement passif, s'il nuit à la personne âgée, est aussi considéré comme de la maltraitance : privation de soins, d'alimentation, abandon dans un lieu quelconque...
La maltraitance peut survenir à domicile ou en établissement. Elle peut être le fait de membres de la famille, du voisinage ou de professionnels mais aussi de dysfonctionnements organisationnels ou managériaux survenant au sein de l'établissement ou du service.
La maltraitance peut prendre plusieurs formes :
Les violences médicamenteuses (abus ou privations de médicaments...) Les violences actives ( privation de liberté ou de soins...) Les violences passives ( la perte de contact humain, l'oubli, les négligences ...)
Symptômes physiques et psychosomatiques :
– Hématome, Griffures, Brulures, Morsures, Fractures – Maux de ventre, vomissement – Fatigue – Maux de tête – Eruptions cutanées – Plaies, Lésions Des changements comportementaux et émotionnels peuvent questionner par rapport à l'âge chronologique ou développemental.
Violence verbale.
La plus fréquente, elle est étroitement liée à la violence psychologique. L'auteur·e utilise sa voix comme une arme, soit par les propos tenus, soit par le ton utilisé.
La maltraitance des personnes âgées est favorisée par leur vulnérabilité. Elles sont en effet souvent isolées, fragiles et souffrent de multiples handicaps. Les personnes qui les prennent en charge (aidants familiaux ou professionnels) ont parfois du mal à supporter ces faiblesses et cette situation.
La maltraitance des personnes âgées peut avoir de graves conséquences physiques et mentales, financières et sociales, y compris, par exemple, des lésions corporelles, des décès prématurés, la dépression, un déclin cognitif, la ruine financière et un placement dans une maison de retraite.
La surcharge morale et affective. L'addiction, les troubles sociaux ou affectifs. L'environnement: La cohabitation dans un logement inadapté, des violences inter-familiales. Un personnel soignant ou aidant mal formé et ou surchargé
Vous avez constaté des maltraitances sur un enfant ou vous avez des doutes : Appeler le 119 : numéro d'appel national de l'enfance en danger. Ouvert 24h/24, 7/7, gratuit, n'apparaît pas sur la facture téléphonique, l'appel peut-être anonyme.
Où finit la bientraitance et où commence la maltraitance ? Mais attention, entre la bientraitance et la maltraitance des personnes âgées il n'y a qu'un pas. A vouloir être trop généreux et trop attentionné, il se peut que la personne âgée se sente oppressée et infantilisée ce qui relève d'une forme de maltraitance.
Appelez le 3977
Un numéro national unique et un traitement local des situations géré par la Fédération nationale de lutte contre la maltraitance. Ouvert du lundi au vendredi, de 9 h à 19 h, au coût d'un appel local depuis un téléphone fixe.
La peine encourue par l'auteur du délaissement est de cinq ans d'emprisonnement et 75000 euros d'amende (article 223-3 du Code pénal).
Le parcours institutionnel de l'enfant maltraité peut devenir maltraitant: l'instabilité des placements, les retours non préparés en famille, les ruptures, les rejets et abandons successifs, les conflits avec les éducateurs ou les familles d'accueil, les difficultés comportementales, l'agressivité, l'injustice.
Une plateforme Nationale de lutte contre la maltraitance, d'écoute, de soutien et d'aide a été mise en place : Contactez Par téléphone le 3977, Une équipe d'écoutants professionnels répond à ce numéro du lundi au vendredi, de 9h à 19h.
Qui est concerné ? Les personnes potentiellement victimes de maltraitance sont les personnes les plus fragiles. Outre les enfants et les personnes âgées, la maltraitance touche également les femmes, les handicapés, les malades mentaux, des subalternes ou des groupes sociaux discriminés.
Lorsque la famille, un proche ou un tiers (professionnel ou non) constate qu'une personne adulte néglige ou s'oppose à sa prise en charge médicale, au risque qu'elle se mette en danger, un signalement au médecin référent est préconisé.
Quand signaler ? Lorsque l'on constate (ou que l'on soupçonne) une atteinte physique ou mentale, abus sexuel, négligence ou mauvais traitement perpétré sur une personne de moins de 18 ans, du fait de parents ou d'adultes en position de responsabilité vis-à-vis d'elle.
La Fédération 3977 ( Anciennement ALMA )
La Fédération 3977 contre la maltraitance a pour objectif d'animer et de coordonner un dispositif d'alerte sur les risques de maltraitance envers les personnes âgées et les adultes handicapés.
Cela peut être lié à la personne âgée elle-même, à son isolement, au fait qu'elle ne peut s'exprimer. encadré, et ait un endroit où verbaliser et évacuer les situations vécues. Si le personnel est insuffisant et n'a pas de bonnes conditions de travail, cela peut aussi être un facteur de risque.»
La violence émotionnelle ou psychologique est une forme de maltraitance qui se manifeste par des cris, des insultes, des menaces, des interdictions, des intimidations, l'indifférence, l'ignorance, l'abandon affectif, la jalousie pathologique, les humiliations, disqualification, chantage, manipulation et coercition.
Selon la méta-analyse menée par Stith (2009) au sujet des prédicteurs de violence faite aux enfants par la mère, les facteurs de risque les plus importants étaient l'existence d'un degré élevé de conflit familial, un manque de cohésion familiale et la présence de violence conjugale.
Les personnes victimes de maltraitances sont généralement les personnes fragilisées. Ce profil est particulièrement à risque puisque cette population est en situation de dépendance majorée vis-à-vis des autres.