La France est donc le premier producteur de lin au monde.
Depuis l'Antiquité, le lin trouve en Normandie les terres limoneuses et le climat nécessaires à sa croissance. Avec 80 000 ha répartis dans l'Eure, la Seine-Maritime et une partie du Calvados, la Normandie est à l'origine de près de 50 % de la production mondiale de lin.
Si le textile de lin est plus cher que le coton, c'est en partie dû à sa récolte et sa confection ! En comparaison avec le coton la culture de la plante de lin est extrêmement difficile. Ce qui explique pourquoi le textile de lin est si cher.
Avant toute chose, il faut savoir que le lin a besoin d'un climat tempéré et humide pour pousser de manière optimale. On retrouve ce climat dans différentes régions de la France dont la Normandie. C'est pourquoi les cultures de lin sont majoritairement présentes en Seine-Maritime, dans l'Eure et dans le Calvados.
Le lin apprécie les terres pauvres et ne poussera pas correctement dans les terres trop lourdes. Si c'est le cas, allégez-la avec du sable ou du terreau léger. Semez sur un sol bien désherbé et éclaircissez les petites plantules afin de laisser environ 10 cm entre chaque plante.
La Normandie championne du lin : pourquoi ? Une terre riche et profonde pour une alimentation et une croissance régulière, un climat océanique tempéré, une pluviosité régulière, peu d'écarts de température : ce sont les conditions qui plaisent au lin. Pas étonnant donc qu'elle se plaise en Normandie !
Les inconvénients du lin : l'effet froissé
Le lin se froisse plus rapidement que le coton ce qui peut être un peu gênant. C'est surtout vrai pour les tissus, que ce soit pour les vêtements ou pour les linges d'intérieurs. Pour les vêtements en maille, le problème est moins flagrant.
Le lin de qualité doit être fin et doux. Une fibre épaisse (contenant souvent du chanvre) permet au fabricant d'utiliser moins de matière première et c'est plus économique pour lui. En revanche, les fils de lin seront tissés moins serrés, donc le tissu sera moins qualitatif et surtout beaucoup moins confortable.
L'idéal est de faire précéder le premier lavage de vos pièces en lin d'une séance de trempage. Placez ainsi vos éléments en lin dans une bassine d'eau contenant 25 cl de vinaigre blanc. Ceci permettra aux fibres de lin de s'assouplir mais aussi de rendre le tissus plus résistant aux tâches.
L'arrachage
Le lin est arraché mi-juillet, il n'est pas coupé parce que la fibre court des racines au haut de la tige. Cette étape doit être faite lorsque la plante est arrivée à maturité et dans de bonnes conditions climatiques. Le lin a besoin de sécher un peu avant d'entamer le rouissage.
Semez les graines de lin d'avril à juillet, en place, à mi-ombre. Quand les plants ont 4 à 5 feuilles, repiquez les en les espaçant de 10 cm. Protégez les du gel avant l'hiver pour les mettre en place définitive au printemps suivant, espacés de 30 cm. Ensuite, il se ressèmera seul.
Qu'est ce qu'un liniculteur ? - Le Lin Côté Nature.
Le lin est une plante naturelle qui n'a besoin d'aucune irrigation, peu d'intrants et qui retient bien les gaz à effet de serre. En plus, c'est une plante durable qui se récolte de la racine à la tête (graines). Dans le lin, tout est bon. Il n'y a rien à jeter.
VIIIe siècle : Charlemagne développe l'artisanat du lin. IX au XVIIIe siècle : le lin devient la fibre la plus utilisée en France.
Le lin apprécie une exposition ensoleillée et supporte des sols pauvres et secs. Il est peu exigeant et se ressème spontanément au jardin. En fonction de la région et du climat, les graines se sèment de mars à juin directement en place. Le semis doit être léger.
À la différence du lin naturel, non traité, le lin lavé peut se laver jusqu'à 60° en machine. Ce qui à, non seulement l'avantage de détacher facilement le tissu, mais aussi de tuer les acariens. Un linge de lit 100% antiallergique qui convient à tous.
Le lin ne tient pas particulièrement chaud en hiver il est préférable de ne pas vous orienter vers cette matière si vous recherchez ce qui tiendra le plus chaud et apportera de la chaleur.
En effet, le lin est une matière froide lorsqu'on le touche. On constate cette différence lorsqu'on ressent une sensation de chaleur en posant la main sur le coton. D'un autre côté, on peut reconnaître le lin rien qu'en le regardant. Ses fibres sont régulières et grossières.
Une belle différence entre les deux fibres s'exprime par leur couleur des fibres pendant leur rouissage en plein champ : le lin est gris, le chanvre est d'une variation allant du doré au presque noir. Le chanvre propose une surface lisse et une bonne protection solaire.
Pour prendre soin du lin : température moyenne, essorage minimum. Pour compléter les traitements de faveur pour laver le lin : On ne dépasse jamais les 50°C lors du lavage de lin (40°C s'il s'agit d'un vêtement de couleur). On évite les lessives à base de chlore qui auront tendance à jaunir et abîmer la fibre.
La récolte du lin demande une attention toute particulière, mais pas de matériel spécifique. Le lin est peu sensible à l'égrenage. Récolter quand les graines sont libres dans les capsules, dans la mesure du possible par temps sec, chaud et ensoleillé. A contrario, éviter les très fortes chaleurs en journée (> 35 °C).
Elle avoisine ainsi désormais les 8000 hectares, dont près de 5000 en Champagne-Ardenne, son bassin de production principal. Le chanvre est aujourd'hui majoritairement présent en Île de France, Normandie, Bourgogne, ainsi que dans la Manche, l'Aube et les Pays-de-la-Loire.
Pendant une période de 2 à 8 semaines, les tiges de lin sont disposées finement sur une pelouse. Les tourner une fois par semaine garantit qu'elles sont rouies uniformément. À chaque rosée, l'humidité, combinée aux micro-organismes et aux bactéries, agit pour décomposer les pectines et séparer les fibres.