Pourtant, plusieurs pays qui pratiquaient la corrida ont fait le choix de l'interdire progressivement comme le Chili, l'Argentine, Cuba ou encore l'Uruguay. La Catalogne a également eu le courage de voter son interdiction en juillet 2010, faisant figure d'exception en Espagne.
Régulièrement attaquée devant les tribunaux par des associations de défense des animaux, la corrida est toujours autorisée en France. Si notre Code pénal réprime les actes de cruauté envers un animal, elle bénéficie d'une exception législative au nom de « traditions locales ininterrompues ».
La corrida n'est pas un spectacle comme un autre. Il s'agit d'une longue série de sévices et d'actes de cruauté ainsi définis par le code pénal.
Ses conclusions sont que, durant une corrida, le taureau ne souffre pas et même, ressent une sensation de bien-être.
Grande oubliée de la Loi du 30 novembre 2021 visant à lutter contre la maltraitance animale et conforter le lien entre les animaux et les hommes, la corrida reste autorisée au motif d'une tradition locale ininterrompue.
La corrida est considérée par beaucoup de ses détracteurs comme un spectacle barbare et cruel à l'origine d'une grande souffrance chez l'animal, au cours des différentes phases de la corrida : le tercio de pique, tout d'abord, puis le tercio de banderilles, et enfin le tercio de mise à mort.
Ces bovins sont en effet incapables de distinguer les couleurs, car ils ne voient seulement que des nuances de noir et de blanc. Ce sont en fait les mouvements effectués devant lui par le matador et les nombreuses attaques de celui-ci qui déclenchent la colère du taureau.
La corrida est un spectacle cruel qui consiste à torturer et tuer un taureau sous les yeux des spectateurs. La LFDA milite pour l'abolition de ce divertissement cruel d'un autre temps. La corrida consiste à infliger volontairement et sans aucune nécessité, blessures, souffrances et mort à un taureau.
Selon la tradition, le festayre doit être habillé de rouge et de blanc uniquement. Ainsi, il doit absolument avoir un foulard rouge (qu'il noue autour du cou) et une cinta rouge (qu'il accroche à la taille). De blanc, le festayre aura la chemise, le pantalon et les chaussures.
Le combat de l'arène est tout à la fois un sport, une science, une liturgie, un drame, un art, peut-être même… une résonance cosmique. D'effleurements en effleurements, les souffles sont binaires, mais la valse est toujours à trois temps.
Il s'agit de : l'estocade media-vuelta (au demi-tour) où le matador provoque le taureau en se plaçant derrière lui à courte distance, et l'estocade al revuelo (par surprise) où le matador dévie le taureau d'un côté, et enfonce l'épée de l'autre.
Les taureaux de la Feria biterroise sont en effet revendus après la corrida. Boucheries et grandes enseignes commercialisent cette viande, en dépit parfois de la pression des anti-corridas (Lire Midi Libre du 10 août 2014).
La corrida est déficitaire partout. La tauromachie en Espagne, au Portugal et dans le sud de la France est très largement déficitaire et ne survit que grâce à des subventions publiques. Cette industrie reçoit des aides financières locales, régionales, nationales et européennes.
Pourquoi j'aime la corrida ? Parce que tout en respectant l'espace dévolu à l'ombre dans l'arène et dans la vie – rien n'est plus clairvoyant que ce spectacle, allant parfois jusqu'au sordide – elle fait en sorte que ce soit la lumière qui ait toujours le dernier mot.
Pour toutes ces raisons, les corridas se poursuivent année après année dans les arènes de Bayonne, Dax, Mont-de-Marsan, Vic-Fezensac, Béziers, Nîmes ou Arles. Le chiffre d'affaires des corridas en France est estimé à 40 millions d'euros.
La première grande corrida en France aura lieu dans les arènes d'Arles le 6 juin.
En invoquant des arguments essentiellement éthiques, les abolitionnistes jugent que les corridas sont des spectacles « barbares » n'ayant pas de place dans une société civilisée, fondée sur « le droit de tout être vivant à être libre et à mourir naturellement [1] ».
Raison n°1) La corrida provoque la souffrance d'un animal
Cela commence par l'action des picadors qui, juchés sur des chevaux, plongent leurs armes (qui mesurent entre 20 et 30 cm) dans les muscles et les ligaments du cou de l'animal, de sorte que celui-ci se trouve forcé de baisser la tête.
La corrida avec mise à mort reste légale en Espagne, dans une partie de la France, au Mexique, en Colombie, au Pérou, au Venezuela et dans une partie de l'Equateur. Au Portugal et dans une autre partie de l'Equateur, tuer le taureau dans l'arène est interdit même s'il est abattu ensuite.
La corrida portugaise, comme celle qui est programmée dans les arènes Palavasiennes, a deux particularités de taille, elle se fait sans picador et sans mise à mort du taureau.
MATADOR : synonyme de torero ou de diestro. Il alterne généralement avec deux de ses pairs et est assisté de picadors et de banderilleros. MULETA : rectangle d'étoffe rouge, dont le maniement constitue aujourd'hui l'essence de la corrida.
Après la corrida, le corps du taureau est parfois mutilé lorsqu'on lui coupe une oreille pour que celle-ci constitue un trophée. Le torero garde parfois deux oreilles, un pied ou la queue du taureau qu'il a tué. À certains endroits, comme le Portugal par exemple, les taureaux ne sont pas tués dans les arènes.
Le rouge du foulard est un hommage au sang versé par San Fermin, le saint patron de la ville, qui fut égorgé. Le blanc, lui, aurait été choisi par la classe bourgeoise, dans une volonté de se distinguer des paysans, plutôt adeptes des couleurs sombres.
Chacun des affrontements de vingt minutes se découpe en trois tercios : le « tercio de piques » le « tercio de banderilles » le « tercio de muleta », ou faena.
500 kg, c'est le poids moyen d'un taureau adulte : lui pèse près de 2 tonnes et vit en Chine.