Le métier. Du grec "thanatos", la mort, et "praxein", traiter, la thanatopractrice ou le thanatopracteur s'occupe de la conservation et de la présentation des défunts, au sein des funérariums, des hôpitaux, des écoles de médecine ou des morgues.
Pour exercer la Thanatopraxie en France, il faut obtenir le Diplôme national de thanatopracteur. Une formation théorique de 190 heures est indispensable pour se présenter au concours. Ainsi, le Diplôme d'Université de Thanatopraxie proposé par la Faculté de Santé d'Angers prépare au concours national.
Ils peuvent également être indépendants, comme Manon. Lorsqu'il est salarié d'une petite structure, le thanatopracteur gagne entre 2 000 et 2 500 euros net mensuels en moyenne. Dans les plus grandes sociétés, au salaire de base s'ajoutent de nombreuses primes selon le nombre de soins effectués.
La durée moyenne d' intervention est de 1h30, durée pouvant aller jusqu'à 5 heures. Le thanatopracteur peut effectuer de 3 à 8 soins par jour.
L'accès au métier de thanatopracteur ne connaît qu'une seule voie possible. Il s'agit du diplôme national de thanatopracteur, reconnu par le ministère de la Santé.
La thanatopraxie comme prétexte au besoin d'individuation et de singularisation de son existence. Devenir un travailleur de la mort au contact des cadavres relève pour ces candidats d'un besoin de s'individualiser avec originalité de leur environnement naturel.
Quelle est la différence entre un thanatopracteur et un embaumeur ? L'embaumeur est un professionnel qui pratique l'embaumement, une technique de conservation du corps plus ancienne et moins courante en France. Le thanatopracteur, lui, réalise des soins de conservation et de présentation plus modernes.
Nettoyer le corps. Appliquer les produits d'embaumement pour assurer la conservation du corps. Effectuer un travail de modelage si certaines parties du corps le nécessitent. Maquiller, coiffer et habiller le défunt selon les attentes des proches ou les informations fournies dans le dossier funéraire.
Réalisés par un thanatopracteur, les soins de présentation et de conservation consistent d'abord en un soin interne, avec l'utilisation d'un produit aseptisant pour garantir de préserver le corps durant plusieurs jours à température ambiante. Les soins comprennent aussi la toilette et l'habillage.
Pour devenir embaumeur, le diplôme national de thanatopracteur, accessible après le bac, est obligatoire. La partie théorique de la formation dure neuf mois. Seuls les candidats reçus aux épreuves théoriques sont admis à la formation pratique, d'environ un an.
Cette formation est dispensée par l'Institut français de formation des professions funéraires et les écoles d'infirmiers. Elle comprend 80 heures d'enseignement (40 heures de formation théorique, 40 heures de formation pratique dans le cadre de stages).
Avant de passer à l'étape de la toilette mortuaire, les habits et les bijoux sont enlevés. Le corps du défunt est ensuite lavé avec de l'eau et du savon. Les yeux de la personne décédée sont fermés si besoin à l'aide d'un coton.
La direction ou l'infirmière en chef se charge de prévenir la famille afin qu'elle se rende au chevet de la personne décédée. Il est d'usage que la toilette mortuaire soit réalisée par deux membres du personnel soignant.
Obturer les orifices naturels
Sous la pression des gaz, issus de la fermentation bactérienne, ces liquides peuvent refluer par ces orifices naturels. Afin d'éviter ces écoulements, il est possible à l'aide de mèches de coton, de former un tampon qui viendra faire obstacle à ces fluides.
La chambre funéraire est gérée par un opérateur funéraire habilité au titre du 6° de l'article L. 2223-19 du CGCT « gestion et utilisation d'une chambre funéraire » - le plus souvent par une agence de pompes funèbres, à titre privé.
Les candidats au diplôme national de thanatopracteur doivent avoir suivi les formations théorique et pratique dont les durées, les matières enseignées et les modalités du cursus sont déterminées dans l'arrêté du 18 mai 2010. → Contacter le bureau de l'environnement extérieur et des produits chimiques.
Il est organisé par le Ministère de la Santé en janvier chaque année. Peuvent seuls accéder à la formation pratique, les candidats ayant été reçus aux épreuves théoriques en vue de l'obtention du diplôme national de thanatopracteur et classés en rang utile.
Elle peut être réalisée par la famille, si elle en fait la demande, ou par des employés de chambre mortuaire, si le corps y est transféré.
La toilette mortuaire est une pratique ancestrale qui consiste à laver le corps du défunt. Cette étape est souvent réalisée par le personnel soignant dans un souci de dignité et de respect. Elle permet également à la famille et aux proches de mieux appréhender le deuil en préservant l'apparence du défunt.
Jacques Marette, 71 ans, a introduit en France la thanatopraxie. Ses «Mémoires d'un embaumeur» racontent une vie dédiée à la mort.
L'infirmière à domicile veillera, durant toute la séance d'aide à la toilette, à la sécurité du patient, à son bien-être, au respect de sa dignité et à la préservation de son intimité (dans la mesure du possible).
Une fois le corps débarrassé de tout élément externe, la toilette peut commercer. Réalisée de haut en bas, elle se fait à l'aide d'eau et de savon. Les yeux sont ensuite fermés, les pansements refaits (en cas d'éventuels plais et les orifices naturels sont bouchés à l'aide de coton.
Généralement assurés par un professionnel de santé –il peut s'agir d'aides-soignantes, d'infirmières libérales ou encore d'un infirmier en soins généraux diplômé d'État (IDE)–, l'aide à la toilette peut également être réalisée par des auxiliaires de vie formées et expérimentées.
Une fois la personne décédée, le corps se transformera. Ces transformations peuvent être pénibles si l'on ne s'y attend pas, mais rassurez-vous, elles font partie du cours naturel des choses. Puisque les muscles du corps sont détendus, il se peut que le corps du défunt expulse des selles, de l'urine ou de la salive.
Si la dépouille n'est pas embaumée, les proches ne peuvent pas la voir : MYTHE. Il n'est pas obligatoire d'embaumer une dépouille afin que les proches puissent la voir. Par contre, s'il n'y a pas d'embaumement, selon la loi, les rituels ne doivent pas commencer plus tard que 18 heures après le décès.