Dans son sous-sol, le continent africain recèle 660 000 kilomètres cubes de réserves d'eau. Cette ressource est cent fois supérieure à la quantité d'eau en surface. Et pourtant, 330 millions d'Africains, soit 40 % de la population, n'ont pas accès à l'eau potable, rappelle le quotidien espagnol El País.
Avec 17 grands fleuves et 160 lacs qui l'irriguent, le continent africain dispose pourtant de ressources en eau renouvelables abondantes estimées à plus de 5 400 milliards de m 3 par an.
Ainsi, 29% de la population du continent, soit environ 353 millions de personnes, n'ont pas accès aux services d'eau potable de base. L'Érythrée, le Soudan, la Guinée-Bissau, la Somalie, le Tchad et le Niger sont les pays classés en bas de la liste.
L'augmentation des besoins en eau douce, la croissance des populations, les sécheresses périodiques et la variabilité toujours plus grande des précipitations suite au changement climatique sont autant de facteurs qui créent des conditions de stress et de manque d'eau dans de nombreuses régions africaines.
Les États et territoires enregistrant les accès à l'eau potable (en % de la population) les plus élevés du monde sont principalement situés en Europe (Allemagne, France, Islande, Royaume-Uni, Suède...).
Répartition inégale de l'eau dans le monde
Neuf pays détiennent 60 % des ressources naturelles renouvelables d'eau douce du monde : le Canada, la Chine, la Colombie, le Pérou, le Brésil, la Russie, les Etats-Unis, l'Indonésie et l'Inde.
Selon les données d'Index Mundi [archive], le Groenland se classe au premier rang et l'Islande au deuxième rang pour les ressources renouvelables internes en eau douce par habitant avec respectivement 10 662 190 mètres cubes et 519 264,7 mètres cubes .
Ceux-ci sont le Qatar, Israël, le Liban, l'Iran, la Jordanie, la Libye, le Koweït, l'Arabie saoudite, l'Erythrée, les Emirats arabes unis, Saint-Marin, Bahreïn, le Pakistan, le Turkménistan, Oman, le Botswana et l'Inde, deuxième pays le plus peuplé du monde.
Situé au sud-est de la Sibérie dans la Fédération de Russie, le lac Baïkal, d'une superficie de 3,15 millions d'hectares, est le plus ancien et le plus profond lac du monde. Son réservoir représente 20 % des eaux douces non gelées de la planète.
La nappe de l'Albien est la plus grande nappe d'eau souterraine au monde. Elle est à cheval sur trois pays, l'Algérie, la Libye et la Tunisie. 70 % de la nappe se trouve en territoire algérien au sud-est du pays.
C'est le lac Baïkal, situé en Sibérie, qui demeure la plus grande réserve d'eau douce de la planète. Il en compte en effet 23 000 kilomètres cubes, soit près de 15 % de l'eau contenue dans les lacs et les rivières sur Terre.
Les bassins versants des quatre principaux fleuves français, Garonne, Loire, Rhône, Seine, drayent 63% des eaux du territoire. Le reste est assuré par de nombreux bassins côtiers, Adour, Somme, Charente, Var, ou des affluents de fleuves de pays voisins, Rhin, Escaut.
Près de 60 % des ressources naturelles renouvelables d'eau douce du monde sont partagés par 9 géants de l'eau : Brésil, Fédération Russe, Indonésie, Chine, Canada, Etats-Unis, Colombie, Pérou et Inde.
Les secteurs les plus gourmands (et de loin) sont ceux de l'industrie et de l'énergie. Ils consomment à eux seuls 28% de l'eau en France, dont une grande majorité pour le refroidissement des centrales électriques.
Deux solutions sont à explorer. Créer des infrastructures pour fournir de l'eau de façon massive et encourager le secteur privé à prendre des risques pour s'aventurer dans les zones non explorées par les gouvernements.
Les principales raisons : le changement climatique, l'augmentation de la demande et la pollution des réserves d'eau, parmi de nombreux autres facteurs. Examinons à continuation les principales causes de la pénurie d'eau dans le monde.
Le champion de la consommation est les Etats-Unis, qui importe 234 milliards de m3 chaque année. Suivent le Japon, qui importe 127 milliards de m3, l'Allemagne (125), la Chine (121), l'Italie (101), le Mexique (92) et la France (78).
Le Mozambique, la République démocratique du Congo, la Tanzanie, la Zambie et le Zimbabwe sont les pays les plus lourdement touchés.
Partout dans le monde, la consommation d'eau par habitant est très variable, par exemple un Américain a besoin d'en moyenne 500 litres d'eau par jour, un habitant de l'Europe de l'Ouest 150 litres par jour et un Africain seulement 50 litres d'eau par jour.
Quelque 2,1 milliards de personnes, soit 30 % de la population mondiale, n'ont toujours pas accès à des services d'alimentation domestique en eau potable et 4,4 milliards, soit 60 %, ne disposent pas de services d'assainissement gérés en toute sécurité, d'après un nouveau rapport commun de l'Organisation mondiale de la ...
La présence de microbes dans l'eau potable contaminée par des matières fécales représente le plus grand risque en termes de sécurité et de transmission de maladies telles que la diarrhée, le choléra, la dysenterie, la fièvre typhoïde et la poliomyélite.
Pourquoi la date de 2030 figure-t-elle dans le nom? En 2008, nous avons calculé que si rien ne changeait, nous aurions en 2030 un déficit d'eau douce de 60 %. Concrètement, l'humanité dispose de 4200 km3 d'eau potable par an que nous pouvons prélever de manière durable.