Les places passant selon l'heure du soleil à l'ombre sont appelées sol y sombra. Les places les plus onéreuses, dénommées barrera de sombra, se situent dans les premiers rangs du côté ombragé de l'arène.
Ses conclusions sont que, durant une corrida, le taureau ne souffre pas et même, ressent une sensation de bien-être.
Chacun des affrontements de vingt minutes se découpe en trois tercios : le « tercio de piques » le « tercio de banderilles » le « tercio de muleta », ou faena.
Dans la tradition taurine, le taureau gracié est considéré comme particulièrement volontaire, et pourrait lui-même transmettre son courage à sa progéniture. Après la bataille, le brave Cazatodes a donc la mission de concevoir de nouveaux petits toros, eux-aussi destinés aux corridas.
Le mouchoir blanc est le plus utiliser puisque c'est celui qui permet le paseo, qui autorise les sorties des toros, qui peut faire jouer la musique, qui fait sonner les avis ou qui accorde les récompenses. Le vert est quant à lui destiné au changement du toro si celui-ci s'avère impropre au combat.
Les corridas commençant traditionnellement en fin d'après-midi, les spectateurs choisissent une place au soleil (sol) ou une place à l'ombre (sombra), plus chère. Les places passant selon l'heure du soleil à l'ombre sont appelées sol y sombra.
Traditionnellement, le rose est associé à la bonne chance et le jaune à la mauvaise chance.
Régulièrement attaquée devant les tribunaux par des associations de défense des animaux, la corrida est toujours autorisée en France. Si notre Code pénal réprime les actes de cruauté envers un animal, elle bénéficie d'une exception législative au nom de « traditions locales ininterrompues ».
Après l'avoir fait charger deux ou trois fois un leurre fait de toile, Francisco Romero estoque le taureau à l'aide de son épée a recibir. Par la suite, il recommence dans d'autres arènes et devient un véritable professionnel. Francisco Romero est généralement considéré comme « l'inventeur » de la corrida moderne.
La corrida avec mise à mort reste légale en Espagne, dans une partie de la France, au Mexique, en Colombie, au Pérou, au Venezuela et dans une partie de l'Equateur. Au Portugal et dans une autre partie de l'Equateur, tuer le taureau dans l'arène est interdit même s'il est abattu ensuite.
Sans oublier le prix des taureaux de combat, dont les meilleurs sont vendus aux alentours de 10.000 euros. « Sachant qu'un taureau de quatre ans coûte 3.500 euros à élever », insiste André Viard.
Enfin, lors du troisième tercio (la mise à mort proprement dite), le matador, après une faena, une série de passes exécutées avec sa muleta, met à mort le taureau par l'estocade portée avec son épée.
Selon la tradition, le festayre doit être habillé de rouge et de blanc uniquement. Ainsi, il doit absolument avoir un foulard rouge (qu'il noue autour du cou) et une cinta rouge (qu'il accroche à la taille). De blanc, le festayre aura la chemise, le pantalon et les chaussures.
La corrida est déficitaire partout. La tauromachie en Espagne, au Portugal et dans le sud de la France est très largement déficitaire et ne survit que grâce à des subventions publiques. Cette industrie reçoit des aides financières locales, régionales, nationales et européennes.
Les taureaux de la Feria biterroise sont en effet revendus après la corrida. Boucheries et grandes enseignes commercialisent cette viande, en dépit parfois de la pression des anti-corridas (Lire Midi Libre du 10 août 2014).
Le combat de l'arène est tout à la fois un sport, une science, une liturgie, un drame, un art, peut-être même… une résonance cosmique. D'effleurements en effleurements, les souffles sont binaires, mais la valse est toujours à trois temps.
AFICIONADO : amateur de corridas considéré comme éclairé. BANDERILLES : bâtons prolongés par une pointe de fer que le banderillero doit planter dans l'échiné du taureau. CUADRILLA : ensemble d'hommes compose par un torero et ses subalternes (banderilleros, picadors).
La couleur vive du tissu exciterait l'animal. Il n'est est rien. Comme la plupart des mammifères, et tout particulièrement les ongulés dont les bovins font partie, le taureau distingue mal les couleurs. En revanche, il a une excellente vision des mouvements et le toréador qui agite la muleta le fait voir rouge.
Parce que tout en respectant l'espace dévolu à l'ombre dans l'arène et dans la vie – rien n'est plus clairvoyant que ce spectacle, allant parfois jusqu'au sordide – elle fait en sorte que ce soit la lumière qui ait toujours le dernier mot. Elle est par excellence une fête de transfiguration et de résurrection.
Un combat déloyal
Avant les corridas, les taureaux sont souvent délibérément affaiblis, et ils ne s'en sortent jamais vivants. Parfois, les taureaux se font limer les cornes afin de les désorienter, des sacs de sable sont lâchés sur leur dos et leurs yeux sont enduits de vaseline pour rendre leur vision floue.
Grande oubliée de la Loi du 30 novembre 2021 visant à lutter contre la maltraitance animale et conforter le lien entre les animaux et les hommes, la corrida reste autorisée au motif d'une tradition locale ininterrompue.
La saison des corridas en Espagne a généralement lieu entre avril et septembre avec, pour les grandes villes, une corrida par semaine (souvent le dimanche). La corrida la plus connue en Espagne est la course de taureaux dans la ville de Pampelune lors de la San Fermin.
Après la corrida, le corps du taureau est parfois mutilé lorsqu'on lui coupe une oreille pour que celle-ci constitue un trophée. Le torero garde parfois deux oreilles, un pied ou la queue du taureau qu'il a tué. À certains endroits, comme le Portugal par exemple, les taureaux ne sont pas tués dans les arènes.
La montera est la coiffe traditionnelle des toreros à pied.
La pique a pour but de démontrer la bravoure du taureau (ou son absence de bravoure), de réduire sa force, le calmer et l'amener à baisser sa tête pour permettre le bon déroulement du troisième tercio. La bravoure du taureau se révèle en fonction de la manière dont il charge le picador.