On les observe dans la baie du Mont-Saint-Michel, où le marnage peut atteindre 14 mètres avec un coefficient de marée de 120. C'est d'ailleurs là qu'ont lieu les plus fortes marées d'Europe. La mer y surgit « à la vitesse d'un cheval au galop », avalant l'estran à plus de 8 km/h pour recouvrir la baie.
Ainsi, toute la baie du Mont Saint-Michel, de Cancale à Granville en passant par l'archipel de Chausey, est l'endroit d'Europe ayant le plus grand marnage, c'est-à-dire la plus grande différence de hauteur d'eau entre la marée basse et la marée haute.
Le bassin de Minas est celui réputé pour avoir les plus hautes marées au monde, mais certains soutiennent que c'est au bassin de la rivière aux Feuilles dans la baie d'Ungava du grand-nord du Québec que revient ce record.
Mercredi 18 septembre 2024 - coefficients 105 / 110.
En cas de très grande marée (coefficient se rapprochant de 120, le maximum), le marnage peut y atteindre 16 m ! Ni plus ni moins que la hauteur d'un bâtiment de quatre étages.
On les observe dans la baie du Mont-Saint-Michel, où le marnage peut atteindre 14 mètres avec un coefficient de marée de 120. C'est d'ailleurs là qu'ont lieu les plus fortes marées d'Europe.
En savoir plus. Les grandes marées battaient leur plein ce mardi 12 mars 2024, à Saint-Malo, dans la matinée. Aux alentours de 8 h 30, à marée haute, la mer avait atteint une hauteur de 13,47 m. Un chiffre impressionnant pour la cité corsaire.
L'onde de marée, créée par l'attraction de la Lune sur la Terre, se forme en Atlantique, avant de s'engouffrer dans la mer de la Manche. Puis de repartir vers l'océan. Cette onde de marée voyage plus vite dans les océans, qui peuvent faire jusqu'à 3 000 mètres de profondeur.
Un coefficient pour anticiper les marées
Celui-ci varie de 20 à 120. 20 est le minimum et correspond aux marées de morte-eau les plus faibles ; le marnage à Brest est admis à 1,22 m.
Pour toutes ces raisons, les marées en Méditerranée sont faibles. Phénomène aggravant, la Méditerranée est une mer profonde (3000 à 4000 m). Or, on l'a vu avec l'exemple du golfe de Gascogne, les marées sont d'autant plus faibles que la profondeur est forte.
Mars 2024 : Du samedi 9 au jeudi 14, coefficient maximal 117, le mardi 12 mars. Avril 2024 : Du dimanche 7 au jeudi 11, coefficient maximal 113, le mardi 9 avril. Mai 2024 : Du mardi 7 au jeudi 9, coefficient maximal 101, le mercredi 10 mai.
Depuis mardi 21 février et jusqu'à jeudi 23 février 2023, Le Mont-Saint-Michel vit au rythme des grandes marées, avec des coefficients qui dépassent la barre des 100 et iront jusqu'à 112 mercredi ; le plus gros de l'année.
C'est le phénomène des marées. Suivant les coefficients, elles sont plus ou moins importantes : au-delà de 100, on parle de grande marée. Du 10 au 13 février, du 10 au 13 mars, du 8 au 11 avril et mercredi 8 mai, des paysages inaccessibles le reste de l'année vous sont ainsi dévoilés.
Le phénomène de marées est dû à l'attraction de la Lune et du Soleil, qui produit des variations du niveau de la mer ou de l'océan, et même de certains lacs. On peut les observer du côté de l'océan Atlantique ou de la Manche.
La force d'attraction gravitationnelle n'est pas la seule à expliquer le phénomène des marées. Il faut y ajouter la force centrifuge liée à la rotation de la Terre sur elle-même. C'est cette force centrifuge qui explique pourquoi il y a deux marées par jour.
Car ces grandes marées d'équinoxe, qui atteindront leur pic mardi 12 mars, pourront afficher des coefficients jusqu'à 117, quand les coefficients moyens des marées varient généralement de 20 à 110.
Il s'explique même très bien scientifiquement.
Lorsque le jour est aussi long que la nuit (lors des équinoxes de printemps et d'automne), le plan de l'Equateur est parfaitement aligné avec le soleil : cela va accentuer les marées quotidiennes.
On compte 2 marées hautes (pleines mers) et 2 marées basses (basses mer) toutes les 24h. Ainsi, toutes les six heures, se relaient une marée haute et une marée basse. Cette variation du niveau de la mer a des coefficients variables. Plus le coefficient est élevé, plus la mer se retire à marée basse et monte haut.
Et à Biarritz ? A Biarritz, la marée est de type semi-diurne, avec une période de 12h25. D'un jour à l'autre, on a ainsi un décalage d'environ 50 minutes. Ici, la marée est de type dit « mésothéliale » , c'est-à-dire avec un marnage compris entre 2 et 4 mètres.
C'est pour cette raison que les lacs ne subissent pas de marées : comme ils ne sont pas directement connectés aux océans, ils ne peuvent pas facilement échanger avec eux de telles quantités d'eau en si peu de temps.
Les heures de pleine mer et les hauteurs de pleine mer (marées hautes) sont situées au dessus de la courbe et reliées par des pointillés. Les heures de basse mer et les hauteurs de basse mer (marées basses) sont situées en dessous de la courbe et reliées par des pointillés.
Les grandes marées ou marées de vives-eaux se produisent lorsque la Lune et le Soleil se trouvent en conjonction ou opposition (on parle de syzygie) par rapport à la Terre (situation de pleine ou de nouvelle lune) : leurs forces d'attraction s'ajoutent.
L'action combinée de la Lune et du Soleil peut provoquer deux types de marées sur la Terre. (A) Lorsque le Soleil (1), la Lune (3) et la Terre (2) sont alignés, les forces d'attraction (4 et 5) se renforcent mutuellement et provoquent alors des périodes de fortes marées, que l'on nomme marées de vives-eaux.
Une explication simplifiée : la marée devient haute lorsque la mer ou l'océan est plus proche de la Lune (l'eau est fortement attirée). La marée sera basse lorsque la surface de l'eau ne se trouvera plus, ni en face de la Lune, ni attirée par la force centrifuge.