Jean Anouilh écrit la pièce alors que la France est sous l'occupation nazie. Antigone représente la Résistance. C'est le refus de la tyrannie, la soif de liberté. Créon représente l'Occupation, plus particulièrement le régime de Vichy qui collabore avec les nazis.
Plus précisément, le geste qui aurait inspiré Anouilh serait celui de Paul Collette, un résistant aux motivations troubles, qui avait tiré sur Pierre Laval, chef du gouvernement de Vichy le 27 août 1941. Antigone serait donc la résistance obstinée face au danger.
Le contexte de la création de la version d'Anouilh est donc bien différent, à cette époque la France est sous l'emprise de l'Allemagne Nazie. Le personnage d'Antigone représente la liberté, la résistance et a pour but de pousser le public de l'époque à se révolter contre l'Allemagne Nazie.
Le thème principal de la pièce est l'opposition entre les lois de la société, justifiées par l'ordre et le pouvoir, et une loi non écrite, celle des obligations dues aux morts et à la famille. L'interdiction formulée par Créon n'est pas despotique mais politique.
Antigone, la sœur de Polynice et Étéocle, est profondément troublée par cet édit. Elle affirme que chaque individu, quel que soit son acte, a le droit fondamental d'être enterré dignement, selon les lois divines.
La pièce raconte la désobéissance d'Antigone aux règles de Créon lorsqu'elle insiste pour enterrer son frère Polynice . Antigone, Hémon et Eurydice meurent à la fin de la pièce, au grand désarroi de Créon. La pièce aborde les thèmes de la désobéissance civile, de la moralité, de la loyauté, de l'autorité et du genre.
Le thème principal de la pièce est l'opposition entre Antigone et Créon, entre le devoir familial et la loi du roi. Créon a interdit l'enterrement de Polynice pour des raisons politiques. Les deux frères ont provoqué le chaos en se battant pour "un règlement de comptes".
Les valeurs d'amitié et de piété auxquelles se réfère Antigone sont le socle de l'humanisation. En affirmant qu'elle est faite « pour partager l'amour, non la haine » (Sophocle 1999 : 64), elle établit clairement les fondements de son agir.
Pour moi, Antigone préfère mourir car elle rejette la vie et le "bonheur" tels que les évoque Créon, elle refuse les compromissions que semble impliquer la vie d'adulte. Elle préfère la mort en gardant son caractère entier que la vie si elle doit faire preuve de bassesse.
Quand Créon lui révèle les coulisses politiques du drame, elle choisit la mort, non plus pour honorer son frère, mais pour ne pas pactiser avec la médiocrité : « Vous me dégoûtez tous avec votre bonheur ! ».
Antigone est une pièce des années noires, lorsque la France connaît la défaite face aux armées nazies et elle tombe sous l'Occupation. Nous étudierons d'une part l'Occupation : la situation générale et ensuite la radicalisation du régime de Vichy et d'autre part les origines historiques de la pièce.
Le mythe d'Antigone est une source d'inspiration pour les écrivains (Eschyle, Sophocle, Anouilh, Cocteau, Racine - entre autres). Antigone, personnage à la destinée tragique, est le symbole de la résistance du devoir moral face au pouvoir arbitraire de l'Etat.
Comme une religieuse, elle se cloître dans sa vérité : elle a raison parce qu'elle défend son frère, un homme, non un chien, à qui Créon veut voler sa mort. Elle nous fascine parce qu'elle est jeune, qu'elle accepte de mourir sans tarder.
Pour quelle raison personnelle le roi ne veut-il pas punir Antigone ? Le roi ne veut pas punir Antigone car c'est sa nièce mais aussi la fiancée de son fils Hémon. (Créon est le frère de Jocaste). 15.
Le prénom « Antigone » (Ἀντιγόνη) est en lui-même fortement connoté : « ἀντι-, anti signifie « contre » en Grec et γον- / γεν- « gon- / gen- » est une racine indo-européenne qui désigne la famille, la lignée, elle se définit étymologiquement comme "en tension avec sa famille".
Une même fatalité pèse sur les deux sœurs : « l'héritage désastreux d'Œdipe ». Il a délivré Thèbes du Sphinx, mais il a également tué son père Laïos et épousé sa mère Jocaste dont sont nés Étéocle, Polynice, Antigone et Ismène, frères et sœurs autant que fils et filles d'un Œdipe qui avait la même mère qu'eux.
Juste avant que le garde n'annonce au roi qu'on vient de découvrir que le corps dePolynice a été honoré, Antigone vient d'avouer à son fiancé Hémon qu'elle aurait voulu se donner à lui et être véritablement sa femme avant de mourir . Car elle sait que son acte la condamne.
Le roi Créon a condamné Antigone à mort parce qu'elle n'a pas respecté ses ordres.
Une pièce très intéressante, où chaque personnage a son importance et qui permet une réflexion sur la volonté, la révolte, l'orgueil et aussi la modération qui vient avec l'âge et l'exercice du pouvoir… Evidemment, c'est une lecture que je vous recommande vivement. Une pièce qu'il faut lire jeune.
Antigone est l'héroïne tragique par excellence. Elle raconte son combat pour faire respecter la loi des morts, avec ses rites funéraires, qui lui semble plus juste que la loi des vivants. Fille d'Œdipe et de Jocaste ; sœur d'Ismène, Etéocle et Polynice. Elle apparaît dans 2 épisodes mythiques d'importance inégale.
Il est un personnage tragique en devenir puisqu'il est construit sur le même type que le personnage d'Œdipe : il voit tout mais ne comprend rien et aspire à grandir pour « savoir » (p. 122).
Mais au moment où le tombeau va être scellé, Créon apprend que son fils, Hémon, fiancé d'Antigone, s'est laissé enfermer auprès de celle qu'il aime. Lorsque l'on rouvre le tombeau, Antigone s'est pendue avec sa ceinture et Hémon, crachant au visage de son père, s'ouvre le ventre avec son épée.
L'action se déroule en un acte unique dans la ville grecque de Thèbes, dans le palais royal de Créon en des temps lointains. Cette pièce n'est pas divisée en acte ni en scène de façon explicite mais une structure est conservée grâce aux entrées et sorties des différents personnages.
Antigone, fille d'OEdipe, veut donner une sépulture à son frère Polynice malgré l'interdiction du roi Créon. Il faut enterrer le cadavre, accomplir les rites funéraires, quitte à en mourir. Jamais elle ne renonce à son projet. Rien ne la détourne de ce qu'elle considère comme un devoir sacré.
Antigone tente de montrer la force des femmes face à l'autorité masculine . Les femmes étaient subordonnées aux hommes à l’époque de Sophocle et ont encore aujourd’hui du mal à être considérées comme égales aux hommes. Antigone soulève cette question à travers sa désobéissance à la décision injuste du roi.